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Citations sur Pseudo (61)

La vie ,je la respecte,parce que la police m' toujours fait peur
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.Je ne savais pas encore que l'incompréhension va plus loin que tout le savoir,plus loin que le génie,et que c'est toujours elle qui a le dernier mot
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J'ai tout essayé pour me fuir.j'ai meme commencé à apprendre le swahili,parce que ça devait quand meme etre très loin de moi.J'ai étudié,je me suis donnée beaucoup de mal,mais pour rien,car meme en swahili,je me comprenais ,et c'était l'appartenance
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Je suis le fils de mes propres oeuvres et le père des mêmes.Je suis mon propre fils et mon propre père.
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Car si je suis dévoré par un tel besoin d'Auteur, c'est que je suis le fils d'un homme qui m'a laissé toute ma vie en état de manque.
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Alyette avait passé une licence de lettres pour devenir vendeuse au Prisunic, et puis, sur mes conseils, elle est devenue reine d’Espagne et avait ainsi la sécurité sociale. Je lui ai donné des cours d’histoire d’Espagne pendant trois mois, pour la préparer, parce que les hôpitaux psychiatriques sont encombrés et il y a sélection. J’étais alors plombier, maçon, colleur d’affiches, puisque le travail vous rend ce qu’il y a de plus pseudo et de moins perceptible. On donne satisfaction. Tout cela en attendant, car je suis sûr que le cerveau aura son 1789.
Grâce à mon expérience et à mes encouragements, Alyette est donc d’abord devenue reine d’Espagne et puis simple princesse : nous avions découvert que les reines d’Espagne étaient soumises à un Grand Cérémonial, une Étiquette et un Protocole implacables. C’était trop con de se fourrer délibérément dans quelque chose d’aussi compliqué.
Quand la Sécurité sociale en avait marre ou que Tonton Macoute se foutait en rogne à cause de nos frais de clinique, Annie allait travailler comme monteuse de films, parce que c’était quand même encore du cinéma. J’ai fait vingt métiers les uns plus inaperçus que les autres, je me faisait bien voir. On a eu une petite fille mais on ne la montrait pas tellement : c’était une enfant parfaitement normale, et cela risquait de jeter sur mon pseudo-pseudo et sur ma princesse une ombre de suspicion. Je m’étais mis d’accord avec Tonton Macoute que j’avais seulement trois semaines de clinique par an, et pas un jour de plus. C’était avant le Danemark, avant ma grande crise d’authenticité. Je n’avais donc que trois semaines par an pour m’entraîner, regarder autour de moi, apprendre et me préparer.
J’avais acheté un python et je l’observais attentivement pour mon premier ouvrage documentaire, Gros-Câlin, mais ce salaud-là se fourrait dans des coins impossibles et disparaissait à vue d’oeil, parce qu’il ne voulait pas donner naissance à une œuvre littéraire.
En dépit de notre accord quant à ces trois semaines de clinique par an, j’ai pu resquiller dix jours supplémentaires, grâce à mon python, justement. A ce moment-là, je n’avais plus un rond, Annie ne trouvait pas de film à monter, à cause de la crise de l’imagination, et je n’avais aucune envie de me muer en plombier ou éboueur.
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C'est normal dis-je. Quand on comprend tout, on fait une dépression nerveuse grave. C'est la lucidité qui veut ça.
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Je me suis mis à inventer chaque jour des personnages que je n'étais pas, pour parvenir à encore moins de moi-même.

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il y avait des océans d'angoisse,de sang,et d'horreur partout,mais des milliers d'écrivains étaient déjà dessus.Il y avait évidemment le silence,mais il n'y pas plus coupable.J'avais besoin d'un sujet original
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Le directeur littéraire a été gentil avec moi. Il m'a simplement dit une fois que "ça n'a pas empêché Hölderlin de faire une immense œuvre poétique". Je ne sais pas ce qu'il entendait par "ça". Tout ce que je sais, c'est qu'Hölderlin est resté fou près de trente ans et c'est beaucoup trop cher, comme prix littéraire. Aucune œuvre poétique ne vaut ça.
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