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sur 802 notes
A Babylone, Alexandre le Grand s'éteint. C'est comme une onde de choc qui vient souffler les destins des foules et des individus. Veiller le mourant. Entourer le cortège. Organiser le pouvoir. Vivre ou mourir, après ça. Des voix se mêlent et se croisent, racontent et nous ouvrent les coulisses de l'Empire.

Un roman inspiré, théâtral, épique, géographique et parfois fantastique. Des figures belles et passionnées. Qui donne envie d'en savoir plus sur l'avant, pendant, après Alexandre.
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Merveille parmi les merveilles. Gaudé réussit l'impossible : une transe faite de poésie funèbre qui nous transporte dans un ailleurs encore jamais exploré, loin de nous, loin du temps présent, sans jamais lasser. L'auteur est un sorcier qui pratique sur nous ses envoûtements, et l'on en ressort émerveillé. Inoubliable.
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Il s'agit des derniers jours d'Alexandre le Grand, qui s'effondre en plein banquet, touché par un mal de ventre qui le paralyse. Ses soldats fidèles, ses proches et d'autres vont se succéder au chevet du mourant qui résiste de toutes ses forces à l'appel de la mort.

Dans le même temps, Dryptéis, belle-soeur d'Alexandre, vit recluse dans un monastère depuis la mort de son mari. On vient la chercher pour convaincre sa grand-mère de « dire la mort ou la vie » au sujet du roi Alexandre. Dryptéis part avec eux, laissant son enfant à une servante, sachant au fond d'elle-même qu'elle ne reviendra jamais.

Nous suivrons l'histoire sous trois angles : Alexandre et ses compagnons, Dryptéis, et un combattant dont seule la tête est revenue au royaume, mais qui « survit » en voix off.

Le souci avec ce roman, c'est que je ne sais pas trop quoi en dire. L'histoire ne m'a pas passionnée en fait. Les hommes d'Alexandre et Dryptéis veulent accomplir le dernier souhait d'Alexandre en amenant sa dépouille sur le territoire qu'il comptait conquérir. Son ultime conquête.

Ce que j'ai davantage aimé, c'est l'écriture. Comme un souffle qui nous pousse toujours plus en avant. C'est beau, lyrique, et épuré. Il n'y a pas un mot de trop, pas un mot qui manque. Une écriture pointue au service d'une histoire épique.

Je n'ai aucune idée des limites entre l'avéré et l'imaginaire, je n'ai pas fait de recherches car l'histoire me plaît comme ça. Même si elle ne m'a pas passionnée, je le répète, elle m'a touchée.

J'ai lu tant de billets élogieux que je vous encourage à lire ce roman et vous faire votre propre opinion, sachant que mon billet ne lui rend pas l'hommage qu'il mérite. Parfois on ne sait pas mettre des mots sur notre ressenti.
Lien : https://lejardindenatiora.wo..
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Laurent Gaudé a une plume unique et un vrai talent pour décrire de pareilles épopées... en l'occurrence, ici, ce récit fantastique s'intéresse à la mort d'Alexandre le Grand, l'homme qui "ne savait pas mourir". Par sa plume extrêmement poétique, l'auteur m'a entraînée à la découverte de cet empire si vaste. J'ai été particulièrement émue par le personnage de Dipteis, d'une noblesse de caractère sans faille (une vraie "reine") et la démesure de certaines scènes (le nombre de pleureuses et le cortège royal). La scène finale, incroyablement belle m'a donnée des frissons.
Je recommande cette lecture pour ceux qui ont aimé l'Illiade et l'Odyssée, les Héros de Laurent Gaudé n'ayant rien à envier à ceux d'Homère
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Je me souviens avoir lu le soleil des Scorta il y a longtemps et avoir plutôt apprécié ce livre. Mes goûts ont ils changé? Pour seul cortège ne m'a pas du tout convaincue. Un style très haché, des dialogues minimalistes,une certaine lenteur dans le récit et ce tout au long du livre. Rien ne vient interrompre la sensation de monotonie et d'aridité qui m'a saisie dès les premières pages. C'est dommage, le thème : la succession d'Alexandre, m'avait mis l'eau à la bouche mais tous les personnages me font l'effet de tragédiens figés dans leur héroïsme, leur sens du sacrifice, leur douleur... bref ça ne prend pas, on ne vibre pas, la monotonie du style finit par lasser...
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C'était un 11 novembre presque comme les autres si ce n'est un réveil matinal pour récupérer fiston à son internat. Quitte à devoir se lever, j'avais repéré une bonne nouvelle, à quelques kilomètres de l'internat la bouquinerie rouennaise le Rêve de l'escalier était ouverte et promettait monts et merveilles avec sa super promo « 11 achetés, 11 offerts »…
Mais repérer 22 livres qui ont le potentiel d'intégrer ma bibliothèque, pas si facile ! Surtout quand le temps est compté (rapport au fiston qui lui ne rêve pas spécialement de passer des heures entouré de livres). Alors, on s'en remet au conseil du maître des lieux qui vous fourre dans les pattes, ni vu ni connu, une véritable pépite.
Première rencontre avec Laurent Gaudé dont je ressors encore bouleversée. Comment suis-je passée à côté de cet écrivain si longtemps ? Mon imagination bruisse encore d'un monde disparu depuis longtemps, habité par l'ambition d'Alexandre le grand, fracassé par ses conquêtes et le bruit de ses armés. Mon coeur d'affole encore à son agonie et au déchaînement des passions et des jalousies pour s'arracher son royaume..
Mais dans le chaos du monde, certains cherchent un autre chemin, pour ne pas être broyés par l'Histoire et se jouer d'elle.
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Babylone, Alexandre le Grand est mourant, a-t-il été empoisonné ? Il envoie chercher Dryptéis, fille du roi perse Darius, liée à Alexandre. Sa mission, emmener la dépouille et l'âme d'Alexandre aux confins de son empire jusqu'à l'Indus voire le Gange loin de ses généraux qui s'entredéchirent l'Empire. Laurent Gaudé apporte tout au long de cette épopée épique des éléments nouveaux, des intrigues, voire un secret qui nous tiennent en haleine. Il donne à la dernière partie de son livre un souffle mythique avec un dialogue mental entre Alexandre et son dernier carré de fidèles qui l'emmène vers la sérénité et loin des tumultes de son empire. Un excellent roman, une magnifique fresque à découvrir.
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Après « Le Tigre bleu de l'Euphrate », Laurent Gaudé s'intéresse une nouvelle fois à la mort d'Alexandre le Grand, Roi de Macédoine, Pharaon d'Égypte et Grand roi de Perse depuis sa victoire contre Darius III. Mais cette fois-ci, c'est sous une forme romancée et non plus dans un monologue théâtral que l'auteur décrit la fin du grand conquérant macédonien. Sa fin, mais surtout ses conséquences sur ceux qui restent et sur l'empire incommensurable qu'il a bâti à la force de sa vision unificatrice.

Tandis qu'Alexandre agonise sur sa couche à Babylone, ses généraux sont partagés entre leur triste déférence et leurs ambitions personnelles. Depuis le temple où elle est recluse, on fait mander Dyptréis, fille de Darius et veuve d'Héphaistion le favori d'Alexandre. Elle doit mener au chevet du conquérant sa grand-mère Sisygambis, diseuse de vie ou de mort. Aux portes de l'Inde, Éricléops, fidèle messager d'Alexandre, doit porter la parole de son roi auprès de son dernier ennemi, Dhana Nanda. le dernier souffle d'Alexandre jettera le chaos sur l'empire. Convoitises et querelles d'influence feront couler le sang des guerriers comme celui des innocents. Mais l'amour, la fidélité et l'honneur porteront peut-être le souffle d'Alexandre par-delà la mort.

Avec sa verve poétique habituelle, qui puise aux sources de l'Histoire et de la mythologie, Laurent Gaudé nous entraîne dans un récit au rythme lent mais maîtrisé, alternant les points de vue de personnages prêts à sacrifier leur vie pour sauvegarder ce qui leur est le plus cher.
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Coup de coeur pour ce très beau récit épique et polyphonique qui nous narre avec emphase, de façon très visuelle et théâtrale la mort d'Alexandre le Grand.Le lecteur assiste à une tragédie antique dont le ton grandiloquent est donné dès les premières pages par ces mots d'Olympias, la mère d'Alexandre qui n'a pas vu son fils depuis 11 ans: « A qui appartiens-tu Alexandre? « . Il y a L Histoire, il y a la fiction que Laurent Gaude imagine en prenant des libertés par rapport aux événements, et c'est cela la littérature. le récit déroule un très beau portrait de femme , celui de Drypteis, une veuve, elle a perdu son époux Hephaiston, une mère, d'un enfant qu'elle cache pour la soustraire à la mort et pour assurer la continuité de la lignée, une fille . Darius ennemi d'Alexandre était son père,. Elle voit mourir sa soeur Stateira , l'épouse d'Alexandre.Dans le cortège qui accompagne Alexandre, Drypteis prend la décision
de mourir à petit feu . Pour seul cortège est un récit qui dit la mort de personnages d'exception confrontés à leur destin…
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Laurent Gaudé se penche sur un évènement historique majeur : la mort d'Alexandre le Grand et la lutte entre les diadoques. Comme souvent, à partir de cet évènement, il produit une oeuvre littéraire pleine de force et d'affects qui nous rapproche de la tragédie antique dans ce qu'elle a de plus beau et de plus poignant. Ses phrases percutent et restent longtemps en mémoire. J'ai aimé cette recherche de liberté des personnages qui tentent d'échapper au poids de l'histoire et à leur destin.
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