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Le 13 novembre 2015....on se souvient tous de ce que l'on faisait ce soir-là car il restera dans notre mémoire collective le soir où l'effroi et la sidération se sont abattus sur la France.

Ils étaient amoureux, ils fêtaient leurs anniversaires, ils avaient prévu de se retrouver entre amis, en famille pour prendre un verre ou allez au concert, il faisait doux ce soir là alors il fallait profiter rire, s'amuser, s'aimer et soudain....
ils sont arrivés
les tirs ont commencé
les corps sont tombés...

Laurent Gaudé est la voix de tous ces hommes et ces femmes, victimes, soignants, policiers, pompiers, groupe d'intervention, familles et amis qui ont vu leur vie brisée à tout jamais.
Ils ne sont plus qu'une même et unique voix pour exprimer l'inimaginable celui qui vous  tord le ventre et nous interdit toutes réflexions face à une telle tragédie.

Alors pourquoi?? le hasard, le destin, la malchance ? Pourquoi eux et pas les autres?

Dans cette écriture on ressent l'urgence de raconter de faire revivre ces instants qui resteront à tout jamais dans notre mémoire et pourtant on la connait tellement l'issue comme si on gardait le faux espoir que ce n'était qu'un mauvais rêve.

L'auteur nous offre un texte magnifique, sublime et nécessaire à la fois qui m'a touchée et émue comme jamais. 
Ne passez pas à côté de ce récit bouleversant et brillant. Une pépite ♥

Avez-vous lu ce récit ?
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Vendredi 13 novembre 2015, les terrasses de Paris. Des jumelles qui fêtent leur 30 ans, deux amoureuses qui dansent, des policiers du RAID qui s'élancent, les premiers secouristes... On les suit dans leurs pensées, leurs gestes, avant, pendant, après. Tous sont terrassés par la loterie implacable du Hasard : ' Toi, Tu vis, Toi, Tu meurs' Des mots, justes, sobres qui font mal au ventre, serrent la gorge et versent les larmes
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Si la littérature sert à mettre des mots sur les maux, alors Terrasses est exemplaire. C'est le récit (comme nous aurions aimé qu'il se fût agi d'une pure fiction) des attentats de Paris en novembre 2015, de l'avant, le temps de l'innocence, à l'après, le temps de la résilience.
Paris, c'est la ville de Laurent Gaudé, et il lui a fallu du temps pour trouver la manière d'aborder la blessure béante de cette journée-là.
La forme, c'est du Gaudé pur jus : des chapitres plutôt courts, avec des voix qui alternent, et qu'il arrive que l'on retrouve. de victimes, de proches, de secouristes (au sens large : policiers, gign, médecins, infirmières, agents de nettoyage...). C'est écrit sans pathos mais toujours avec le mot juste, qui exprime mieux que nous ce que l'on pensait et qui fait jaillir l'émotion au détour d'une phrase. le lyrisme et la poésie de Gaudé font merveille pour ces monologues en je, sans jamais trop en faire. Les tueurs sont anonymisés, sous la forme d'une grande faucheuse qui frappe au hasard (qui vivra, qui mourra).
Évidemment, c'est très dur, mais c'est avant tout un hommage aux victimes et aux équipes de secours, un monument nécessaire pour pouvoir avancer, sans peur et en préservant notre mode de vie.
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Merci à Laurent Gaudé de nous proposer ce récit, sur les terribles attentats du Bataclan qui ont eu lieu à Paris en 2015.
Après les terribles séquences du procès que nous avons pu suivre sur différentes plateformes, où les questions sur le pourquoi, le comment.. et d'autres ont été posée à de multiples reprises, "Terrasses" met au coeur de l'histoire les personnes qui ont subi ces attaques de plein fouet.
Celles et ceux qui se sont préparés pour manger au restaurant, boire un verre après le travail, fêter la fin de la semaine, participer à un concert entre amis.
Dans ce récit, il y a l'avant, le pendant et l'après.
Laurent Gaudé utilise ici tout son talent pour nous raconter cette histoire, celle que nous ne connaissons que trop bien, pour exprimer la joie, les douleurs, l'enfer, la survie.
Les passants, les clients, les gérants, les infirmiers, les pompiers, les policiers, celles et ceux impliqués malgré eux dès lors que part le premier coup de feu.

C'est poignant, c'est terrible, c'est fort, ça coince la respiration et ça tord l'estomac.
"Terrasses" est là pour prouver que l'on ne s'arrêtera jamais de danser.
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Ce récit est court mais tellement puissant !
Impossible de ne pas le lire d'une traite.
Cette lecture était dure mais tellement importante.
Le mal est venu, le mal à frapper, le mal ou plutôt l'enfer.
Victimes, survivant.es, forces de l'ordre, personnel des hôpitaux ... jamais marqués.
Laurent Gaudé a une plume particulière que je trouve très délicate et il en fallait de la délicatesse pour écrire ce récit avec de si jolie phrases.
Un récit qui ne peut laisser insensible.
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Laurent Gaudé est une plume intéressante de notre temps et un écrivain qui s'intéresse au monde tel qu'il va. Je me souviens d'Ouragan (Actes Sud), par exemple, composé juste après la dévastation de la Louisiane par Katrina en 2005 : Monsieur Gaudé, auteur de pièces de théâtre faisant appel aux mythes (Onysos le furieux, Actes Sud Papiers), ou à Alexandre le Grand (Le Tigre de l'Euphrate, Actes Sud Papiers), décide pourtant de s'impliquer plus directement dans son siècle.
Terrasses, ou notre long baiser si longtemps retardé, est un roman que l'auteur ni l'éditeur (toujours Actes Sud) n'ont eu le coeur d'appeler roman. Il s'agit d'aller dans la tête de Parisiennes et de Parisiens qui s'installent aux terrasses un certain vendredi soir, 13 novembre 2015. Que pensait cette femme qui s'était faite si belle, quels avenirs imaginait-elle, et celle-là qui fêtait avec sa soeur jumelle leur anniversaire commun ? le passant qui s'apprête à se pencher sur les derniers instants de l'une d'elle, le flic, horrifié, courageux, on sait que les flics de la BAC du quartier se sont apprêtés à mourir, ont écrit un adieu à leur famille avant d'entrer dans la bouche de Moloch Baal - le Bataclan.
C'est du Laurent Gaudé, les pensées intimes de chaque personnage se succèdent dans une simplicité qui rappelle la plupart de ses textes. le style est de type théâtral, sans le lyrisme qu'on pourrait craindre, on reconnaît petit à petit les voix, qui nous touchent. La lectrice imagine très bien ce qui va se passer, le lecteur respire mal. Miné par le sentiment d'assister aux derniers souffles de personnes qui pourraient être ses amies, paniqué ou admiratif devant le courage de celles et ceux qui s'impliquent, on s'identifie. Au bord des larmes. le traumatisme est là.
Ah et ces deux femmes amoureuses, auront-elle le droit, le temps, d'échanger enfin leur premier baiser ?
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Paris, Vendredi 13 novembre 2015, vous connaissez l'histoire...

Je me suis aventurée dans ce récit en connaissance de cause, on m'avait prévenu que ce serait dur. Mais je me suis quand même pris une claque... En un mot : magistral.

Comment a fait Laurent Gaudé ? Comment a-t'il fait pour se mettre aussi précisément à la place des victimes, des témoins, des forces de l'ordre et des professionnels de santé ? En passant par tous les lieux à travers les yeux de différentes personnes ayant pour point commun d'avoir vécu cette terrible soirée, Laurent Gaudé nous fait revivre l'effroyable. Et malgré l'horreur, c'est si beau... C'est avec la magie de son écriture que Gaudé rend hommage aux victimes et honore ceux qui ont oeuvré pour sauver des vies.

Alors, même si ce livre m'a tiré des larmes dans le RER, même s'il m'a créé un noeud dans le creux du ventre, je l'ai tellement aimé. Il est d'une beauté sans nom et nous rappelle que presque dix ans après les évènements, la blessure est toujours là, à vif, qui ne redoute que d'être réveillée.
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Nous nous rappelons tous de ce que nous faisions le 13 novembre 2015. Comme le 11 septembre, comme lors de la chute du mur de Berlin, comme quelques autres dates, elles ne sont pas si nombreuses, que nous pouvons ancrer profondément dans un moment précis.

Ce 13 novembre 2015, il fait beau et doux à Paris, les terrasses sont bondées. Je me souviens de m'être baladée avec ma soeur deux jours avant en sortant d'un concert à Bercy et de m'être dit que c'était quand même formidable d'habiter une telle ville et de pouvoir profiter ainsi d'un verre en soirée, dehors, et de rire.

"Y a-t-il un bruit que le malheur aurait fait en se levant et que nous aurions dû reconnaître ?"

Et pourtant, ce 13 novembre là, la douceur a déserté. L'horreur s'est infiltrée dans les vies et les a brisées. Il y a ces jeunes filles qui avaient rendez-vous, cette jeune mère qui est partie de chez elle fatiguée et en colère contre son mari, cette mère encore qui ne reverra jamais ses enfants. Et tant d'autres.

« Certains ont été chanceux, d'autres pas, mais ce n'est pas cela qui va marquer cette journée. Bientôt, nous oublierons parce que tout ce qui précède va être avalé par ce qui vient. C'est comme un trou noir en fin de journée qui va dévorer tout ce que nous aurons vécu pour arriver jusqu'à lui. Seul compte l'abîme. Et il est tout près. »

Il y a aussi d'autres gens, des soignants, des flics, des pompiers. Ceux dont le boulot est d'aider, de réparer, de soulager. Ceux qui n'étaient pas prêts à voir ce qu'ils ont vu ce soir-là et qui ne pourront pas effacer certaines images de leur mémoire.

Laurent Gaudé signe ici un livre poignant – et tellement plus que cet adjectif - pour ne pas oublier ceux qui étaient là, pour pousser la barbarie au fond du trou où elle devrait être. Pour célébrer la vie tout simplement.


« Vivre. Comme on aime. Au nom de ceux qui sont tombés. Nous serons tristes, longtemps, mais pas terrifiés. Pas terrassés. »
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Un court récit, presque minute par minute, des terribles attentats qui ont touchés Paris en novembre 2015 au stade de France, aux terrasses des restaurants et cafés et au Bataclan.

Différents points de vue sont présentés : les victimes, les policiers qui sont intervenus et les secouristes.

Livre extrêmement fort et poignant, qui fait vivre de l'intérieur cet événement qui nous a sidéré et donne surtout une réalité aux nombreuses personnes qui ont directement été frappées.

Sensible et fort !
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Soirée du 13 novembre 2015 à Paris. Il fait doux, il fait beau, de quoi profiter encore un peu des terrasses des cafés.
Soir de concert également pour plusieurs centaines de passionnés de métal.

C'est de ces personnes, celles qui étaient là pour profiter, dont Laurent Gaudé va faire le récit. Des amoureuses, des soeurs, une jeune maman. Mais de cette terrible soirée, il n'en fera rien de pathos, au contraire, il va en extraire l'envie de vivre de chacun.
Il va également laisser la place à d'autres personnes qui ont été frappées de plein fouet par cette soirée : les forces de police qui sont intervenues, les secouristes, les familles.

Ce texte est un hommage aux victimes, et un hommage à ceux qui, le temps d'une soirée, ne vivaient plus que pour tenter de mettre fin au calvaire et pour sauver.
On connaît l'issue dès le début de la lecture, aucune échappatoire, et pourtant on ne peut s'empêcher d'espérer, de trembler.
C'est triste et beau à la fois. Beau par les mots, beau parce que la vie est présente à chaque page, dans chaque personnage imaginé par Laurent Gaudé.
C'est triste et beau à la fois, bouleversant, poignant, éblouissant.
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