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3,85

sur 1123 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Depuis ma prime jeunesse, « le Capitaine Fracasse » est indissociable des noms de Pierre Gaspard-Huit, mais surtout des inoubliables interprètes, Jean Marais et Geneviève Grad, couple ô combien charismatique et adulé du cinéma en ce début des années 60.

J'en étais restée là de cette histoire avec quelques belles images en mémoires, quelques mots d'amour vite, trop vite échangés par une héroïne rougissante avec son beau capitaine, le tout agrémenté de quelques coups d'épées.

J'ai enfin rendu sa véritable paternité au « Capitaine Fracasse » en le redécouvrant sous la plume de Théophile Gautier.

J'ai aimé cette écriture émaillée de termes aujourd'hui disparus.
Aventures et rebondissements s'enchaînent dans un rythme trépident.
L'atmosphère de l'époque est parfaitement rendue par un luxe de détails souvent cocasses.

Même si l'histoire peut paraître parfois invraisemblable j'ai retrouvé mon âme d'adolescente et me suis laissée bercer par une histoire d'amour intemporelle.


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Le Capitaine Fracasse, c'est un retour à l'aventure, quand on a dix ans au fond de son lit avec lampe de poche. de l'Amour, de l'Amitié, de l'Honneur (Importance de la Majuscule), des traversées de la France à cheval, en charrette, en carriole, des embuscades, des duels... dans un français châtié, responsable de ricanements intempestifs, et parfois de quelques blocages de lecture, le temps de comprendre où sont le début et la fin de la phrase, sans parler de son milieu.
Pour l'histoire, elle est très simple : le Baron de Sigognac, noble désargenté vivant en son château en ruines en Gascogne, se morfond en parcourant la lande. Une troupe de comédiens demande asile un soir, et malgré sa pauvre table, Sigognac les reçoit comme le lui intime son rang. Parmi la troupe, la belle Isabelle touche le coeur du Baron. Sigognac s'engage alors à suivre la troupe par monts et par vaux jusqu'à Paris, remplaçant au pied levé l'un des membres qui meurt tristement en chemin, et se parant d'un masque à gros pif pour qu'on ne reconnaisse pas l'homme de grande lignée. Sigognac devenu le Capitaine Fracasse, ne reste plus qu'à broder jusqu'au dénouement heureux.
Il n'y a pas de temps morts, la galerie de personnages déployée ne cesse de s'allonger, à Poitiers, à Paris, et l'ambiance changeante permet une petite plongée dans L Histoire (le beau monde de Province, les bandits de grands chemins, la pègre parisienne, la foule cosmopolite du Pont-Neuf, les châteaux de rase campagne, les codes du duel, etc).
Une parfaite lecture de vacances, où l'on se prend à guetter le programme télé, des fois qu'on y trouverait une diffusion du Bossu ou de toute autre adaptation réjouissante de livre de capes et d'épées.
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Que trouve-t-on dans le capitaine Fracasse ?

D'abord un vocabulaire très riche, des description à n'en plus finir et quelques bonnes formulations,

Ensuite, un style pesant, j'ai mis beaucoup de temps à le lire parce que plus d'une fois en lisant j'ai retrouvé les bras de morphée.

Quant à l'histoire, le baron de Sigognac vit pauvrement avec son serviteur Pierre et ses animaux de compagnie quand il croise le chemin d'une troupe de théâtre, il les abritera une nuit tombera follement amoureux d'une de ses actrices du nom d'Isabelle qui a une vision de la vie romanesque que l'on peut assimilé à l'abondon subit de sa mère actrice par son royal père, puis le baron les accompagnera vers Paris et d'autres lieux dans l'espoir de redorer son blason.

Suite à la mort d'un des membres de la troupe, il prendra sa place dans le rôle du Capitaine Fracasse. On suivra plusieurs aventures de la troupe tant amoureuses que chevaleresques avec quelques complots et retournements de situations imprévues.
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Cette série de BD me laisse très mitigée. Certaines sont excellentes et d'autres tout juste passables...

Ici c'est le deuxième cas de figure. Je trouve les illustrations très moyennes, ou du moins elles ne sont pas à mon goût. Et alors l'intrigue... à certains moments faut s'accrocher pour comprendre le déroulement de l'histoire !

J'ai trouvé la deuxième moitié plus intéressante et plus compréhensible donc je finis sur une note plutôt positive mais bon...je ne la relirai pas et ne la conseille pas :(
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Après un début laborieux et de longues pages sans parvenir à me passionner, l'histoire prend un tour beaucoup plus romanesque à partir du début du voyage du héros vers Paris. Les pièces nécessaires au dénouement spectaculaire se mettent alors en place, et la fin est un délice.
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Quel plaisir de retrouver (en audio) un classique de ma jeunesse!
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A la fois "roman comique" et roman historique de cape et d'épées, ce brave Capitaine Fracasse déploie bien des talents pour peu d'effets.

L'auteur nous fait découvrir la société du roi Louis XIII et de ces baronnies aussi flatteuses que désargentées.
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J'ai trouvé le début très prenant et l'histoire m'a intéressée. J'ai parfois été troublée par les transitions abruptes, certainement dues à la version abrégées.
Ensuite, j'ai trouvé que ça traînait en longueurs, qu'on tournait en rond, et malgré les scènes de combats, je me lassais. Par contre, j'ai trouvé cela très cinématographique, ce qui est assez étonnant vu la date à laquelle ce roman a été écrit ! Je voyais tout à fait Jean Marais tenir son rôle à merveille !
La fin propose un rebondissement qui relance un peu l'histoire et qui la termine de jolie façon.
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Cela faisait longtemps que j'avais envie de le lire car le nom de Fracasse avait sa part d'aventure, ce petit goût d'authentique qui tient une place dans notre imaginaire, comme un lien vers l'enfance. Encore fallait-il le courage de plonger dans une oeuvre de 700 pages plutôt dense ? Et puis, je me suis lancé, conscient que je ne faisais là que combler une lacune dans une bonne éducation littéraire et artistique.

Le choc fut rude… le livre de Gauthier n'est pas un livre pour la jeunesse. Ou la jeunesse a drôlement changé. Car il faut rentrer dans ce livre compact qui n'a rien de moderne. Gauthier est un écrivain prolifique qui se gargarise de mots, il se lance dans des pages et des pages de descriptions. C'est aussi dense que la forêt vierge, et vous n'avez pas de coupe-coupe, sauf à tourner les pages, ce que à quoi je ne peux me résoudre. Il se complait aussi dans le misérabilisme, en particulier au début du roman dans un château en ruine ou dans une scène un peu plus tard où les saltimbanques pris dans une tempête de neige se font attaquer par des loups. L'action n'est jamais fluide. Si un quidam apparaît, Gauthier met bien deux ou trois pages à nous décrire son accoutrement, sa physionomie, ce qu'il a mangé, voire ses embarras gastriques… C'est une littérature où l'accouchement se fait au forceps, dans la douleur. le lecteur souffre. Surtout, j'imagine, le lecteur contemporain.

Mais Gauthier fait de son Capitaine Fracasse un récit hors sol qui relève plus d'un mythe que de la réalité. Tous ses personnages, grands seigneurs comme spadassins issus de bouges sordides, sont bavards, ont la même faconde perlée de références mythologiques, et le même esprit chevaleresque. Gauthier ne change jamais de registre de langue. C'est donc l'expression d'un rêve social où l'aristocratie est portée aux nues, et où les petites gens, même en situation de famine, sont elles-aussi guidées par de hautes considérations humaines.

Peut-être avons-nous là la raison du maintien dans la postérité de cette oeuvre un peu ampoulée qui ne passerait plus aujourd'hui le moindre comité de lecture d'un éditeur ? Il y a là un souffle littéraire indéniable. le reflet d'une époque aussi où l'on découvre que la virginité chez une femme est élevée au rang d'un capital à ne pas dilapider. Gauthier est finalement un grand moraliste. Ce qu'on découvre aussi dans le personnage de Chiquita, une jeune fille qui joue un rôle de bonne fée refaisant surface tout au long du roman. Ou dans la rédemption des méchants. Car personne ne meurt dans les duels à l'épée du Capitaine Fracasse. Seul un pauvre hère meurt en fin de roman. Et encore, il bénéficie par la providentielle Chiquita d'une mort rapide pour abréger les souffrances du supplice de la roue.

Au final, cela reste un beau morceau de littérature. D'ailleurs, si un jour, quelqu'un se mêle d'une conversation dont il était le centre, plutôt que de lui dire « tes oreilles ont dû siffler », dites-lui à la manière des comédiens du Capitaine Fracasse :

« Si par quelqu'un de ces onguents magiques dont parle Apulée tu t'étais muée tout à l'heure en oiseau et fusses venue, te posant au bord du toit, écouter la conversation que je tenais avec Blazius, il te serait arrivé cette chose rare pour les absents d'entendre ton éloge sur le mode lyrique, pindarique et dithyrambique. »

Lien : http://calembredaines.fr
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Une lecture agréable et sympathique, on tourne les pages avec plaisir pour savoir la suite. Certes, il n'y a pas le souffle épique de Dumas, les enjeux politiques de Hugo, et les rebondissements sont assez convenus. Mais c'est un roman de cape et d'épée qui remplit son contrat : du divertissement, la victoire des gentils contre les méchants. L'originalité : la description d'une troupe de théâtre au XVIIème siècle.
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