Tout d'abord, je tiens à remercier Babelio pour m'avoir proclamé vainqueur de Masse Critique, mais aussi les Editions StoryLab ainsi que les Editions Intervalles de m'offrir gratuitement cette lecture!
Dans un monde où le passage au "tout numérique" devient de plus en plus permanent, et ceci notamment par la démocratisation de la lecture sur tablette ou liseuse, il est intéressant de constater que les éditions StoryLab - édition à l'origine 100% numérique - et les éditions Intervalles ont décidé de faire le chemin inverse, en passant de l'eBook à la littérature papier. La couverture du livre a subi un lifting et une stylisation minimaliste de qualité, en rupture d'avec l'édition numérique, qui donne vraiment envie au lecteur de se lancer dans cette petite nouvelle policière. Ce petit "shot" comme nous le présente l'éditeur, ne dure qu'une quarantaine de minutes de lecture, sans précision des effets secondaires, ni des risques d'addiction... Mais pour un drogué, curieux de littérature comme moi, peu importe le format et le contenu, la dose de découverte est toujours la bienvenue.
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Zeus", c'est l'histoire de Tom, un petit malfrat marseillais qui sévit à Bordeaux, et qui se retrouve être, avec son frère Paul, séquestré et maltraité par des truands de haut vol, sans comprendre vraiment pourquoi... Embarqué malgré lui dans un tourbillon d'emmerdes, ils découvre alors petit à petit ce qui les a mis dans cette situation délicate de laquelle il va devoir se dépêtrer, contre sa volonté, et aidé par un pervers psychopathe totalement incontrôlable et violent du nom de
Zeus...
Cette nouvelle est très bien écrite, avec un style rapide et percutant. Il est difficile de lâcher la lecture, qui s'avère être fulgurante! le tout est très cinématographique, entrecoupé de flashbacks, et développant à la manière d'un film, subrepticement, la psychologie des protagonistes et leur manière d'agir.
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Zeus" c'est finalement un Pulp Fiction version courte, tout autant haletant, avec des dialogues qui claquent, de la violence exacerbée, des règlements de compte, des mafieux déséquilibrés, du sang qui gicle et une valise, toujours cette valise, si difficile à récupérer, dont le contenu nous est inconnu...