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EAN : 9782378275358
258 pages
Spinelle éditions (04/02/2022)
4.5/5   4 notes
Résumé :
Le roman La Halte du clown met en avant une conscience dévastée par tout un questionnement sur le bien et le mal du point de vue de la morale.
Le héros principal du roman est un professeur d’Histoire qui traverse une crise existentielle (au cours de laquelle il développe un besoin viscéral d’exister à travers de nouvelles passions - peinture, journalisme) provoquée par deux événements rapprochés dans le temps : la séparation de la femme aimée (un personnage m... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Je ne noterai pas cet ouvrage et pour cause : il a été fragilisé par un contexte d'édition assez douloureux pour moi. J'ai traduit ce roman avec un certain enthousiasme, car il ne me semble pas dépourvu de qualités littéraires, malgré quelques incohérences, mais hélas il lui manque l'oeil intransigeant d'un vrai correcteur. On peut encore lui reprocher un découpage assez étrange à l'intérieur des chapitres, voulu certes par l'autrice, mais dont on ne comprend pas toujours bien la finalité.
Pour mes amis qui me lisent régulièrement, je propose néanmoins ici, un résumé détaillé chapitre par chapitre pour lequel je tiens à remercier une amie qui aurait été une excellente bêta-lectrice.

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Jamais deux sans trois. Voici le troisième roman de Dorina Georgescu que je lis. Pour la traduction du titre, c'est un peu compliqué. La Halte du clown ? Cela pourrait convenir. (https://www.cnrtl.fr/definition/halte). Quoi qu'il en soit la signification du titre se veut profonde et légère à la fois. de l'autodérision à la métaphysique, il n'y aurait qu'un pas.
Eugen Stoian est Roumain (?!) et professeur (avec un doctorat) d'histoire. Il rencontre une Française, Cherie (sic !) à La Haye, au Pays-Bas (symbole de la Paix à mon humble avis), un an avant le présent de la narration qui coïncide avec un certain treize novembre à Paris, date à laquelle Cherie disparaît mystérieusement. Un coup de foudre pour le narrateur qui analyse longuement ses sentiments et ses émotions, souvent contradictoires. Plus il tente de trouver une explication rationnelle à cette perte, plus il échoue.
Des éléments quelque peu invraisemblables (Eugen n'a même pas une photo de Cherie, un oiseau le blesse alors qu'il est dans un appartement parisien) rendent le tout moins crédible que dans les précédents romans de l'autrice, mais l'humanisme idéaliste finit par triompher et le simurgh final apparaît comme un oiseau de bon augure.
Des réflexions du narrateur sur la guerre (qui le conduisent à des affrontements d'idées avec son père, ancien militaire), sur l'amour, sur l'évolution de l'humanité, émaillent la narration, renforçant le sentiment d'introspection et de questionnements sur le sens de la vie, sur l'harmonie (terme qui revient fréquemment dans le texte) et la paix.
Eugen semble en proie à une véritable crise existentielle qui le conduit à changer de vie, au point de démissionner (je ne dévoile pas la véritable raison de cet acte).
Un besoin viscéral d'exister à travers des passions nouvelles (la peinture, la revue d'histoire, les fouilles archéologiques) va naître chez le narrateur.
J'ai beaucoup apprécié la référence au poème le Gant de Friedrich Schiller ou celle à Blowing in the wind de Bob Dylan.
Très émouvant l'extrait du témoignage sur Auschwitz d'Olivier Lustig (cité dans la préface du livre de Matei Gall, Rescapé. de la Shoah au stalinisme. Témoignage, cf. ma citation) ou bien celui de Dina Mironovna Pronichev.

Au final une écriture simple, mais efficace qui m'a encore procuré beaucoup de plaisir et m'a fait voyager (pour le final du roman) dans un endroit inattendu.
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Un roman qui s'articule en deux actes: l'un centré sur la perte de l'être aimé, l'autre sur la recherche de réconciliation entre les hommes. le premier acte est bien développé et bien écrit. le second, même si tout aussi bien écrit, passe trop rapidement sur de nombreux événements importants, dont certains sont peu plausibles. Cela donne un sentiment d'inachevé à un livre qui avait le potentiel d'être meilleur.
Concernant l'édition, il est malheureux que l'éditeur n'ait pas engagé de relecteurs.
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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Je quittai sur-le-champ la librairie, tête baissée, observant l’asphalte et les minuscules gouttes de pluie qui continuaient à tomber dru, tout en répétant dans ma tête une strophe de George Bacovia :
« Je m’arrête, marche et sur mes pas je reviens,
Ces amants me plongent dans un profond chagrin
Et voilà que sans aucune raison je ris,
Il fait froid et bruine à l’infini ».
(p. 9)
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J’avais fait halte dans un coin du monde où toutes les origines se retrouvaient et j’y avais expérimenté l’harmonie.

[Poposisem într-un colț de lume în care se întâlniseră toate neamurile pământului și experimentasem armonia]
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Combien de fois m’étais-je substitué à un clown ?
Hum !
Et l’arabesque semblait représenter le choix du clown.
Il aurait pu se trouver sur la glace dans une position plus confortable, plus relaxante, mais c’est celle-là qu’il avait préféré.
Le clown d’Eva ne s’était pas contenté d’être porté par les vagues, il avait pris une attitude, il avait choisi sa tenue et cet aspect me semblait déroutant.
Eva avait peint un clown équilibré.
« Équilibré » ? Quel mot comique !
Je me demandais pour qui le choix du clown était amusant.
Pourquoi trouvait-il amusant de glisser sur les vagues de la sorte ?
Pourquoi Eva avait-elle ajouté quelque chose de plus à la difficile marche sur l’eau ?
Combien de ce qui était visible du spectacle
représentait l’homme ? p191
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Mais l’élément central était incarné par un clown blanc avec un regard emblématique vers l’observateur, comme s’il s’était proposé de transmettre un appel à l’audace et à la persévérance. Les yeux expressifs transperçaient l’espace jusqu’au spectateur en créant un canal d’intimité marqué par la force de la liberté.
Sur la toile il y avait un fleuve qui coulait de droite vers la gauche pour le regard de l’observateur.
Sur l’eau flottaient des blocs de glace.
Sur un de ces blocs de glace, placés dans le centre de gravité du tableau, se trouvait le clown, pieds nus, en position du balancier, observant au loin.
Je l’observais à mon tour avec étonnement et insistance.
Mais que faisait le clown, pieds nus sur la glace ?
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Pour la combientième fois dans l’Histoire, on avait redistribué les pourcentages entre les hommes et les bêtes ?
Humilié par le dangereux animal aristotélique je ne parvenais pas à m’imaginer les visages des officiers SS.

Je levai, d’un air interrogateur, mon regard vers les touristes autour de moi.
Des groupes des quatre coins du monde défilaient devant mes yeux.
Je fus étonné de voir comment certains s’amusaient bien, prenaient des photos avec des sourires de carnaval, évoquaient la tradition culinaire polonaise ou discutaient, enflammés, de l'objectif touristique suivant sur l’agenda de leur guide.
pg.164
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