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EAN : 9782874133411
244 pages
Editions memory (09/04/2020)
3.61/5   9 notes
Résumé :
2023. Celle que les citoyens surnomment Madame XXL – la Grande Commandeure en charge du Bien-Être et de la Médecine – vient d’instaurer une nouvelle loi : l’Effort Citoyen de Réforme de l’Assurance Santé d’État. E.C.R.A.S.E. en abrégé. Dorénavant, cent Crédits-Vie seront attribués à chacun et devront suffire pour financer ses soins jusqu’à la mort. Aucune dérogation possible : attention donc de procéder avec parcimonie, sinon…

Toni accouche dans des c... >Voir plus
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Que lire après E.C.R.A.S.E. : Quand l'hôpital se déshumaniseVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Edité chez Memory en avril 2020, E.C.R.A.S.E. est le premier roman de Stéphanie Gérin. Il a pour sous-titre : Quand l'hôpital se déshumanise.
Dès les premières pages, le lecteur ressent chez cette jeune autrice belge un message à passer, un signal d'alarme à tirer, un coup de gueule à partager. Pour ce faire, parmi les différentes options littéraires, elle a décidé d'écrire son plaidoyer sous une forme satirique et fictionnelle mais de situer son récit dans un futur si proche (2023-2035) qu'il est, à l'échelle du Temps, déjà présent.
Selon son analyse, les hôpitaux et les soins de santé en Belgique s'organisent de plus en plus sous une contrainte budgétaire imposée par le monde politique et ses lobbys capitalistes. Les responsables fédéraux, qu'ils soient Ministres ou Commandeurs, s'appuient sur une culpabilisation perverse des citoyens qui n'auront besoin que de peu de moyens venant de l'Etat s'ils anticipent le vieillissement et prennent soin de leur santé en vivant sainement ou, à défaut, en se montrant responsables et prévoyants. Après tout, il suffit d'investir dans des assurances santé privées. Les riches le sont pour en profiter, les pauvres doivent se prendre en main plutôt que de la tendre ! C'est vrai, pourquoi les nantis devraient-ils cotiser pour les insouciants et les démunis pour qui il est actuellement bien trop facile de pouvoir être pris en charge par la Sécurité sociale.
Exit l'humain, exit la solidarité !
Mais le choix de la satire est une arme à double tranchant. Il est vrai qu'un message passe parfois mieux avec un peu d'humour, même grinçant, même noir. Par ailleurs, l'humour satirique se révèle parfois lourd, gras et peu subtil. A ce propos, selon moi, l'équilibre n'a pas toujours été respecté dans cet ouvrage. Il y a d'excellents temps forts, il y a des zones plus faibles, moins en accord avec le thème et le ton.
Un autre danger, me semble-t-il, est d'imposer au lecteur l'image qu'il doit se construire des personnages. Derrière Madame XXL, à peine plus haute que large, avec ses petites mains potelées et son sourire empli d'autosatisfaction, tout belge ne pourra qu'avoir un seul et même modèle … C'est vrai pour notre Commandeure de la santé publique, cela l'est également pour d'autres descriptions de lieux comme la construction d'une méga structure hospitalière sur les hauteurs de la ville. Trop ou pas assez de détails qui génèrent deux catégories de lecteurs : les locaux et les autres. Et aussi quelques expressions déformées, écorchées volontairement, par humour, sarcasme, mais pas suffisamment que pour transcender la situation. « Briser la pantoufle de verre », par exemple est devenu un jeu de mots insignifiant. Et qu'apporte au récit l'appellation « brigade des M.E.U.R.S. » ou l'accusation de responsabilité dans l'incendie de « Notre halle des paris » ou encore le grade de « gardien de la paie » et le chapitre entier et forcé consacré au CV de 1287 ?
Je veux croire que ce ne sont que des scories de jeunesse, d'armes stylistiques encore à fourbir, à affûter pour, sans caricature excessive, touché le lecteur par le fond plus que par une forme cosmétique. Car, c'est incontestable, le fond est là, l'appel à la réflexion aussi. Stéphanie Gérin, plume en devenir, est une conscience à rencontrer !

Lien : https://frconstant.com
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Le contexte de confinement dans lequel est sorti ce roman lui confère évidemment un caractère tout particulier.

Cependant, les thèmes abordés sont d'actualité depuis un moment... crise du secteur hospitalier, médecine à 2 vitesses, Ministres usant de leur super pouvoir pour agir à leur guise ...

Dès les 1ères pages, nous sommes entraînés malgré nous dans les tourments de Toni, jeune femme enceinte et en grande difficulté avec ses crédits-vie du fait du décès récent se son époux.

En effet, les soins de santé se veulent désormais égalitaires dixit Madame XXL... toute ressemblance avec Maggie de Block étant purement fortuite :-)

Mais qui a dit que TOUS nous sommes égaux devant la maladie ?

Le programme E.C.R.A.S.E., est un système de points santé tel le permis à point... et une fois vos points épuisés, c'est terminé les médecins et infirmières ne peuvent plus poser aucun acte médical sur vous sans se faire taser par les gardes/molosses qui veillent au grain et se faire envoyer devant un tribunal pour non-respect des procédures..
Pas franchement un monde dans lequel on a envie de vivre ni d'élever ses enfants...

Ce qui fait le plus peur - et froid dans le dos - est que la situation que nous connaissons avec le Covid nous a déjà amené à devoir réfléchir à certaines extrémités comme le choix des soins, le tri des malades...

Dés le départ nous sommes donc écoeurés par ce postulat de base et plongés dans un monde complètement déshumanisé.

Cette sensation de malaise ne fera plus que s'intensifier avec la suite des décisions prises... contrôle de la natalité, programme de réhabilitation des sans crédit, etc..
L'écriture est sans fioriture mais plaisante. J'aimerais découvrir l'auteure dans un autre style de roman pour pouvoir me faire une idée plus précise de sa plume car ici je l'ai trouvée fort technique de par son sujet sans doute...

La seule chose qui m'a un peu dérangée dans ce roman sont tous les noms à rallonge utilisés. J'avais un peu l'impression d'être dans Divergente.

Pas mal pour un premier ouvrage en tout cas... j'attends le second.
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Aujourd'hui, je viens vous parler du livre E.C.R.A.S.E Quand l'hôpital se déshumanise de Stéphanie Gérin. Je tiens à remercier l'auteure pour l'envoi de son roman ☺️

2023, une nouvelle loi santé est inventée pour limiter les abus et tenter de mettre tout le monde au même niveau. Chacun aura dès l'âge adulte 100 crédits vies attribués pour pouvoir se soigner lui et ses enfants (2 crédits pour une grippe, 3 pour un accouchement...). 95% des personnes auront assez de crédits vies mais qu'en est-il des autres ?

On suit ici Toni, une jeune femme qui va accoucher. Son fils et elle ayant frolé la mort, son solde de crédits s'en voit fortement diminué.

J'ai beaucoup aimé l'idée originale de cette histoire. Qui n'a jamais pensé que certaines personnes exagèraient par rapport aux soins en réalisant de multiples examens, en se rendant chez le médecin beaucoup trop souvent...? Au départ, je trouvais que l'idée pouvait être une solution à ces abus puis on se rend compte que ce n'est pas possible éthiquement parlant à moins de quelques ajustements. Comment pourrait-on regarder quelqu'un mourir juste parce que celui-ci n'a plus assez de crédits ?

Les soignants doivent aussi jouer un rôle dans ce nouveau programme. Ils ne doivent pas faire de soins "gratuitement", les médecins n'ont pas le droit de parler aux patients... Heureusement, on rencontre ici certains rebelles au coeur d'or mais qui risquent la prison pour cela.

J'ai trouvé intéressant les chapitres intermédiaires tels que des publicités, vidéos... À l'instar de Victor Dixen dans Phobos.

Un roman qui nous pousse à réfléchir sur cette nouvelle société mais aussi nous montre la chance que nous avons de pouvoir être soignés.

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Serais-je rentrée aussi facilement dans ce roman dans un autre temps que celui du confinement ? Mon coeur sensible n'aurait de toute façon pas manqué d'entrer en empathie avec le sort de la pauvre Toni et des oubliés de la justice sociale dans cette fiction qui se révèle glaçante. Peut-être me serais-je davantage irritée de certains détails comme ces jeux de mots un peu potaches sur les noms de certains services ou le ton sarcastique de certains passages. Ce qui est sûr, c'est que la publication de ce livre en pleine crise du coronavirus donne à ce roman d'anticipation sociale une acuité certaine et un relief particulier. Comment ne pas faire de liens entre les questions éthiques qui surgissent à la lecture de cet ouvrage et celles que soulève la crise sanitaire actuelle dans nos hôpitaux et maisons de repos, qu'il s'agisse de tri des patients, de tracking des contacts ou de restriction des libertés individuelles dans le cadre d'une politique de gestion de la santé. Ces parallélismes ne peuvent qu'interpeller et se révèlent troublants au fil des pages de ce roman bien construit dans lequel on se laisse embarquer. J'en recommande vivement la lecture. Bravo à l'auteure !
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E.C.R.A.S.E - Stéphanie Gérin - Auteure - Editions Memory
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Hello les bookivores ! Comment allez-vous ? Que lisez-vous en ce moment ? 📖
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Suite à une éclampsie, Toni est hospitalisée d'urgence et accouche dans de mauvaises circonstances. Mais les problèmes ne sont pas terminés pour elle, car une réforme a été récemment instaurée. Désormais, chaque citoyen se verra attribuer un total de cent Crédits-Vie, crédits censés suffir pour subvenir aux besoins médicaux de toute une existence, peu importe les maladies. Et si l'on arrive à zéro, c'est terminé..
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J'ai pu rencontrer Stéphanie Gérin à un petit salon littéraire organisé par les éditions Memory, et je la remercie pour l'intérêt porté à mon compte ainsi que pour son envoi !
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Ce livre m'a posé quelques difficultés. En effet, la mise en forme m'a assez bien perturbée. On retrouve, environ un chapitre sur deux, l'histoire romancée, mais dans l'autre, on part dans l'explication du concept des points ainsi que des nouvelles décisions côté gouvernemental. Ces chapitres plus théoriques, m'ont ennuyée, car ce n'était pas un sujet qui m'intéressait vraiment. Je ne suis pas la seule, car j'en ai discuté avec ma maman, ayant elle aussi lu le livre, qui a également trouvé ces parties longues et compliquées à lire. Pourtant, l'histoire de base était bien, on a envie de savoir ce qui arrive à Toni, le personnage principal, à laquelle on s'attache, et connaître l'évolution de la situation. Il y a des protagonistes très intéressants, et même les antagonistes nous intriguent. Toutefois, j'aurais apprécié qu'ils soient un peu plus développés, ou qu'on puisse avoir des chapitres tournés vers leur point de vue. Pour ma part, la fin de l'histoire était beaucoup plus palpitante, je suis parvenue à lire les quarante dernières pages d'une seule traite, alors que j'avais pas mal ramé pour le reste du bouquin.
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Cet ouvrage me semble donc plus adapté aux personnes intéressées par le sujet de la médecine et ses réformes, voire même pour les travailleurs du milieu hospitalier, qui se sentiront plus en terrain connu.
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Un livre qui rappelle aussi à quel point le personnel médical est précieux et que le fait de pouvoir être soigné est une véritable chance.
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Vous l'avez lu ? Vos avis dessus ? Il vous tente ? 🖋️
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Pour retrouver mes autres critiques : https://linktr.ee/SashaTouillaux
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