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4,04

sur 1159 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
C'est une belle et émouvante histoire sur un secret de famille, narrée d'une façon originale. Entre les descriptions de photos et le courrier échangé, on n'imagine pas être entraîné de cette façon, et pourtant... on tourne très vite les pages de ce livre.
À ceux qui n'apprécient pas le roman épistolaire parce que ça manque d'action, qu'il n'y a pas de dialogue, pas toujours d'histoire, je conseille de tenter celui-ci.
Si ce n'est pas de l'action à proprement parlé, il y a un tel suspense que vous en oublierez vos à priori.
Pour moi il mérite une très bonne note.
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C'est un livre merveilleux. Un de ces romans dont on se dit : mais pourquoi ne l'ai-je pas lu plus tôt, pourquoi m'a-t-il fallu ce terrible confinement pour prendre le temps de l'ouvrir, alors qu'il était là, sur mes étagères, depuis plus de six mois ? Oui, c'est un livre merveilleux et d'une très grande beauté. Hélène Gestern écrit comme on n'écrit plus et se laisser porter par ses phrases procure un plaisir infini. Tout est délicatesse, douceur, pudeur aussi. Ce texte bouleversant est beau à en pleurer, ce dont je ne me suis évidemment pas privée.
Eux, sur la photo, ce sont deux jeunes gens : elle s'appelle Natalia Zabvine et lui Pierre Crüsten. Ils sont beaux, légers, insouciants et ils s'aiment. C'est une évidence. Ils vont (ou viennent de) jouer au tennis. La photo est ancienne. On voit cela aux tenues un peu démodées et au grain épais du tirage. Observer une photo, tenter de deviner l'identité des gens, les sentiments qui les lient est une entreprise délicate. On peut se tromper… Pourquoi cet homme se penche-t-il sur cette femme ? Veut-il lui dire quelque chose ? Pourquoi affiche-t-elle un sourire empreint de gravité ? Est-elle inquiète ? Pense-t-elle que le bonheur qu'elle semble goûter n'est qu'un moment fugace qui va lui échapper ?
Il y a un troisième homme sur cette photo. Lui se tient en retrait. Qui est-il ? Un mystère de plus...
La personne qui examine cette photo s'appelle Hélène Hivert, elle a bientôt quarante ans, vit seule avec son chat. Elle a passé une petite annonce dans Libé car elle aimerait bien savoir qui est le jeune homme aux bras protecteurs qui se tient près de sa mère sur cette photo. Cette mère, elle ne l'a pas connue. Elle est morte lorsqu'elle avait trois ans dans des circonstances assez mystérieuses. Si son père et sa belle-mère l'ont élevée en lui manifestant beaucoup d'amour et d'attention, ils ont fait en sorte qu'il ne soit jamais question de sa mère. Pourquoi ? Qui était Natalia Zabvine ? Pourquoi a-t-on toujours refusé à sa fille d'en savoir plus sur elle ? Quel terrible secret était le leur ?
Comme il est impossible de se construire sur du vide, des silences, des non-dits, sa fille, Hélène, va mener l'enquête. Un homme va répondre à son annonce : il s'appelle Stéphane et est le fils de Pierre Crüsten. Lui aussi se heurte à des questions concernant son père, peu loquace et irascible. Ils vont entreprendre un échange épistolaire pour tenter de comprendre qui étaient Natalia et Pierre, la nature de leur relation… Mais n'est-ce pas dangereux de remuer les choses du passé ? Où cette enquête va-t-elle les mener ?
Ce roman n'est pas seulement une histoire fascinante qui va vous tenir éveillé tard dans la nuit, il invite aussi à une réflexion sur la photographie, à la découverte d'un passé fixé à tout jamais sur un morceau de papier, pour le meilleur lorsqu'il renvoie à des moments heureux mais aussi pour le pire quand on sait que ces moments ne seront plus. Il y a une dimension modianesque dans ce roman à travers l'évocation du temps qui passe et la volonté de reconstituer ce qui n'est plus, comme un puzzle dont on assemblerait avec peine toutes les pièces. On a l'impression que ce passé, qu'il nous soit connu ou inconnu, dicte notre histoire présente, fait de nous ce que nous sommes devenus. Nous héritons, consciemment ou inconsciemment, d'une histoire et c'est avec elle que nous traçons notre chemin et qu'il nous faut avancer…
Par ailleurs, la lecture de ce roman nous amène aussi à nous interroger sur ce que fut une époque, avant mai 68 : les tabous, les interdits, les conventions sociales, la morale… On a presque oublié tout ce que les jeunes de cette époque ont dû subir comme contraintes et comme absence de libertés...
Enfin, ce qui, à mon avis, rend ce texte particulièrement délectable, c'est la relation pleine de retenue et de douceur qui se tisse progressivement entre les deux correspondants. On assiste à l'éclosion de leurs sentiments, à la progression de leur attachement et vraiment, l'écriture élégante et délicate d'Hélène Gestern nous plonge dans un pur ravissement !
Vous aimerez ce roman, plus que vous ne l'imaginez en lisant ces lignes… Croyez-moi !

Lien : http://lireaulit.blogspot.fr/
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La maman d'Hélène est morte lorsqu'elle avait trois ans. Son père ne lui en a jamais parlé. A la mort de celui-ci, elle trouve une photo avec vraisemblablement sa mère dessus avec deux hommes, et deux noms écrits. A la recherche de son passé elle passe une petite annonce pour tenter de retrouver cet homme. Stéphane lui répond et commence alors une longue correspondance.
Magnifique cette histoire !
On s'immisce avec délice dans l'intimité grandissante de ces deux-là.
Au fur et à mesure des photos retrouvées par l'un et l'autre, le passé de leurs parents s'éclaire d'un jour nouveau.
Tous deux étouffaient dans le silence des secrets de famille et ils apprivoisent doucement la réalité.
Chaque photo retrouvée fait l'objet d'une description minutieuse que l'on détaille avec les yeux d'Hélène ou de Stéphane.
C'est vraiment un très beau roman, plein d'intelligence et de sensibilité.
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J'ai adoré ce roman. L'auteure a habilement construit ce premier roman, avec ses descriptions de photographies, qui prennent forme sous nos yeux, et nous permettent d'assembler les morceaux d'un puzzle, alternant avec les échanges épistolaires entre un homme et une femme, qui vont «enquêter » ensemble.
Les personnages sont particulièrement attachants, nous sommes littéralement happés dans leur histoire et leur quête.
Ce roman m'a tenue en haleine dès les premières lignes, un vrai régal à lire, on est captivé comme dans une enquête policière, on se laisse prendre au jeu.
La quête de cette jeune femme sur ses racines, à travers une simple photographie de sa mère qu'elle n'a pratiquement pas connu, est particulièrement touchante et émouvante.
Deuxième livre que je lis (et adore) de cette auteure, Hélène Gestern.
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Hélène, dont la mère adoptive est atteinte de la maladie d'Alzheimer, retrouve une photo prise à Interlaken dans les années 70, où figure sa mère biologique qu'elle n'a pas connue, et deux hommes en tenue de sport. Grâce à la publication de cette photo dans un journal d'annonces, Stéphane, le fils de l'un des deux hommes contacte Hélène. Va s'ensuivre une correspondance épistolaire entre les deux protagonistes pour essayer de reconstituer à la fois la personnalité de leur parent respectif et démêler l'écheveau des relations qui ont lié les personnages de la photo et mené leurs proches dans des situations de non-dits et des secrets, hypothéquant par ricochet l'épanouissement, d'Hélène et Stéphane.

C'est une enquête sur le passé ayant des conséquences encore vivaces dans le présent que nous propose Hélène Gestern avec Eux sur la photo. Une photo va donc suffire à déclencher l'envie ou plutôt le besoin de recherche du passé et la forme épistolaire permet aux deux protagonistes de se découvrir en même temps que le lecteur, permet de suivre également la progression quelquefois douloureuse de chacun vers une réalité qu'il ne soupçonnait pas.
J'ai aimé le travail de recherche sur la mémoire, la reconstitution d'un puzzle, un peu à la façon de Patrick Modiano , par tâtonnements, suppositions, fausses pistes ou espoirs déçus ou redoutés... J'ai également apprécié la forme épistolaire, qui laisse toute la liberté au caractère des deux protagonistes de rebondir à leur manière sur telle ou telle nouvelle.
Alors même si les secrets de famille, les non-dits, les enfants adoptés partant à la recherche de leurs origines sont des thèmes classiques et souvent traités, j'ai totalement adhéré à ce roman, son style, une belle découverte qui me donne l'envie de suivre cette auteure.

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Je ne pensais pas lire ce livre aussi vite. J'étais fatiguée, je me suis glissée sous la couette en pensant lire quelques pages, et je me suis endormie une fois la dernière page tournée.

Le genre épistolaire me fait toujours un peu peur en début de lecture Mais je me laisse prendre rapidement. C'est peut-être ce sentiment confus d'indiscrétion à lire le courrier des autres qui décuplent alors le plaisir de lecture....
J'ai suivi pas à pas la progression des recherches des deux personnages, j'aurais tellement aimé voir les photos en vrai.... Je suis passée par les mêmes conclusions qu'eux... Je me suis aussi un peu interrogée sur le pourquoi de tels secrets....

Je trouve toute cette histoire très bien menée pour arrivée enfin à la réponse.... Très réaliste finalement.
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Magnifique... c'est un roman mené jusqu'au bout avec de l'intelligence, de la sensibilité, de la sincérité. Les écrits faits autour des photos m'ont vraiment donné envie d'écrire aussi sur des photos de famille. Hélène et Stéphane au fil du livre cherchent à comprendre ce qu'ils n'ont jamais su de leurs parents. Ils correspondent et petit à petit la vérité sur la mort de la maman de Hélène. Je suis encore sous le charme de cette excellente lecture
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Voilà c'est lancé !
Au bureau, un ensemble de grands lecteurs a créé une bibliothèque de partage !
Et c'est le premier livre que je pioche sur les conseils d'un collègue !
Je me suis retenue de recopier tous les passages préférés de ce livre, car je l'aurais intégralement publié !
Un petit bijou de sensibilité à travers une enquête de recherche de ses racines.
J'adore !!!!!!!!!!!!!!!!!!!
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Je le dis tout de suite j'ai infiniment aimé ce roman. L'histoire prenante, la forme épistolaire et le style, tout m'a séduite. Et cerise sur le gâteau, il fait partie de ces ouvrages qui donnent à réfléchir. Ici sur le poids des secrets, les ravages qu'ils peuvent induire, sur la capacité de pardonner et sur l'amour des proches qui peut devenir enfermement

Tout débute avec une annonce passée dans différents journaux demandant si quelqu'un reconnaît les personnages (une femme et deux hommes) sur une photo. Quelqu'un répond et c'est ainsi que commence une correspondance entre Hélène et Stéphane. Petit à petit grâce à un fonds photographique important (l'un des personnages était photographe) et quelques indices, l'un en Angleterre et l'autre à Paris vont retisser l'histoire de ces personnes dont l'un est le père de Stéphane, l'autre la mère de Hélène, le dernier un ami qui a été le lien entre eux. Hélène et Stéphane ont senti tous les deux pendant leur enfance des secrets et en ont souffert. Ils vont parfois se fourvoyer jusqu'à ce que la mort de deux survivants de cette tragédie révèle et complète en révélant certains détails par une lettre et par un journal, les faits.

Cette histoire se passe après la guerre dans le milieu des exilés russes, où les traditions sont encore plus pesantes.
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« Oui, il est insupportable de ne pas savoir ; ce silence familial est un poison qui contamine tout ce qu'il touche, nos rêves, nos peurs, nos vies d'adultes. Et il finit par nous replier autour de de nos questions trente ou quarante ans après. »
Ce poison dont parle Hélène, il en faudra trouver l'antidote ; un antidote qui arrivera sans crier gare, sous forme d'une photo, retrouvée dans les archives familiales.
Comment une banale photo peut bouleverser une vie, et surtout la remplir soudainement de tout ce qui lui manquait depuis des décennies.
La photographie, l'objet type de la mémoire familiale sera au centre de ce roman épistolaire. Car tout part d'une photo, les personnages clés de la vie d'Hélène et Stéphane sont des photographes, et c'est photo après photo qu'Hélène et Stéphane vont construire leur vie, et relier chaque évènement.
Roman épistolaire donc, car d'un simple avis de recherche dans un quotidien, va naître un échange entre deux inconnus qui deviendra de plus en plus intime, et profond, mais restera, et c'est là un paradoxe, assez longtemps distancié par un vouvoiement qui ,compte tenu de leur sentiments respectifs , pourrait paraître désuet. Pour ma part, je l'ai perçu comme une grande pudeur, un profond respect entre eux, mais aussi une peur plus ou moins inconsciente de l'avenir et des réponses à leurs recherches.
La correspondance utilise des modes aussi variés que la lettre traditionnelle travaillée, intimiste et profonde, le courriel qui peut être bref et synthétique, ou au contraire aussi personnalisé que la lettre, et le sms.
Entre chaque épisode de correspondance, nous franchissons une étape supplémentaire grâce à une photo qu'Hélène Gestern a le génie de faire vivre avec les mots ; si tant est que je pouvais visualiser chacune d'elle. Elle décrit avec beaucoup de finesse et de détail chaque grain de photographie. du grand art…
Je serais incomplète en passant sous silence une autre lettre, longue, cette fois, lettre posthume, si belle, qui ne peut que nous toucher au coeur, et nous ôter toute tentative de jugement .Si le secret est un poison, il peut être un poison doté des meilleures intentions…. Doit-on tout dire ? Et si oui, oui, quand le dire ? Comment ?
Aller à la rencontre de l'intimité de ses parents n'est-il pas déjà un pas de trop ? Où et quand s'arrêter ?
Hélène Gestern, qui signe là son premier ouvrage, nous offre une écriture soignée, au charme désuet de la correspondance d'antan, un phrasé qui immédiatement m'a portée sur le chemin d'Hélène et Stéphane. C'est avec eux que j'ai vécu deux après-midi durant, comme eux j'ai douté, eu des crèves coeur, me suis aussi amusée de leur humour. En dépit du drame qui se cache derrière tous ces secrets verrouillés, j'ai trouvé la fin apaisante, et apaisée. C'est à la grande sagesse de nos deux personnages que l'on doit cela. En effet vouloir connaître la vérité, est une chose ; l'assumer, et en faire un atout, est tout autre. Assurément Hélène et Stéphane ont réussi l'épreuve.
« Aujourd'hui, lorsque je pense à eux deux, je mesure la force de leur lien, ce lien qui nous a conduits l'un vers l'autre à trente-sept ans de distance, à partir d'une improbable coupure de journal. (…)Oui, c'étaient eux sur la photo, qui nous parlaient, nous appelaient… Je les contemple jusqu'au vertige et je crois les entendre nous dire qu'il faut vivre maintenant, saisir la chance qu'ils ont laissée échapper. »
Ils m'ont parlé à moi aussi, ces deux-là… Hélène Gestern, rencontrée chez elle, à Nancy, au livre sur la place, m'a également parlé à l'oreille tout au long de ses pages. Ce premier ouvrage est plein de promesses pour les suivants.
Que mon libraire, qui lui aussi, m'a parlé de ce livre avec tant passion, soit remercié

Lien : http://leblogdemimipinson.bl..
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