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Citations sur Beyrouth-sur-Seine (148)

Aller à l’encontre des siens me semble être l’une des seules positions politiques respectables.
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[...] à croire que la réalité est toujours la fiction qu'on se raconte.
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attention, fin de la citation qui est incomplète. Erreur ou fausse manip de ma part.

Au Liban, en dehors du microcosme intellectuel beyrouthin, personne ne connaissait cet homme, ni son mouvement. Au lieu de m'intéresser aux blagues et aux montages d'images, qui envahissent nos conversations WhatsApp, à l'humour sans fin des Libanais, aux bourgeoisies beyrouthines qui confondaient révolution et évènement mondain, aux communistes libanais qui tenaient des discours comme si le mur de Berlin n'était pas encore tombé, aux partisans du Hezbollah qui voyaient en chacun de nous des espions israélo-américains, aux fondamentalistes chrétiens hantés par des iraniens prêts à les décapiter a chaque coin de rue ou même ma tentative de vendre à un producteur libanais un scénario à la" Ocean's Eleven " autour de quatre jeunes révolutionnaires qui avaient décidé d'organiser un commando armé pour éliminer les politiciens libanais, j'avais écrit un texte banal, plat, attendu. Pourquoi avais-je écrit de tels mots si je n'y croyais pas? Pourquoi étais-je tombé dans ce panneau de me prendre au sérieux. Pourquoi étais-je devenu si bon chic, bon genre? Quand je lisais les tribunes écrites par les autres auteurs libanais sur la révolution, je me désolais. Elles étaient toutes plus épouvantables que la mienne, remplies de phrases toutes faites et d'idées préconçues.
pages 106-107.
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Je cherchais un éditeur pour y retourner et écrire un livre vif et rythmé sur la révolution, mais après en avoir trouvé un, je n'ai plus eu envie de l'écrire. Je m'imaginais devenir l'un des porte-parole de cette révolution et ce rôle me débectait. Me revenait en tête ces binationaux toutes origines confondues qui, de leur appartement parisien, expliquent quoi faire à leurs compatriotes restés ou coincés au pays. Rien ne m'agace plus que de voir ces intellectuels de pacotille se pavaner dans les stations de radio et les télévisions françaises à parler d'un pays où ils ne vivent pas ou plus. Je relisais mon récit publié dans "L'Orient-Le Jour" avec dégoût, je me demandais si c'était bien moi qui avais écrit un tel texte, donnant des conseils ici et là tandis que j'exèdre par dessus tout lorsque les écrivains se mêlent de politiques dans leurs écrits. Je préconisais à un parti politique d'agir autrement alors que je ne croyais pas une seconde en ce parti situé à gauche de l'échiquier politique, ni à ses propositions pour un nouveau Liban, ni en son leader, un ancien ministre démissionnaire que certains médias en France (dans un snobisme bon chic, bon genre) avaient érigé en meneur de la révolution. Au Liban, n=en dehors du microcosme intellectuel beyrouthin, personne ne connaissa
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Quand on fait partie de la classe moyenne, ce pays ne veut pas de nous, il nous détruit et nous broie à petit feu et si, en plus, nos métiers sont des métiers sans le sou, assistante pour ma mère, traducteur pour mon père, écrivain pour moi, on peut dire adieu à ce pays. Qu’on le veuille ou non, l’argent guide nos vies.
(Pagès 290)
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La femme revendique la liberté de disposer d’elle-même. L’éternelle mineure, dressée face à l’homme, se proclame adulte. L’homme en éprouve un désarroi qui l’oblige à remettre en question et le couple, et lui-même. Cette reconnaissance de la femme comme adulte et libre est la plus révolutionnaire des mesures. La libération sexuelle de la femme tient cependant à sa libération économique.
(p. 31).
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Elle aime les gens, les hommes et les femmes, peu importent leurs convictions, « je m’en fous, et je m’en contrefous », me répète-t-elle me faisant promettre de rester ma vie entière comme elle.
(Page 89)
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« Tu veux que je te raconte ma vie en arabe ou en français ? » m’a demandé mon père et il a ajouté «Tu comprends l’arabe ? » alors qu’il a été mon professeur d’arabe pendant trois longues années où je vivais chacune de ses leçons comme un calvaire sans fin.
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Leur première rencontre s’est déroulée autour d’un malentendu. Mon père entrait dans la galerie pendant qu’une exposition se mettait en place. Un tableau blanc avec un trait noir dessiné dessus était accroché à l’entrée. Mon père avait hurlé : « Waddah ! Passe-moi un feutre que je finisse ce tableau ! » Le tableau était signé de Shafic et Shafic était assis à fumer une cigarette. Waddah et ma mère, pris de panique, ont regardé Shafic qui, lui, a tendu un feutre à mon père. Mon père, qui ne savait pas à quoi Shafic ressemblait, a pris le feutre. Shafic a alors ajouté : « N’oubliez pas, cher monsieur, de rayer ensuite mon nom de la toile et d’inscrire le vôtre. »
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Dans la vraie vie (pas mon roman, même si mon roman est la vraie vie), ma mère a un frère à Paris. Nawal aussi. Elles ont même beaucoup d’autres frères et sœurs (mon père aussi) mais qui n’ont pas trouvé leur place dans cette histoire, ce qui me vaudra probablement des remontrances de ma mère qui me reprochera de n’avoir pas parlé d’Untel ou Untel, « c’est ta famille » me dira-t-elle et elle ajoutera « comment oses-tu les supprimer ainsi de ton histoire ? »
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