AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,07

sur 321 notes
5
17 avis
4
19 avis
3
4 avis
2
0 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Mattéo, toujours amoureux de Juliette, quiite l'Espagne et revient en France. Il est recherché par la France, mais il veut emmener Juliette en Russie où la révolution bat son plein. Elle reste auprès de Guillaume, fortement diminué et se mouvant en chaise roulante.

A Petrograd, Mattéo et Gervasio découvrent un chaos total. Anarchistes, socialistes, bolchéviques... toutes les factions tirent la couverture à eux. Et il n'est pas rare que certains groupuscules déboulent dans des lieux de rassemblements d'autres factions pour les mitrailler. Mattéo rencontre Léa, bolchévique proche de Lénine, ambitieuse, arriviste.

Blackboulé par la révolution qui part à vau-l'eau, Mattéo s'accroche à l'idée que Juliette va venir. Il retournera cependant à Paris pour récupérer des médicaments pour les bolchéviques. Mais la Russie n'est pas son destin.

Gibrat excelle dans le récit des relations humaines. Son dessin est impeccable, expressif, fort. L'aquarelle donne un côté brut à l'ensemble. Il manie les noirs avec brio. de plus, le scénario est vif, documenté, empathique. On s'attache aux personnages, surtout à Mattéo, torturé et indécis, et Gervasio, jouisseur de la vie.
Commenter  J’apprécie          80
1917. Mattéo, accompagné d'un ami de son père, Gervasio, est amené à se rendre à Petrograd pour rendre compte de la Révolution Russe au mouvement anarchiste espagnol, dont il fait désormais partie - mais je n'en dirai pas plus, les explications à tout ceci se trouvant au dénouement du premier tome, et au début de ce second tome -. Il découvrira une Russie en ébullition, dans laquelle de nombreuses factions se font guerre, et dans laquelle il est salvateur de bien choisir son camp, au milieu des tractations, des trahisons...

La recette du premier tome de la série réalisée par Jean-Pierre Gibrat a de nouveau fait mouche : les graphismes sont toujours aussi beaux, empreints d'un réalisme qui sert à merveille l'aspect tout autant historique que romanesque de l'histoire de Mattéo, cette fois rendu en une nouvelle époque charnière de l'Histoire du XXème siècle, cette fois moins tendre et naïf que dans le premier tome, son expérience de la guerre ayant servi à le rendre plus fataliste, voire plus cynique, même si l'amour lui donne toujours des ailes, peut-être un peu trop, à son grand dam...

Une lecture que j'ai de nouveau appréciée, un protagoniste auquel je me suis encore davantage attachée dans ce deuxième tome. Il ne me reste plus qu'à me plonger dans le tome 3, qui m'attend bien sagement dans ma PAL BD !
Commenter  J’apprécie          130
Ce deuxième tome de la série nous emmène avec Matteo en plein coeur de la révolution Russe alors qu'il est toujours déserteur de l'armée française. Il y est en mission d'espionnage pour les anarchistes espagnols qui lui fournissent un appareil photo pour 'immortaliser' sa mission.

Matteo va se retrouver au coeur d'actions menées pendant la révolte bolchevique, sans pour autant se détourner des femmes car s'il a du mal a oublié sa Juliette, Léa l'aidera en lui ouvrant grand les bras, sans lui donner l'exclusivité !

Visuellement ce sont toujours des illustrations fines et riches, parfois un peu brouillonnes il m'arrive de me perdre et de ne pas reconnaître certains personnages qui se ressemblent tous mais honnêtement c'est secondaire et malgré tout cela reste un réel plaisir pour les yeux !
Commenter  J’apprécie          10
Le livre "Mattéo" de Jean-Pierre GIBRAT m'a plu car il nous fait découvrir la guerre à travers les yeux de Mattéo, un jeune homme catalan qui après avoir milité pour une Espagne anarchiste décide de partir pour la Russie.

Ce livre a un intérêt historique en nous décrivant le début de la Révolution Bolchevique. Mattéo a une vie mouvementée, cherchant toujours un idéal de liberté. il est également émouvant car il perd la jeune fille qu'il aimait Juliette ( qui a préféré se marier à un jeune homme de bonne famille) mais aussi son ami Gervasio tué en Russie . Il en vient même à se dire :" Au moment de risquer sa peau, on se demande si c'est une bonne idée d'avoir des idées... ".Le destin de Mattéo semble sombre quoi qu'il en soit.

Cependant les longues descriptions, la typographie et la complexité de l'Histoire russe font que ce livre est difficile à lire : "Petrograd était furieuse, y avait pas de doute, les tramways, autrement gros hannetons paisibles et dociles sus leurs fines antennes, était devenus des bestioles hirsutes ... "

Je le conseille toutefois car il fait réfléchir sur les choix d'une vie et les dessins sont très réalistes et travaillés.

Critique rédigée par Leonor
Commenter  J’apprécie          10
L'auteur entraîne Mattéo en Russie à Petrograd au début de la révolution russe de 1917. Ce changement de décor donne un nouvel élan à la BD. le côté historique est très bien traité mettant en relief les difficultés de cette révolution et les rivalités entre les différentes groupes révolutionnaires. Mattéo se retrouve confronter à des doutes quant aux choix et méthodes appliqués. Léa est un personnage fort et ambitieux. Dessins et couleurs très bons. Et il est à noter un bon scénario et du texte.
Commenter  J’apprécie          20
Mattéo a déserté depuis maintenant deux ans mais retrouve sa mère pour l'anniversaire de la mort de son père au risque de se faire pincer par les gendarmes. Mais son prochain objectif et d'aller en Russie où la révolution fait rage…
Le cadre de ce second album est la révolution Russe avec la guerre civile entre de nombreuses factions dont les bolcheviks et les blancs.
J'ai moins apprécié ce second tome d'abord par mon moindre intérêt de cette période de l'histoire, mais aussi j'ai trouvé le récit moins fluide, moins claire que le précédent. L'histoire tourne beaucoup entre les 3 « amours » de Mattéo : celle qu'il aime, celle qu'il a comme très bonne amie et la dernière qui s'entiche de lui pour mener à bien sa révolution. Autant j'avais dis que les histoires sentimentales ne prenaient pas de place dans le récit pour l'album précédent, autant ici je trouve qu'elles prennent un peu trop de place.
Malgré tout, j'ai hâte de voir la suite de la vie de ce pauvre bougre de Mattéo.
Commenter  J’apprécie          10
Jean-Pierre Gibrat poursuit sa saga romantique et historique avec ce second volume de la série Mattéo qui nous plonge directement dans le tumulte de la révolution bolchévique en 1917. Il accompagne son ami anarchiste Gervasio, proche de son père, à Petrograd. Il y rencontrera des Rouges, des Bolcheviques dont la belle révolutionnaire Léa mais Mattéo n'oublie pas son premier amour Juliette dont il attend éperdument les lettres...

Héros romantique par définition, Mattéo, le déserteur de la Grande Guerre devient ici photographe de guerre, utilisé par les révolutionnaires et plus spécialement Léa pour capter dans tout ses "beaux" instants la révolution... le combat anarchiste de Mattéo se heurte au conflit perpétuel de ce dernier. Ce conflit s'achève avec la décision radicale de notre personnage qui dans les dernières pages semble bien parti pour prendre un nouveau départ... .



L'essentiel de cet album est donc centré sur Petrograd et la fameuse révolution d'Octobre en 1917. Sans surprises, J-P Gibrat délivre un travail remarquable, une véritable peinture de cette révolution emmenée par des couleurs souvent cuivrées sur lesquelles la lumière fait éclater un rouge tantôt symbolique ( celui de la Révolution soviétique) tantôt passionnelle ou affectif comme celui du manteau d'Amélie , la robe de Juliette ou l'écharpe de Gervasio. Les planches de Gibrat sont tout simplement remarquables, détaillées et nuancées par la colorisation et le jeu de lumière.



Mais que serait Petrograd, Paris ou la petite commune de Collioure sans ses personnages ? Sans ses sublimes portraits dont Mr. Gibrat a le secret. du bonhomme Gervasio à la douce Amélie en passant par l'obstinée Léa, chaque personnage est un portrait tout en vivacité dont les traits de Gibrat creusent davantage leurs personnalités. Ce qui est notamment le cas de Léa, la protagoniste principale de ce second tome. Personnage dont le discours et l'action sont avant tout concentrés sur la cause de la révolution, c'est un personnage obstiné et qui est représenté avec une certaine finesse alliant la beauté et la conviction.



Pour ce second tome, toutefois, quelques petites longueurs alourdissent cette révolution. le personnage de Mattéo est un peu figé dans sa posture de héros romantique dont on ne sait vraiment jamais si c'est un personnage de conviction ou juste guidé par sa mélancolie. de ce fait, il est facilement manipulable et l'intrigue a tendance à se répéter, notamment à travers les discussions entre lui et Léa.

Mais le personnage brise sa mélancolie un peu rigide dans les dernières pages ce qui annonce une étape décisive dans la vie de ce héros plein de spleen plongé dans les remous de l'Histoire.

Le second volume de cette odyssée historico-romantique est une nouvelle fois porté par le dessin magistral de Jean-Pierre Gibrat qui nous plonge cette fois-ci au coeur de la Révolution d'Octobre. Peinture de cette révolution, portraits sublimes , ce second opus est peut-être un peu plus dense que le premier avec un personnage de Mattéo un peu figé dans sa mélancolie mais il se lit sans déplaisir et avec une certaine admiration.
Commenter  J’apprécie          70
Après avoir abordé le Seconde Guerre mondiale dans ses oeuvres précédentes, Jean-Pierre Gibrat ("Le sursis" et "Le vol du Corbeau") s'attaque à une série en quatre tomes couvrant la période 1914 à 1939.

Si le scénario du premier volet plongeait le lecteur dans l'horreur de la première guerre mondiale, au sein des tranchées et des champs de bataille, ce deuxième tome se déroule à Petrograd, en compagnie de Gervasio et de ses camarades bolcheviques. N'étant pas vraiment intéressé par la révolution russe, ce passage à l'Est n'a pas réussi à me captiver.

Mais, malgré ce fond historique moins intéressant, le développement psychologique de Mattéo demeure intéressant. L'histoire sentimentale développée en arrière-plan demeure également séduisante.

Au niveau du graphisme, rien à redire. le trait fin de l'auteur, les superbes aquarelles et les jeux de lumière ressortent à merveille, sont de toute beauté et font ressortir toute l'humanité qui se dégage de cette histoire.
Commenter  J’apprécie          10
Dans le 2ème tome, Mattéo est en effet devenu un déserteur anarchiste. Il va côtoyer à nouveau l'amour et la mort. On commence à se dire que ce sympathique personnage se fourre toujours dans des conflits qui lui sont étrangers par dépit amoureux. Entre romantisme et échanges idéologiques, cette série offre bien des surprises. Personnellement, ce qui m'a intéressé était de découvrir le conflit qu'il y avait entre les néo-communistes et les anarchistes pour la prise du pouvoir. C'était quelque chose que j'ignorais jusqu'ici car on a souvent évoqué ce qui opposait les blancs aux rouges mais pas les noirs. le travail de recherche historique apporte une dimension réaliste au récit avec également des personnages plutôt crédibles. le trait est toujours aussi exceptionnel dans son réalisme grâce à une colorisation qui colle à merveille. Ce second tome est une réussite qui confirme le talent de l'auteur comme un des plus grands maîtres de la bande dessinée.
Commenter  J’apprécie          50
A la fin du premier album, Mattéo, poussé par sa mère et son ami, désertait l'armée française et partait se réfugier en Espagne alors que la Première Guerre Mondiale battait son plein. Dans ce deuxième épisode, on retrouve le jeune anarchiste espagnol alors qu'il s'apprête à partir à Petrograd pour soutenir la révolution russe.

Je crois que cet album m'a encore plus plu que le premier. Il montre bien la difficile lutte entre les idéaux révolutionnaires et les travers de la conquête et de la conservation du pouvoir. Mattéo en sortira d'ailleurs désillusionné.

Pour ma part, je sors de cet album totalement séduit par cette série de BD historique. le troisième album, a priori consacré au Front Populaire, m'attend déjà.
Commenter  J’apprécie          30




Lecteurs (565) Voir plus



Quiz Voir plus

Le sursis

Chez qui se rend Julien au début de l'histoire ?

Chez sa tante Angèle
Chez sa cousine Germaine
Chez sa Grand-mère
Chez sa maman

8 questions
0 lecteurs ont répondu
Thème : Le Sursis, tome 1 de Jean-Pierre GibratCréer un quiz sur ce livre

{* *}