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Citations sur Glen Affric (187)

Mathieu a fini de ranger sa cellule. Pas grand-chose à récupérer de ces seize années passées derrière les barreaux.
Des cicatrices, des hématomes, quelques fractures.
Des regrets, des rancœurs, une profonde amertume.
Quelques rencontres, quelques amitiés solides ou vaines, une éternelle colère.
Une haine tenace.
Le sac qu'il met sur son épaule sera finalement plus lourd que prévu...
Dans une poignée de minutes, le bruit de la clef dans la serrure lui blessera les tympans, une dernière fois.
Il arpentera ces couloirs sinistres, suivra le gardien, une dernière fois.
Dans une poignée de secondes, il laissera les grilles, les barbelés et les miradors dans son sillage.
Mais jamais il ne les oubliera.
Tout ce métal, ce béton, tous ces drames et ces visages resteront gravés dans sa chair meurtrie.
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Il aperçoit Lennie, assis un peu plus loin sur une énorme souche, au centre d’une clairière. Son profil est délicatement sculpté par l’unique rayon de soleil qui parvient à transpercer la brume. Il ne porte que son jean et sa peau nue ressemble à l’écorce lisse d’un jeune arbre. Jorge l’observe avec fascination. Avec le sentiment que son frère ne fait qu’un avec le paysage qui l’entoure. Qu’il y est à sa place, qu’il appartient à cette forêt, à cette nature sauvage.
(page 648)
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Jorge raccroche et attrape un roman de son sac. C’est en cellule qu’il a pris goût à la lecture. Avant la prison, il lisait les livres nécessaires, ceux qu’on lui imposait. Mais derrière les barreaux, il a découvert comment voyager à travers le monde et la nature humaine sans bouger de son lit.
(page 404)
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.
[...] Glen Affric [...]
Vivre ici , sur cette terre de légendes et de contrastes
où chaque pas est une aventure .
Où chaque respiration est une grâce ,
et chaque regard une fascination .
Vivre ici pour l'éternité .

p. 715
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Entièrement nu face au miroir de l’armoire, Léonard se regarde. Il observe ce grand corps mutilé, ce tas de muscles inutile. Cette bouche qui ne sait pas parler, ces yeux qui ne savent pas lire, ces mains qui ne savent pas écrire.
Chacune de ses innombrables cicatrices est douloureuse. Chacune raconte une histoire, de la plus ancienne à la plus récente.
[…]
Elles sont là pour dire qu’il a toujours été malmené, torturé, rejeté.
Il y a celles de la prison, qui disent le désespoir.
Celles qui ont suivi l’enterrement de Mona, qui disent son impossible deuil.
Il se souvient de ce qu’il a ressenti quand il a entaillé profondément sa peau. Le soulagement de la lame qui pénètre sa chair. Il se souvient combien la douleur physique l’a aidé à supporter celle qui explosait dans son crâne.
Difficile de se vider la tête.
Facile de se vider les veines.
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Cisco aimait à dire que les innocents qui entrent en prison en ressortent coupables. Que ceux qui le sont déjà ressortent plus violents qu’ils ne l’étaient auparavant.
Devenir une bête sauvage, nourrie de haine, abreuvée d’injustice… Voilà ce que les jurés viennent de la condamner.
(page 186)
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Au fil des semaines et des mois, son intelligence est devenue l’alliée de ses muscles. À l’ombre de ces murs, il faut être malin, rusé et prêt à tous les compromis. Se construire une réputation, forcer le respect, inspirer la crainte. Se forger une légende, même si elle ne repose sur aucune fondation.
(page 52)
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Quelle est donc cette longue traversée du désert ?
Quelle est donc cette interminable marche en terre de souffrance ?
Est-ce ça qu’on appelle la vie ?
Soudain, il attrape une barre de fer et se met à frapper l’établi en hêtre massif. Il pousse des cris, y met toutes ses forces, toute sa haine, toute sa douleur.
Toute sa vie.
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Il était un innocent.
Aujourd'hui, capable de tout. ce sentiment d'injustice, si cruel, qui l'a fait hurler tant de fois, pleurer encore plus souvent, l'a finalement transformé en machine de guerre.
Envie de tuer, envie de broyer à son tour;
Seize ans qu'ils l'on enfermé.
Pour des crimes qu'i n'a pas commis.
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- Tu veux vraiment le récupérer ton lardon ?
Il avait lâché l’enfant, qui s’était écrasé sur le sol. Son petit crâne avait violemment heurté le carrelage et il s’était mis à hurler.
- Puisque tu veux le garder, t’as qu’à le ramasser et t’en occuper, avait balancé Maréchal avec un ignoble sourire. Et s’il continue à gueuler, je le ferai taire, compris ?
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