Livre extrêmement problématique.
Je n'avais jamais lu de livre de
Karine Giebel auparavant et me suis laissée tenter par celui-ci suite aux retours dithyrambiques qui m'ont été faits par certaines personnes.
L'idée initiale est très intéressante : traiter la question de l'esclavagisme moderne en France sous le prisme de l'histoire et du parcours d'une jeune esclave, Tama. Les toutes premières pages sont d'ailleurs prenantes.
Le côté positif s'arrête ici pour moi.
Pendant des centaines de pages, nous assistons à des scènes de torture et violence absolument gratuites : cela ne fait pas avancer l'intrigue, ni les personnages qui stagnent. A quoi sert cette violence dans la construction de leur identité et leur parcours de vie ? Nous ne le saurons jamais.
J'ai enchainé les pages avec un sentiment de malaise de plus en plus grand.
En parallèle, nous assistons à une histoire secondaire, dont je vous passe les détails, qui ne présente absolument aucun intérêt.
Le plus problématique est tout de même l' "histoire d'amour" qui occupe toute la deuxième moitié du livre : violence, relation abusive, détournement de mineur. La plus belle relation toxique que vous ayez vue ! Mais aucun problème pour l'autrice qui romantise à outrance cette relation "à la vie à la mort" sans soulever aucune limite et en excusant l'auteur de ces violences (le pauvre, il a beaucoup souffert vous comprenez).
Des dizaines de pages sur l'amour qu'ils se portent l'un à l'autre, jusqu'à la nausée pour moi. Ce n'est pas une histoire d'amour, ce n'est pas romantique, comme l'autrice le fantasme certainement, mais c'est une histoire de violence et de domination.
Je ne vous spoilerai pas la fin, mais elle est à l'image du reste du livre : problématique.