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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
L' Américain.
C'est ce jeune soldat du Nouveau Monde, jeté dans le débarquement de juin 1944.
C'est le combattant qui verra tomber nombre de ses camarades autour de lui, et se briser un partie de son âme: peut-on survivre à cette fureur?
Le fils de l' Américain raconte, regrette, s'applique à comprendre la vie d'un homme installé définitivement en Normandie, non loin de la plage où il arriva.
L' Américain dont le dégoût, la colère et le désarroi s'exprime par les raclées administrées à sa femme et à son fils aîné le narrateur.
Le petit Franz-Olivier va grandir, tenter de se construire en opposition au père-frappeur qu'il veut tuer. Ne veut pas lui pardonner. Ne lui pardonnera pas. Et la mort de l' Américain viendra lui dire: "trop tard..."

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L'auteur nous fait don d'une très belle autobiographie : cri de haine et d'amour envers son père ; hommage étincelant à sa mère, figure charismatique intelligente et généreuse.
Expression du regret de n'avoir jamais accordé le pardon.
La Normandie est magnifiée, sa verdure, son humidité, sa lubricité (mais oui !), le regard des animaux, la douceur du pelage des vaches entre les deux yeux.
Une lecture parfois brutale, mais qui fait du bien.
Une découverte.
Lisez-le, lisez "L'américain"!
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Au vu des notes et commentaires, je pense être passée à côté de ce livre...
Bien sur ce qu'il nous livre est poignant, touchant, heurtant comme tout ce qui touche aux violences faites au enfants et aux femmes mais je n'ai ressenti l'empathie qu'il se devait.

Au début oui, on ne s'imagine pas que cet homme plutôt fort, ironique voire arrogant à la télévision puisse avoir subi toute cette violence et vu cette violence sur sa mère mais après je n'ai pas accroché. Il faut dire que les passages sur les abattages de volailles m'ont bien ecoeurées.

Je pense que ce livre est encore trop réfléchi et il manque plus de ressentis, on sent encore des non-dits, des freins qu'il se donne.

Concernant sa relation à sa père et son regret de ne pas avoir pu lui pardonner, on le comprend mais en même temps ce témoignage révèle, si ce n'est de l'amour envers ce père, une certaine reconnaissance pour l'homme qu'il était avant et pendant la guerre, et une certaine explication de cette violence. Il y a une compréhension à défaut de pardon et c'est déjà une belle étape dans ce travail de pardon.
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L'auteur parle ici de son père, il raconte son père et ses souffrances, mais aussi ses propres douleurs. Son père est un violent, un américain qui a pris part au débarquement et ne s'en est jamais bien remis. Ce livre évoque aussi la difficulté de faire le deuil d'un parent avec lequel on n'a jamais fait la paix.
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La violence du père qui bat femme et enfants...
Un thème dur, pénible qui aurait pu frôler le misérabilisme.
Mais Franz-Oliver Giesbert ne fait pas dans le sordide. Il parle de son père, il parle de lui, il parle de sa mère. Et tout l'intérêt de ce livre est dans l'intelligence de ces portraits : tous victimes, tous coupables. Tous humains, finalement.
Il raconte la haine qu'il a pour son père, tout au long de sa vie. Ce désir intense et omniprésent de le tuer pour tout ce qu'il détruit, pour sa violence, pour ses colères, pour ce qu'il fait à sa mère, pour ce qu'il lui a fait à lui.
Il explique cette haine et comme finalement, elle a empêché le pardon quand son père a essayé d'évoluer. Il explique qui il était et comment il cherchait à détruire son père, à l'humilier, à le maintenir loin de lui.
Il décrit un père armé de ses poings mais désarmé face à son fils, un père qui réfléchit sur le monde, qui essaie d'aimer mais un père qui frappe, incapable de maîtriser sa violence et les émotions négatives qui l'envahissent.
Un père qu'il estime impardonnable et qu'il laisse impardonné.
Il n'y a pas de monstre, il n'y a pas d'angélisme ni de victimisation.
Franz-Olivier Giesbert, dans toute sa haine parvient à transmettre surtout la haine de cette violence destructrice et la haine de cette haine qui n'a rien permis.
Un livre extrêmement touchant.

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Un récit autobiographique où se mêlent haine, cruauté, regret, amour et pardon. L’américain c’est le père de l’auteur, un homme traumatisé par la guerre, brulé de l’intérieur.
Il y a des passages bouleversants notamment quand il raconte le jour J où son père débarque en Normandie dans une mer de sang sans pouvoir porter secours à ses camarades tombés sous le déluge de feu des mitrailles ennemies...
Il ne s’en remettra jamais et chassera ce désespoir larvé en passant ses nerfs sur un être sans défense, en battant sa femme. Un schéma classique si on pense à tous ces soldats revenus du Vietnam, mais on a peu parlé de ceux qui ont survécu à la Guerre de 39-45. Le petit Franz-Olivier, qui assiste à ces scènes, et lui-même victime de sévices, lui vouera une haine sans merci jusqu’à sa mort. C’est par la foi et par la vertu du pardon qu’il parviendrait à comprendre, à surmonter son ressentiment, à rompre le cercle de la vengeance et à voir dans ce père autre chose qu’un monstre ; un humain prisonnier de ses démons.
Un livre bien écrit et qui se lit facilement. Mais je crois aussi que l'on comprend mieux d’où vient l’ambiguïté du personnage F.O.G Giesbert, toujours habile à nager entre deux eaux, mais malgré tout profondément humain.
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Franz Olivier Giesbert livre de lui un portrait sans concession dans "l'Américain"

Il aurait écrire une "ode à lui même" et on est loin de ça !
Il prend de la hauteur et l'homme adulte observe le gamin qu'il était.
C'est dur souvent et beau tout le temps.
Comme la vie qui passe en vérité.

Je ne connaissais de lui que son humour lors des Grosses Têtes de Laurent Ruquier.
J'ai découvert dans ce roman un homme très fin, très subtil.
J'ai été aussi touchée par ce père qui aime maladroitement et par les regrets qui habitent le fils

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Durant la deuxième mondiale, Un américain est considéré par les français comme un héros.
Pas pour son fils, à qui une haine grandira en lui jusqu'à la mort de son père.
Lecture courte par son nombre de pages mais boulversante par le lien pere/fils tellement sensible.
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Franz-Olivier Giesbert ( FOG pour les intimes ) se livre dans ce récit étonnant. Il chemine sur les traces de son passé en plaçant au coeur du récit ce père qu'il n'a cessé de haïr. C'est qu'il avait de bonnes raisons car l'autorité du paternel s'érigeait à coup de poings, n'épargnant ni la progéniture ni l' épouse, la mère de Giesbert. Ce dernier utilise sa plume aussi pour un vibrant hommage si émouvant à cette Maman, professeur de lettres, qui en définitive ressemble à tant de Maman. Voilà un texte assurément exutoire qui permet à l'auteur de se livrer à une sorte de thérapie. J'ai beaucoup aimé, cela se lit d'ailleurs facilement. FOG ne se ménage pas lui-même et nous livre un compte rendu de sa vie à la campagne de manière crue et parfois particulièrement cruelle, âme sensible s'abstenir lorsque le marteau s'écrase à grand fracas sur la cervelle du lapin de la maison dont la vocation sera d'être dévoré au repas familial du dimanche. L'écriture est enlevée, travaillée, belle et poétique, du Giesbert bien dans son jus , conteur des bocages et des vertes prairies de Normandie comme personne.

Mais il y a autre chose, on devine que derrière le voile de la haine se cache celui du regret de n'avoir point pardonné ce père, cet américain qui n'a pas supporté les plages du débarquement où ses copains se vidaient de leurs boyaux, ce père érudit, anticonformiste, peintre, rebelle et tout cela à la fois, vitupérant contre les USA, son pays d'origine et heureux parmi les canards et la nature. A force de nous le décrire, on finit par s'y attacher. Franz-Olivier se dévoile sans pudeur et on comprend combien au final flotte une triste nostalgie de n'avoir jamais su renouer le fil entre un fils et son Papa, décédé aujourd'hui, à qui il n'a jamais adressé la parole. Il cultivait ainsi la mauvaise conscience de son géniteur. Un récit cru, poétique et attachant.
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