S'il y a vraiment un Dieu, ses fidèles seraient en droit de se demander s'il est en pleine possession de ses moyens et en état de régner sur sa création , se dit-il.
"Nous continuons à porter dans notre coeur le Paradis et I'Enfer, la paix et la guerre, la sagesse et la folie meurtrière... Notre liberté nous rapproche de Dieu, mais ce faisant, elle révèle autant la part divine que la part maudite qui nous habite ou qui nous hante, c'est selon. "
Mélusine Vaglio
Néphilim
Le mystère restera entier, mais les citoyens pourront souffler, débattre, donner leurs avis stériles. Des commissariats de quartier aux piliers de comptoir, ça fera du bruit un moment. Ensuite comme c'est toujours le cas, un nouvel événement viendra prendre la lumière et la masse oublieuse laissera les écrans reformater leurs données cérébrales.
La grande mascarade de notre époque continuera sa marché au pas. Le système tout puissant saura orienter les consciences de la bonne façon - mis à part celles de quelques initiés et des exceptions qu'on classe dans des cases comme celles du conspirationnisme, de la maladie mentale, des illuminés et tant d'autres, de façon à ce que chaque type d'esprit rebelle soit étiqueté et décrédibilisé.
C'est notre monde mais il ne nous appartient pas d'en être les acteurs, se dit la jeune capitaine. Un tour de bocal et la mémoire collective est effacée, prête à recevoir un nouveau flux de données.
Le monde reprendra vite son rythme habituel.
Il n'y a pas d'ancien toxicomane, c'est un mythe. Il n'y que des toxicomanes tout court. Chacun d'entre eux vit des périodes de sursis plus ou moins longues, plus ou moins difficiles, mais toujours très fragiles.
Il sait que c’est une piste à ne pas négliger. Les yeux durs, il se dit qu’il aimerait bien croiser Dieu sur cette enquête. Ainsi, il pourrait le tuer de ses mains.
Leurs yeux restent en contact, comme si chacun cherchait en l'autre des fissures à colmater, des blessures à guérir. Cet échange muet est puissant, intensément fort et profondément sincère.
La dernière balle traverse la paume et arrache le pouce avant de pénétrer son crâne juste au-dessus du sourcil gauche. Avec la force de l’impact, la tête est rejetée en arrière et le corps s’écroule sur le dos. Derrière sa dépouille, le mur est tapissé de fragments d’os, de cervelle et de sang.
S’il y a une chose dont il est certain, c’est que lorsque les hommes goûtent au pouvoir, l’accoutumance est terrible. Aussi terrible que ses propres addictions.
... Cet homme au visage inexpressif reste une énigme, un peu comme une équation à résoudre, une sorte de casse-tête à réussir
" C'est que nous sommes tous des hommes porteurs du mal qui est une des caractéristiques absolues de l'homme. Le mal peut étendre, hors de proportion, son emprise sur la vie intérieure chez certains individus prédisposés ; ceux-ci, s'ils lui résistent sont la proie d'un conflit ; s'ils s'y abandonnent, ils tournent au crime. "