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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
**RETOUR DE LECTURE****

Un peu comme l'amour, les coups de coeur livresques surviennent sans crier gare, souvent à la lecture d'un livre qui ne présage en rien de sa préciosité et de sa magnificence. Toutefois, en ouvrant Un de Baumugnes de Jean Giono d'une main assurée, j'étais certaine d'y trouver mon compte. Habituée à l'écriture de Giono, c'est tout naturellement que j'ai lu ce roman, ayant en tête Un roi sans divertissement et Jean le Bleu que j'avais appréciés.

Or, rien ne pouvait me préparer à la lecture de ce récit court, mais si bouleversant. Dès les premières pages, j'ai été tenue en haleine par cette histoire, qui m'a fait passer par toutes les émotions possibles et qui m'a tiré une petite larme à la fin.

À mon sens, ce roman représente le mieux la posture de cet auteur prolétarien, dont l'écriture s'est révélée être une manière de transcender sa condition sociale et humaine.

En outre, lire du Giono, c'est se prendre une claque. Ça vous ramène à l'essentiel, à la nature, à la simplicité, à l'entraide.

Dans Un de Baumugnes, le personnage principal vient en aide à Albin, qui est tombé amoureux d'Angèle, salie par Louis, qui en a fait sa prostituée. Toutefois, au malheur survient Archimède, un héros sans le vouloir, un homme qui a vécu et qui est sensible à la misère humaine ; un homme qui s'exprime comme il pense ; un homme qui avec son franc parler paysan vous saisit tout entier, vous empoigne le coeur et ne le lâche plus. Cette écriture authentique et sans fioritures témoigne de l'âme poétique de Giono, à laquelle vous ne serez probablement pas insensible.

Ainsi, il m'a semblé traverser l'odyssée du malheur pour atteindre ce qui a de plus beau chez l'être humain : la fraternité et l'amour qui pansent les plus vilaines blessures. Alors, mesdames et messieurs, asseyez-vous, saisissez ce roman et laissez-vous entraîner jusque dans les hauteurs et les étoiles.
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Un court roman qui se déroule comme souvent dans l'arrière-pays provençal. Une histoire banale mêlant des gens simples qui traversent une situation presque banale. le style est direct, sent bon la Provence, respire la simplicité, mais est aussi d'une grande poésie. Les personnages sont fabuleux. J'ai encore adoré cette oeuvre de Giono, je suis admiratif et reconnaissant devant le produit de cet auteur.
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Quel plaisir de lire Jean Giono! Après "un roi sans divertissement", "le hussard sur le toit" et le premier tome de cette trilogie "Colline" j'ouvrais avec grand plaisir ce deuxième volet. Encore une fois je n'ai pas été déçu. Giono a cette faculté d'écrire par énigmes, de laisser des images dans la pensée du lecteur, images ornées de sublimes paysages provinciaux que traversent de mystérieux personnages. Ces personnages, le lecteur apprend à les connaître au fil de l'histoire et découvre leurs rôles et leurs caractères en captant les quelques indices disséminés discrètement par son auteur dans les pages qui composent le récit. Ces indices ne sont pas nombreux et encore moins explicites car la touche lacunaire de Jean Giono, qui en est sa signature, est un véritable art qui plonge le lecteur dans une étrange sensation où chaque page, chaque paragraphe, chaque phrase, aussi anodins qu'ils puissent paraître sont en fait des renseignements forts sur le contexte de l'histoire que le lecteur se doit de recomposer. Chaque lecture d'une oeuvre de Giono me transporte car sa prose est suffisament précise pour nous permettre de sentir l'âme de son récit mais également parfaitement évasive pour laisser l'imagination vagabonde du lecteur la reconstruire selon son entendement. Giono maîtrise l'art du "non-dit" et chacune de ses lignes force notre imaginaire, parfois à la limite du fantastique ou du magique, à recomposer l'histoire baignée d'une douce poétie. Un grand bravo M. Giono.
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Résumé :
En haute Provence, dans un bar, deux hommes se croisent. Autour d'un verre, Albin raconte à Amédée son histoire, celle d'un amour manqué qui le hante. Amédée, au nom du Bien, décide de lui venir en aide et part à la recherche d'Angèle qui, aux dernières nouvelles, aurait suivi un filou de Marseille.

Critique :
Un livre magnifique, débordant d'amour.
Il y a d'abord une belle histoire, une histoire d'hommes face à la nature et face à la nature des hommes. Il y a de la méchanceté, de la dureté mais, comme toujours chez Giono, l'amitié et l'amour permettent d'entrevoir une issue vers le bonheur.
Il y a surtout la langue de Giono, qui semble nous venir comme soufflée par le vent, virevoltante et symphonique. Un de Baumugnes est à rapprocher d'un poème lyrique, dans la lignée des odyssées antiques On y retrouve la lutte du bien contre le mal, la Quête, une nature agissante comme guidée par les Dieux. Un livre rare, qui rend heureux.
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Après, Colline, voici le deuxième opus de la trilogie de Pan, et bien c'est un petit bijou, Giono nous emmène dans son histoire, avec un langage fleuri et savoureux. Un de ces livres qui font du bien, et qu'on referme en se disant que tout n'est pas désespéré. Quand on lit :"...J'atterris au mitan d'une broussaille de ginestes serrées pire qu'un feutre à chapeau, avec des épines comme des couteaux de piémontais." ou " Les malheureuses (les maisons), ça a plus de sel. C'est d'abord tout mussé comme de honte derrière des barrières d'aulnes, et quand on passe, ça offre doucement une treille de roses ou une belle glycine, pas plus, et puis, les fleurs sauvages sont autour bien à leur aise, sans avoir peur." ou encore " L'odeur de la résine et aussi la graisse d'une andouillette qui crachotait sur les braises, ça faisait matin de fête, et puis, le soleil monté vint sur le pas de la porte comme un pigeons doré. Des oiseaux giclaient de tous les buissons. La belle vie"
Voilà...tout est dit, lisez le.
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Une ode à la Provence, chantée dans un français matiné de Sud. Superbe.
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Un roman magnifique comme le sont aussi les paysages..............
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