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4,28

sur 1679 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Un hymne à la forêt dans une histoire de l'Entre Deux Guerres.

C'est un court roman, joliment illustré par Willi Glasauer dans l'édition ancienne que j'ai sous la main.
En 1913 le narrateur qui s'exprime à la première personne rencontre dans les Alpes provençales un berger d'une cinquantaine d'années qui vit dans la solitude et plante chaque jour des glands, espérant voir pousser une forêt. Peu à peu il variera les espèces d'arbres. le pays traverse les deux guerres mondiales, mais cet homme poursuit sa tâche inlassablement. Au bout de quelques années, la forêt jeune modifie le paysage et permet à de petits ruisseaux de se remettre à couler.

J'ai aimé l'écriture toute en douceur et en images de Jean Giono. On ressent son amour pour cette région et encore plus pour la nature. Ne nous délivrerait-il pas là une façon d'accéder au bonheur, le meilleur car le plus simple?
L'ouvrage est accompagné d'un dossier fort intéressant sur la forêt et les espèces d'arbres.

Un livre à lire et faire lire car encore d'actualité à mon sens!
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que peut faire l'homme lorsqu'il n'est pas animé par la volonté de conquérir et de tuer ? Guidé par la sagesse et par la compassion, il peut simplement sauver le monde.
En exagérant à peine, tel est le message de Jean Giono dans ce minuscule texte écrit en 1953, au lendemain de la guerre.

Petit résumé si ça vous tente :
Le narrateur aime à se promener dans les collines de haute provence ; un jour il cherche refuge chez un berger peu causant.
Le lendemain, prétextant un besoin de repos, il suivra Elzéard Bouffier, qui en toute simplicité, animé par aucun intérêt flagrant, plante les graines d'une centaine d'arbres chaque jour.
La première guerre mondiale passe, immense tourmente et, à son lendemain, Giono retourne dans cette région autrefois âpre et hostile. Là il découvre des paysages accueillant, une population redevenue calme et prospère, par le simple petit acte d'Elzéard, répété inlassablement, qui a su, tout bonnement, mais avec une ruse, rendre la nature heureuse et, par là, l'Homme.
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Jean Giono nous dresse le portrait d'homme de la campagne. Elzéard Bouffier est un berger qui a trouvé la recette du bonheur : il plante des arbres. Pendant, plus de 40 ans, il va planter des chênes et des hêtres sans relâche et le terrain qui était alors désertique va devenir une grande forêt. Les rivières qui avaient disparues vont se remettre à ruisseler et le hameau va se repeupler.
A travers ce portrait, Jean Giono réussit à nous transmettre son amour pour la nature. Et il nous rappelle, que chacun de nous à un rôle à jouer dans la protection de l'environnement et que mêmes les plus petits gestes comptent.
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Un hymne à la nature qui suscite le respect !
Avec ses airs de fable et ses nombreuses illustrations couleur, ce court récit a un petit air d'antan. D'ailleurs le texte (publié en 1953) n'est pas simple pour les jeunes lecteurs : le vocabulaire et les tournures de phrases employés nécessitent que la lecture soit accompagnée. C'est alors une magnifique leçon de vie.

Planter des arbres n'est pas une simple lubie pour Elzéard le berger. Les premières pages décrivent bien l'aridité de la région, et d'ailleurs les résultats sont souvent décourageants : "Il avait, pendant un an, planté plus de dix mille érables. Ils moururent tous". Pourtant, année après année, inlassablement, il continue son travail d'ensemencement avec persévérance, "luttant contre le désespoir" - un vrai sacerdoce ! Et l'acharnement paie, on a même l'impression que, boostée par le berger, la nature vient insuffler son aide à l'homme : "la création avait l'air de s'opérer en chaîne", l'eau revenant et le vent dispersant certaines graines. Pour un résultat véritablement impressionnant !

"Je ne reconnaissais plus les lieux", s'étonne Giono en 1945, alors que le berger a étendu ses plantations jusqu'à 20 km à la ronde. Cette région jadis en ruines et désolée resplendit désormais de santé et d'aisance. "Tout y était changé", y compris les habitants, cette nature florissante ayant progressivement attiré de nouvelles familles. Malgré le succès de l'opération, Elzéard reste discret sur son rôle, à tel point que tout le monde se persuade qu'il s'agit d'une "forêt naturelle" ! On note au passage l'ironie de l'auteur face à une administration qui se réjouit de ce renouveau sans y avoir aucunement participé : "On prononça beaucoup de paroles inutiles" - à la différence du berger qui parle peu mais agit efficacement.
Projet de toute une vie, cet acharnement à planter des arbres dans un pays hostile reflète chez cet homme une grandeur d'âme qui le mènera à la sérénité : "Il a trouvé un fameux moyen d'être heureux !", conclut Giono.
Lien : http://www.takalirsa.fr/l-ho..
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C'est le portrait d'un homme ordinaire qui accomplit des choses inouïes. C'est l'histoire d'un homme discret, silencieux mais obstiné, dédié à sa mission. Une aventure extraordinaire, solitaire, célèbre entre toutes... Des écrits de Giono, celui-ci n'a pas ma préférence ; lui dont j'aime pourtant le style faussement simple et les messages ô combien importants. Oui j'y trouve une fibre écologiste révolutionnaire. Oui, la vie y retrouve des couleurs éblouissantes dans les feuilles de ces millions de branches qui pointent vers le ciel. Oui, cette morale pacifiste, cet activisme courageux, cette leçon d'humanité respectueuse du monde qui l'a enfantée est forte, belle, essentielle, peut-être la plus cruciale aujourd'hui même. Oui Giono parle, ici, à chacun comme Saint-Exupéry a su le faire avec son Petit Prince. Et il touche l'âme au coeur par sa radicalité même. Mais je ne peux m'empêcher de lire l'histoire d'un héros, contre vents et marée humaine. Et c'est peut-être là que je le laisse aller sans moi, sur son chemin. Car je ne crois pas dans une masse avilie, perdue, et une « élite », même morale, éclairée. A tout le moins, je ne crois que le mal soit une disposition de l'homme social, du vivre collectif, au contraire. Mais peut-être ai-je mal lu.
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Une goutte d'eau pour remplir un océan.
Un seul homme lutte pour l'environnement, sans grand discours, il le ressent plus de façon personnelle, agit de même, sans se vanter,en restant simple.
Parce que, au final, l'écologie, c'est simple, à la portée de tous, et fait de petits gestes.
Un texte motivant et apaisant à la fois.
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Joli conte écologique. Dans "L'homme qui plantait des arbres" Jean Giono aime à raconter les qualités humaines du berger solitaire Elzéard Bouffier que le narrateur a rencontré au cours d'une promenade. Sans se soucier de ce qui se passe dans le monde, il va traverser les deux guerres du 20eme siècle sans s'en rendre vraiment compte. Cet homme a pour seul but de planter des arbres, de créer une forêt même si cela doit prendre des dizaines d'années.
Ce qui est bien c'est que, pour une fois, l'homme ne détruit pas la nature, c'est donc un contre-exemple de ce qui s'est passé bien souvent, comme le déboisement de la forêt amazonienne par exemple.
Nous sommes en France, en Provence, le pays de Jean Giono dont il décrit les paysages avec beaucoup d'amour. Ce qui est surprenant, c'est que contrairement à l'exode rural encore observée en France dans les années d'après-guerre, il évoque les villages qui accueillent de nouveaux habitants grâce à la forêt et à la nature flamboyante. Il nous renvoie donc une image positive de ce que l'homme peut faire face à la nature et ça ne fait pas de mal. Ce qui est moins bien c'est cette indifférence à l'autre du berger solitaire.

J'ai choisi d'écouter cette histoire raconté par Jacques Bonnaffé et je dois dire que sa voix grave est très agréable à entendre.


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Court texte étonnant aux tons fabuleux, l'homme qui plantait des arbres se lit facilement et rapidement. Une ambiance de légende, des tons calmes et apaisant, tout comme cet homme dont Giono nous raconte l'histoire,« humble parmi les plus humbles », taciturne, solitaire et pourtant capable d'accomplir des gestes grandioses .
Pour un après-midi de bucolique tranquillité.

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Un beau texte. Beau pour l'écriture, douce et raffinée. Beau pour l'idée, écologique et fraternelle. Beau dans ses tonalités, poétiques.
Oui, mais bof…
Un homme qui plante des arbres, de manière totalement désintéressée, pour le bien de l'humanité. M'enfin ça à l'air de lui faire du bien à lui aussi, finalement.
Une illustration de la persévérance. On pourrait dire de lui qu'il est acharné, mais non, je crois que c'est juste de la persévérance.

Ce serait beau si c'était réel. Mais là ce n'est pas le cas. Alors, encore une fois, c'est sûrement le format « nouvelle » qui ne m'a pas convenu. Raconter une anecdote qui est fausse, quel intérêt ? Moi, il m'aurait fallu toute une histoire, sans forcément plus d'action, mais au moins me laisser vivre plus de temps avec le personnage.

Pas touchée plus que cela. Peut-être que j'ai trop d'la chance d'en avoir plein autour de moi, des arbres. Et que c'est pour ça.

Lien : https://chargedame.wordpress..
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Avec l'homme qui plantait des arbres, Jean Giono écrit une très belle fable universelle sur le respect et la beauté de la nature, sur la simplicité et l'authenticité.
Elzéard Bouffier devient un symbole de l'action écologiste : un homme simple, patient, heureux de travailler à planter ses arbres et transformant peu à peu son environnement de manière très positive, très loin de la société consumériste et ultra rapide de notre époque.
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