que peut faire l'homme lorsqu'il n'est pas animé par la volonté de conquérir et de tuer ? Guidé par la sagesse et par la compassion, il peut simplement sauver le monde.
En exagérant à peine, tel est le message de
Jean Giono dans ce minuscule texte écrit en 1953, au lendemain de la guerre.
Petit résumé si ça vous tente :
Le narrateur aime à se promener dans les collines de haute
provence ; un jour il cherche refuge chez un berger peu causant.
Le lendemain, prétextant un besoin de repos, il suivra Elzéard Bouffier, qui en toute simplicité, animé par aucun intérêt flagrant, plante les graines d'une centaine d'arbres chaque jour.
La première guerre mondiale passe, immense tourmente et, à son lendemain,
Giono retourne dans cette région autrefois âpre et hostile. Là il découvre des paysages accueillant, une population redevenue calme et prospère, par le simple petit acte d'Elzéard, répété inlassablement, qui a su, tout bonnement, mais avec une ruse, rendre la nature heureuse et, par là, l'Homme.