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Citations sur Les dames de nage (246)

Un jour, dans un bar à La Rochelle, j’avais vingt ans, un type m’a cité Claudel que je n’avais jamais lu : « Il ne faut pas comprendre, il faut perdre connaissance. »
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J’ai gardé de l’enfance, et d’Amélie, ils sont liés, l’amour de l’inconnu à défricher, avec la peur au ventre comme une jouissance.
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Tous les soirs avant la noyade solaire, quand l’ombre du petit sycomore s’étire en géant, je m’assois sur le tronc couché qui barre le sentier. J’ai alors, comme le veilleur, le sentiment de garder un territoire.
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Je donnerais toutes les suites du Carlton pour un bivouac et un feu de bois sec, pour de l'eau fraîche au creux des mains à faire ruisseler sur le torse nu, pour les frissons du bonheur aux premières lueurs.
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L'enfant ne soupçonne pas que son futur se heurte à au tableau noir, qu'il se perd dans ses livres, ses premiers cahiers. Peut-être avais-je deviné cela, que je n'apprenais en classe que le savoir extérieur, visible, une connaissance sclérosée. A quinze ans on ne sait pas grand-chose, on gobe encore, mais la graine de révolte germe doucement. Je soupçonnais qu'on avançait aussi avec les énergies de l'acquis et je ne rejetais pas cette connaissance des autres, cette transmission du savoir, mais je voulais sans le définir, un futur ouvert sans murs ni fenêtres même à franchir, pouvoir chevaucher la connaissance avec l'innocence et la virginité première, ne pas peindre ce qui a déjà été peint, défricher l'être et le monde, regarder autrement, ne pas être dans le déjà, la sclérose d'une pensée formatée, dans la nasse de la culture et des traditions. Je voulais ouvrir les mailles du filet et m'échapper des pages du livre écrit.
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... Il y avait une légèreté de la nuit, une transparence harmonieuse, une beauté que j'osai filmer parce que j'étais le cadreur fou avide de piller les moments. Je ne savais pas ne pas filmer et, le faisant, je devinais pourtant qu'aucune image ne me rendrait l'instant que je ne savais pas vivre, ou si mal. La nuit vint à mon aide et il me fut interdit de filmer par manque d'ouverture de mon objectif incapable de saisir la danse des ombres sur les visages, la vacillement des petites flammes sur les coupelles de bois ou même, et c'était terrible, cette lumière dans les yeux des enfants qui était pourtant si vive. Alors j'ai pu communier avec tous et être sous le charme. Il y eut une longue prière, les mots s'envolaient pour ne laisser que le sens. Il y avait un parfum d'orange, de cannelle, et une larme qui glissait lentement sur la joue de Jo.
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Il y eut des rivages éblouis, des nuits blanches, des neiges éclaboussées, des mots solaires écrits sur les orages. Il y eut le désir réinventé, des soubresauts. Je l'ai vue se renverser pour boire la lumière avant de m'embrasser. Il y eut des vallées claires et des chemins de brumes. J'ai dormi en lui tenant la main sous des voiles lactées. Je me souviens des nappes de ciel sur nos tables étoilées? Je me suis barbouillé d'elle, insatiable.
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Avant que tu partes, je t’ai vue comme une lumière couchée sur la pierre dans laquelle mon ombre s’est dissoute.
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il ne faut pas anticiper le destin au risque de le décevoir. Le danger du voyage est dans la boulimie, la soif de connaître. Il faut laisser le voyage à l'étonnement et il n'avait pas su.
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La Niusta, une princesse inca, se baignait chaque matin, en secret, dans une fontaine de jouvence. Forcément, une princesse éternellement jeune consomme un certain nombre de maris. Elle en eut vingt-et-un. Le vingt et unième, plus malin que les autres, ne voulant d'aucune manière précéder le vingt-deuxième, la suivit, découvrit la fontaine et s'y trempa. La Niusta, folle de rage, chauffa l'eau et le mari fut bouilli. Moralité, la femme est éternelle, surtout les princesses.
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