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Comme beaucoup, je n'avais jamais entendu parler de Louise Glück avant 2020, l'année où la poétesse américaine reçut le prix Nobel de littérature, et il a fallu l'annonce de sa mort en ce mois d'octobre 2023 pour la lire. Il semblerait que ce n'était pas son genre d'être sous les projecteurs, préférant l'ombre.
J'ai donc choisi de lire son recueil de poèmes le plus connu, modeste façon de rendre hommage à sa poésie sobre et dense.

Dans "L'iris sauvage" l'individu et la nature sont liés à travers les saisons et les lieux. On est dans un jardin où la voix qui s'exprime n'est pas toujours celle d'une personne et je trouve très poétique de faire parler les fleurs.
Dans ce jardin on croise parfois des humains, John le mari et Noah le fils. Peut-être s'agit-il de l'Eden ? Je n'en suis pas certaine car il est aussi question de planter des tomates, de la vie quotidienne et pour ce qui est moins paradisiaque, de dépression et de désespoir.

Il n'y a pas d'histoire à proprement parler mais une atmosphère particulière grâce à une construction dépouillée et rythmée et si j'ai lu que Louise Glück parvenait à dire la beauté tragique de toute vie sur terre, elle le fait le temps d'une floraison.
J'attends donc un nouveau rendez-vous avec cette poétesse qui sait aussi utiliser le langage se tous les jours.


Challenge Riquiqui 2023
Challenge XXème siècle 2023
Challenge ABC 2023-2024
Challenge Nobel illimité
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J'avais beaucoup aimé le premier recueil que j'avais pu lire de Louise Glück et c'est avec impatience que j'attendais cette deuxième lecture. L'impatience de retrouver cette mélodie et la simplicité de la langue utilisée.
J'ai beaucoup aimé ce fil rouge du jardin et de la nature qui est commun à tous les poèmes. La voix de l'auteure se mêle à celle d'une force supérieure, une force créatrice qui se situe entre le jardinier, la Nature ou qui pourrait même être Dieu lui-même. On assiste au cycle de la vie changeant mais aussi éternel recommencement. Les saisons passent et chacune reflète sa propre spécificité.
Sous un abord très simple, le recueil est très bien construit avec des poèmes qui se répondent et se complètent.
La thématique de l'existence est largement explorée dans ce qu'elle a d'universel. Ainsi la poésie de Louise Glück peut parler à chacun d'entre nous.
Cette lecture me donne envie de continuer ma découverte de cette auteure que son prix Nobel aura eu le mérite de faire traduire et largement diffuser en français.
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Ayant découvert assez récemment que le jury Nobel ne récompensait pas que des auteurs mâles, blancs et chenus (nan mais c'est pour rire), j'espérais, je m'attendais à une jolie rencontre avec Louise Glück. J'avais lu quelques poèmes disponibles en ligne lorsque son nom était apparu, et je les avais vraiment beaucoup aimés.
Mais ce recueil a été une petite déception. Tout n'est pas à la hauteur de ces premiers poèmes découverts, dans lesquels la métaphore du jardin donnait lieu à une poésie très forte en émotion. Certains passages sont plutôt hermétiques, certains m'ont semblé juste bavards, et puis surtout, je n'ai pas retrouvé à toutes les pages cette écriture poétique inspirée qui m'avait tant plu. L'ensemble recèle des pépites, mais à mes yeux il est inégal. Dommage. J'y reviendrai sans doute ?
La traductrice Marie Olivier justifie dans sa préface (je l'ai lue en diagonale, prosopopée, ataraxie et "moi glückien" m'ont découragée) des choix parfois surprenants.
LC thématique de janvier 2022 : ''États-Unis et Canada”
Challenge ABC
Challenge USA : un livre, un État (Vermont)
Challenge Nobel
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« L'Iris sauvage » n'est pas un recueil de poésie docile. J'admire la manière dont Louise Glück formule la nature comme matière et esprit. L'homme étant corrompu, la poétesse emprunte à la nature son essence divine et nous immerge dans le temps présent. Sa vision est philosophique et spirituelle. La lumière et la nuit fusionnent pour descendre au plus profond de nous-même. Son langage est prétexte à réinventer son rapport au mysticisme, au deuil, à la perte, à la vieillesse. J'ai été déroutée par les images que mon esprit inventait tout au long de ma lecture. Et quand j'y reviens, ce n'est jamais la même image qui se forme et c'est cela qui est surprenant et admirable. Ce recueil respire et suspend son souffle dans un ballet millimétré.
Louise Glück a obtenu des récompenses prestigieuses. C'est une grande poétesse.
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Recueil de poésie de la prix Nobel de littérature 2020 Louise Glück.
Edition bilingue anglais (Etats-Unis)/français traduite et préfacée par Marie Olivier.
Ce recueil a reçu dans sa version originale le prix Pulitzer en 1993.

Les poèmes donnent la parole à différentes voix : la nature, les hommes, et un être mystique, probablement un dieu.
Tout se passe dans un jardin : un jardin lambda, ou peut-être le jardin de la création dans la religion catholique, le jardin d'Eden d'Adam et Eve.
Les voix se font écho, ces voix ont parfois les idées noires.

C'est pourquoi le recueil constitue un tout dans lequel le poète est un jardinier qui cultive son jardin avec soin, trèfles, iris, perce-neige, aubépine... et l'entretient au gré des saisons, qui sont toutes représentées.
Ce recueil ne m'a pas totalement convaincue car sur certains textes je n'ai pas compris tous les enchaînements d'idées.
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Petite incursion dans la poésie nord-américaine non sans appréhension. Qu'allais-je trouver dans la prose de celle
qui s'est vu décerner le prix Nobel de littérature pour l'ensemble de son oeuvre ?
C'est avec la crainte de devoir faire face à une poésie trop hermétique, trop intellectualisée qui me résiste que j'ai entamé ce recueil.
Ce fut en fait une bonne surprise puisque ces textes présentent une unité de lieu : un jardin où s'expriment les plantes, un être suprême et entre les deux , entre la terre et le ciel : un être humain. A chaque texte, on change de voix, ce qui apporte aussi du rythme à la lecture.
Certes, on ne peut pas dire que la partie où s'exprime l'humain soit très joyeuse ... très sombre au contraire avec un énorme sentiment de solitude.
Par chance, cette édition est bilingue ce qui permet de prendre connaissance du rythme original.
Pour conclure, ce fut une bonne découverte.



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Cette jolie édition bilingue est éditée chez Gallimard NRF. Ce recueil ne m'a pas autant plu que ma première lecture de Louise Glück, "A village life", mais je l'ai trouvé intéressant car il a une unité, les poèmes sont compréhensibles et l'auteur tente un dialogue avec Dieu, ou un dieu. D'ailleurs, la préface l'explique en page 12, les poèmes sont tous animés par une voix particulière: les prières humaines, Dieu (un être céleste), ou les plantes et les fleurs qui s'expriment.

"Mes pauvres et ardentes
Créatures, vous n'êtes
Que distractions, finalement,
De simples abréviations; vous n'êtes pas
Assez comme moi en fin de compte,
Pour me plaire."
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💐 «  Quel rien tu étais,
être transformé si rapidement
en une image, une odeur -
tu es partout, source
de sagesse et d'angoisse. »
(P. 131)

🌾 « L'iris sauvage » est un recueil de poèmes, un ouvrage inédit et exceptionnel, à la fois simple et complexe, idéaliste mais à la fois profondément concret, terre à terre, inspiré de la théologie pour mieux expliquer, comprendre et raconter l'homme, à travers les fleurs, leur jardin, donnant ainsi une résonance biblique et mythologique à cet ouvrage, pour mieux appréhender et saisir la beauté tragique de la vie humaine.

🌼 Louise Glück mêle plusieurs voix, qui pourraient être celles de Dieu, d'une femme, d'un homme ou de leur enfant, d'un astre ou d'une plante, créant une unicité dans la diversité, rendant le propos universel et indubitablement vrai. Il y est question de lumière, de croissance, de soif du soleil, de l'adoration et de la volonté d'exister aux yeux du créateur, tentative parfois vaine et qui représente l'extrême finitude de notre vie : il faut croire et vouloir être aimé, d'un Être invisible, dont on ne voit parfois que « l'ourlet du pantalon », et dont on se demande parfois s'il existe, tant ses réactions face à des drames, des injustices, des catastrophes, se font encore attendre.

🌸 La dimension poétique de ce recueil est telle qu'une seule lecture ne suffit pas pour s'imprégner de l'ampleur de ces textes, qui narrent une histoire sans le faire, qui racontent la Vie à l'aune d'un regard parfois timide, assouvi, toujours seul, à l'écart du tout pour saisir le particulier, l'unique, la voix de l'un pour représenter les aspirations de tous.

🌺 Avec cet ouvrage paru en 1992, Louise Glück a obtenu le prix Pulitzer et, en 2020, elle a reçu le prix Nobel de littérature. Je suis fascinée par cette lecture, par ce talent et cette capacité à dire tant de vérités, acte qu'elle exécute avec une humilité, une délicatesse et modestie sans conteste. Je crois que c'est en faisant ces rencontres littéraires inattendues que j'aime la linguistique, le pouvoir des mots et leur transcendance sur le temps qui passe. Sans nul doute l'une des plus belles lectures de cette année !
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D'abord, la lecture de la première saison (l'hiver), ne m'a guère fait vibrer. Je lisais, ça coulait, quelquefois il me semblait trouver des vers un peu plus consistants, j'y revenais, lentement, et puis en réalité non... Je crois aussi que si je n'avais pas lu la préface je n'aurais même pas compris qu'il s'agit d'un jardin, qu'il y a plusieurs voix dont celle du créateur - ou peut-être l'aurais-je compris plus doucement, au juste rythme. Ca m'apprendra à lire les préfaces, aussi (surtout celles des recueils de poèmes).
Et puis ça s'est finalement débloqué pour moi grâce à l'été. Celui du livre, je veux dire, les poèmes autour de "Midsummer". J'en suis venu à comprendre pourquoi l'été (le vrai) est ma saison préférée : c'est aussi parce que c'est la plus intense. Quoi qu'il en soit, c'est à ce moment-là du livre que j'ai commencé à entendre la musique, à sentir le rythme et l'air du jardin sur mon visage. Après le dernier poème j'ai relu quelques-unes des premières pages, qui ne m'avaient rien fait au départ. Mais là j'y étais bien. C'est certainement un livre où j'aurai plaisir à retourner me promener de temps en temps.
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J'ai adoré plongé dans ce recueil de poèmes particuliers où les paraboles jouent à côté des métaphores et des envolées à la fois lyriques et végétales. Un recueil surprenant qui interroge la place du Sacré et des croyances dans notre vie, plus comme questionnements que comme piliers, où l'inconstance de la vie, du temps qui passe, des premiers émois au deuil sont abordés de manière simple pour toucher plus profondément le lecteur.

Ce livre m'a permis de découvrir cette grande poétesse que je ne connaissais pas.
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