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sur 701 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Au Balto, bar du village, vit une famille heureuse.
Paulot, le père, boute en train et joueur d'harmonica, Odile, la mère et leur trois enfants.
Mais voilà, Paulot attrape la tuberculose et doit abandonner son bar.
Il part avec sa femme au sanatorium d'Aincourt.
Les deux plus jeunes sont placés en famille d'accueil.
C'est la descente aux enfers.
Mathilde va demander son émancipation et s'occuper de toute la famille avec un courage exceptionnel.

C'est une douloureuse histoire.
Dans le contexte des trente glorieuses, avec en fond l'indépendance de l'Algérie et ses tragiques conséquences, c'est aussi le début de la sécurité sociale, hélas pas encore pour tout le monde.
Valentine Goby a très bien su reconstituer cette époque.
Par contre, je n'ai pas réussi à être émue par les personnages malgré le contexte dramatique.
Est-ce du à l'écriture ?
Je pense que oui.
Elle fait partie de ces écrivains qui ont du talent mais que je n'arrive pas à savoir si je les aime ou pas.
Avec elle, j'ai l'impression de lire en apnée .
Les phrases sont longues, répétitives, saccadées et je pense que c'est ce qui me freine à entrer dans l'émotion.
Je ne nie pas le travail incroyable de recherche pour avoir su écrire cette histoire, à priori sortie d'un témoignage.
Ce style particulier sait séduire plus d'un lecteur, heureusement, mais ne me convient pas spécialement à moi.
J'avais déjà ressenti ça dans Kinderzimmer.


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Un paquebot dans les arbres ou l'histoire d'une famille qui se dérobe hors de la terre. Un père diminué par la tuberculose, ensuite la mère, entre ces deux là, trois enfants dont Mathilde. Mathilde c'est ce bébé qui entend comme premiers mots déçus «c'est une fille » de ce père qui rêvait d'un fils pour remplacer celui mort cinq ans plus tôt.

Quand la maladie emmène les parents au sanatorium, les enfants sont tirés et ballottés en zone sûre, loin de la maladie mais plus loin encore du cocon familial, de l'harmonica du père, du besoin pressant que Mathilde nourrit de tendre vers la fierté et l'admiration de son père et tant pis si elle n'est qu'une fille.

Le sablier coule, emporte les rêves, et sème de la misère comme tombe la pluie.

Je ne suis pas vraiment parvenue à rentrer dans ce roman, je n'ai pas trouvé les émotions, je n'ai pas réussi à m'attacher aux personnages.
Dans le même style, le roman qui m'avait davantage bouleversé c'est « Le château de verre » de Jeannette Walls. Même style d'histoire mais bien plus accrochante et plus parlant. Ce n'est que mon maigre avis bien-sûr, les romans c'est comme les sentiments, chacun regarde et ressent là où quelque chose ou quelqu'un lui murmure à l'oreille ce qui fait battre le coeur.
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Mathilde voit ses parents être dépossédés de tout (maison, bar, dignité, amis) par la tuberculose. Malgré les difficultés rencontrées Mathilde va toujours tout mettre en oeuvre pour essayer de voir ses parents et de les réunir avec ses frères et soeurs. Elle reste positive malgré la méchanceté et la méfiance des gens, malgré aussi la pauvreté, la faim.
L'histoire se situe pendant les 30 glorieuses, au moment où la sécurité sociale apparaît et pourtant sa famille et surtout elle-même vivent dans la misère.

Un roman très bien écrit mais qui ne m'a pas emportée, je n'ai pas réussi à accrocher à l'aspect social et je n'ai pas non plus réussi à aimer les personnages.
J'ai trouvé les parents terriblement égoïstes et inconsistants et la pauvre Mathilde totalement dévouée et exploitée. Ça m'a fendu le coeur.
J'ai trouvé cela terrible et du coup je n'ai pas vraiment apprécié à sa juste valeur je pense.
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Un récit d'une profonde tristesse ... sur le plan de l'histoire mais une nouvele fois, Valentine Goby magnie sa plume avec dextérité et finesse pour faire de ce témoignage reçu un roman criant de véracité et de détails.
Au fil de la biographie de Mathilde, jeune fille des années 50, on suit le destin d'une enfance, d'une adolescence et d'un départ dans la vie adulte grévé par la maladie. Les parents de Mathilde contractent la tuberculose, et comme si cela ne suffisait pas, ne dépendent pas du régime de la Sécurité sociale, étant commerçants. C'est une histoire terrible sur cette maladie et ses ravages, sur l'intérêt de notre régime de santé, sur la force de caractère pour s'en sortir.
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Une bien triste histoire: la maladie, la pauvreté, la fratrie.
J'ai aimé replonger au coeur des années 50-60 dans la France rurale.
J'ai découvert ce qu'était le sanatorium et les dégâts de la tuberculose.
Par contre, j'ai trouvé des longueurs dans le texte, dans les descriptions, au final je me dis que le texte aurait pu être moitié moins long.
La famille Blanc, le courage de Mathilde qui a tout fait pour porter sa famille à bout de bras pendant cette décennie de maladie. Pour au final, si peu de reconnaissance de ces parents de ses frère et soeur. J'ai trouvé les autres membres de la famille égoïstes, les villageois aussi.
Au final, quand on se retrouve dans la panade, peu de gens sont là...

Bon après une lecture dure émotionnellement, je vais me plonger dans les contes de Noel ca changera ^^
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Mathilde: "Prénom d'origine germanique composé des mots "mat" - puissance - et "hild" - combat. Les Mathilde font preuve d'un courage inlassable et d'un optimisme exceptionnel." Valentine Goby n'a donc pas choisi le prénom de son héroïne au hasard... Mathilde, cette jeune fille que l'on va suivre de la sortie de l'adolescence à l'entrée dans la vie active possède une ténacité des plus touchantes face aux épreuves que lui impose la vie.
Fille de cafetiers normands qui vivent la main sur le coeur et l'âme en fête, les jours de son enfance sont rythmés par les bals menés tambour battant par Paulot, le père, qui joue les airs les plus entraînants avec son harmonica. La vie est heureuse, insouciante pour ces parents toujours amoureux qui élèvent trois enfants.
Mais un jour, la tuberculose apparaît. Les cafetiers n'étant pas salariés, les soins ne sont pas pris en charge par la sécurité sociale. Paulot ne peut plus travailler, et de toutes façons, le bar est déserté: c'est la crainte du bacille.
Totalement imprévoyants, les parents sont dépossédés de tous leurs biens mais aussi de leurs enfants, placés, tandis qu'eux sont envoyés au sanatorium.
Mathilde n'accepte pas ce coup dur. Elle veut sa famille réunie. Mais comment faire lorsque l'on n'a pas encore dix-huit ans dans les années 50?
Un récit touchant, mais aussi instructif au niveau historique par les passages sur l'Indépendance algérienne et les actions de l'OAF à Paris, vécus par Mathilde.
Par contre, j'ai regretté des longueurs, notamment dans les passages où la jeune héroïne se ballade dans la nature, ou dans ses propres pensées...
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J'avais vraiment envie de lire un livre de Valentine Goby, car je l'avais trouvée sympathique dans une interview. Bien que le style soit dense et très travaillé, et le sujet traité de façon remarquable, la tristesse nous envahit du début à la fin.
Elle est dramatique l'histoire qu'elle raconte du point de vue d'une adolescente dans les années 1960.
Mathilde voit son père souffrir de la tuberculose et la famille sombrer dans la pauvreté. Les parents se révèlent irresponsables abandonnant leurs enfants lorsqu'ils sont contraints à aller dans un sanatorium. Sans argent, Mathilde essaye de faire face, alors que sa soeur aînée, la préférée a choisi de s'éloigner.
Mathilde a faim, Mathilde est rejetée par les voisins et aussi par son père qui fait le fier et reste dans le déni. Dans leur entourage, rare sont ceux qui voient le désarroi de la famille Blanc qui d'ailleurs préfère cacher son malheur que demander de l'aide.
A cette époque-là, les gens n'étaient pas encore tous vaccinés, s'ils n'étaient pas salariés, ils n'avaient pas accès à la sécurité sociale et disposaient de peu de moyens pour s'informer.
Ce roman décrit une époque pas si lointaine où les gens préfèrent ne rien voir et ne rien entendre de l'actualité et de la vie de ceux qui souffrent autour d'eux.
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Les Trente Glorieuses ! Quel journaliste en mal de copie, n'ayant sans doute pas vécu ces trente années qui ont suivi la seconde guerre mondiale, a pondu cette ineptie ? Glorieuses pour qui ? Pour quelques nantis, qui ont su habilement tirer leur épingle du jeu, mais certainement pas pour l'immense majorité de la population, qui est restée ce qu'elle était : un vivier de main-d'oeuvre corvéable à merci. Mis à part les quelques années ayant immédiatement précédé le premier choc pétrolier, misère et gêne ont continué à régner sans partage au doux pays de France. C'est le portrait de cette époque, aujourd'hui trop mal connue, que nous brosse cette auteure, à travers le personnage de Mathilde, enfant vite devenue adulte, qui va devoir porter le fardeau d'une famille décimée par la maladie (la tuberculose) à une époque où seuls les salariés étaient couverts par une protection sociale encore balbutiante. Un portrait d'un naturalisme appuyé, digne des frères Goncourt (Edmond et Jules), où tout commence dans un café bruyant des sons de l'harmonica de Paul Blanc, le père, et des danses d'une population en liesse au sortir de la guerre et de ses privations. La chute de la famille Blanc sera terrible, et sans cette fille que Paul continuera à appeler "mon p'tit gars" jusqu'à l'article de la mort, les "Trente Glorieuses" auraient sans doute compté quelques clochards de plus. L'illusion est parfaite pour ceux et celles qui ont connu cette période, quelques incongruités mises à part, comme cette impardonnable confusion entre "Ben Bella" et "Ben Barka". Valentine Goby "a du style", mais elle a un peu trop forcé le trait en peignant ces délaissés du progrès social pour qu'on y croie vraiment. Dommage, car cette gamine montée un peu trop tôt en graine est attachante, et c'est très bien écrit.
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On s'attache au personnage de Mathilde gamine trompe-la-mort, garçon manqué qui rêve de ressembler à sa soeur aînée, d'attirer l'attention de son père. Confrontée à la maladie des ses parents, la tuberculose, que l'on appelle encore en 1961 "la peste blanche" avec une peur maladive de la contagion, qui va la faire passer de l'état d'enfant à celui d'adulte du jour au lendemain. Admirable de volonté, de ténacité, de résistance mais aussi de fragilité et de doute, Mathilde lutte sans relâche pour réunir à nouveau sa famille et préserver la dignité de ses parents. Mathilde dont le plus beau jour restera sa première fiche de paie avec la cotisation à la Sécurité Sociale, cette assurance qui a tant manqué à ses parents. L'auteur a mené un travail de recherches important pour arriver à évoquer avec justesse, les lieux, la maladie, la société ouvrière de cette époque. Une écriture tendre et émouvante, jamais larmoyante. Une histoire déchirante, le portrait d'une femme d'une force incroyable, un magnifique roman d'amour familial.


Lien : http://notreavis.canalblog.c..
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Années 50, aux portes de la Normandie, l'univers familial de Mathilde vole en éclat lorsque ses deux parents, cafetiers de leur état, sont hospitalisés au sanatorium pour cause de tuberculose. Elle, la mal-aimée, née fille alors que son père espérant tant un garçon, va soutenir à bout de bras ses parents, son jeune frère, tenter tant bien que mal de maintenir les liens filiaux, de ne pas sombrer dans la misère noire, de rester digne et libre. Valentine Goby écrit avec précision et lyrisme ce mélodrame à contre-courant de la légende dorée des années 50.
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