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sur 701 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Mathilde est née en 1943. Pour son père, elle n'a jamais pu remplacer le petit garçon décédé quelques années avant sa naissance. Elle s'est donné du mal, pourtant, pour jouer au « p'tit gars », accompagner son papa à la pêche, faire les 400 coups pour l'épater. Las, Paulot aimait plus que tout sa femme, leur fille aînée, son harmonica, son bistro et leurs clients.
Elle sera bien b(c)onne, Mathilde - ou toujours en quête d'amour ? - de s'occuper de ses égoïstes de parents quand, bouffés par la tuberculose et ruinés, ils seront envoyés au sanatorium au début des années soixante...

Je crois que ce livre m'a plus qu'agacée, il m'a mise en colère. D'abord, j'ai horreur de tous les flonflons, de la valse musette et de l'accordéon ♪♫ (sauf celui de François Hadji-Lazaro), de la pêche et des bons sentiments franchouillards façon 'Les enfants du marais', des parents un peu dingues qui font passer leur couple avant leurs enfants. J'en ai marre aussi de ce genre d'écriture de quelques auteurs publiés chez Actes Sud, entre 'terroir' et préciosité.
Je comprends que beaucoup de lecteurs aient trouvé ce livre beau. Il l'est, je n'en doute pas, de nombreux passages m'ont touchée. Mais d'une beauté factice, comme sa couverture.
Et comme il a pu m'ennuyer ! Que de longueurs !
A ma décharge pour expliquer cette mauvaise humeur : je suis dégoûtée de voir que l'Histoire se répète (les Algériens jetés dans la Seine), et je n'ai pas envie de revivre l'histoire d'un papa tué à petit feu par un poumon malade - j'ai sauté les pages 250 à 263 avant de lire l'épilogue...

♪♫ https://www.youtube.com/watch?v=OD4TJ5mmrK4&list=PLTAyM9GILeCxyV4GPrm8yysiT94Ukdm_J
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J'ai été sélectionnée pour recevoir ce livre lors des matchs de la rentrée littéraire, si dans un premier temps j'étais ravie de pouvoir découvrir un nouveau livre de Valentine Goby après Kinderzimmer, j'ai vite déchanté par la suite...

L'histoire se déroule à l'époque du début des Trente Glorieuses dans une famille de classe moyenne, les parents tiennent un bar, ils ont deux filles Annie et Mathilde, tout va pour le mieux jusqu'à ce que que Paulo le patriarche tombe malade, il a la tuberculose. D'abord envoyé en sanatorium, il revient rapidement chez lui, sa famille à bon espoir qu'il guérisse mais le temps passe, rien ne se déroule comme prévu. Les gens du village commence à cancaner, Mathilde est embêtée par certains de ses camarades à cause de cette situation, pire encore on accuse Paulo de contamination. La famille part et tente de refaire sa vie à plusieurs reprises mais le destin s'acharne et les enfants finissent par être placés.

L'histoire en elle même est intéressante parce qu'on voit une autre face des Trente Glorieuses, c'est une période d'après guerre connue pour sa forte croissance économique et l'amélioration des conditions de vie mais c'est aussi une période où la sécurité sociale était peu développée, les traitements coûtaient chers et pour des personnes non salariés c'était presque impossible de se soigner. C'est précisément ce qui arrive à Paulo, à cause de problèmes financiers il ne peut pas passer ses examens et se soigner correctement ce qui laisse à la maladie le temps de prendre du terrain.

Ce qui est déroutant c'est l'écriture particulière et percutante de Valentine Goby qui peut se montrer lourde par moment. Il y'a beaucoup de descriptions pour peu de dialogue, beaucoup de longueurs, j'aurai apprécié un peu plus de souplesse dans son récit, moins de cadence, moins d'informations. Autant de points importants qui auraient pu, s'ils avaient été bien dosés rendre l'histoire plus facilement lisible. Une grande déception malheureusement malgré un thème presque qu'inconnu : l'envers des Trente Glorieuses.
Lien : http://promenonsnousdanslesl..
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J'ai lu quelques avis ci et là – plutôt mitigés par rapport aux précédents ouvrages mais je me suis lancée. Je l'ai fini il y a environ deux semaines, et j'avoue que je suis restée sur ma faim. Mais revenons d'abord à l'histoire : la France, après la guerre, 1952 Mathilde est la cadette d'une famille de trois enfants, sa soeur ainée Annie est la fille chérie de son père, et son petit frère Jacques est plutôt réservé. Toute la vie, celle d'Odile (la mère) et celle de ses enfants tournent autour du Père, Paulot. Ce dernier est l'heureux propriétaire du Balto à la Roche-Guyon où chaque samedi les gens viennent chanter et danser. Paulot joue de l'harmonica quand il ne fait pas virevolter sa fille ainée.

Mathilde vénère Paulot – il souhaitait un fils, alors elle agit comme tel. Mais un jour ce dernier se sent mal. Il fatigue vite, perd du poids. Une pleurésie. le père est envoyé pour la première fois au sanatorium d'Aincourt. Mathilde voit alors le regard des autres changer, surtout qu'elle est opérée à son tour. de retour chez eux, Paulot reprend le travail, mais l'homme fatigue trop vite, il n'a plus de souffle pour jouer à l'harmonica et les clients découvrent alors que ses poumons sont infectés par des « bacilles » – Paulot devient un pestiféré, un tubard. Surnom donné aux malades de la tuberculose. Les parents doivent vendre le bar. Ils rachètent un autre commerce mais font faillite, les dettes s'enchainent et la maladie avance. Adolescente, Mathilde voit alors son père puis sa père partir pour la sanatorium. Placés et séparément en familles d'accueil, Mathilde et Jacques doivent affronter la misère.

Car à l'aube des années soixante et des progrès (les congés payés quelques années auparavant et depuis peu la sécurité sociale), la famille Blanc n'y a pas droit. Seuls les salariés sont protégés et pas les commerçants. Ils ont arrêté de payer leur assurance maladie privée et très vite sombrent dans la misère. Pendant des années, Mathilde ne mangera pas à sa faim. Elle va sacrifier ses jeunes années pour soutenir ses parents, les sortir du sanatorium et récupérer Jacques.

J'ai failli, je l'avoue, abandonné ma lecture après avoir lu un tiers du roman – pourquoi ? Car j'ai eu la désagréable sensation que j'avais eu pour le roman de Vuillard : le style prend le dessus et les personnages sont à nouveau trop éloignés. Une distance s'installe entre moi et eux, surtout Mathilde. Impossible d'éprouver de la tristesse pour elle ou sa famille. Valentine Goby écrit merveilleusement bien, j'aime toujours son soin à peser chaque mot, chaque phrase mais il me manque l'essentiel, l'attachement.

Une distance s'est créée entre moi et cette famille et le pire, c'est qu'arrivée au tiers de ma lecture, je me fiche de connaître la suite du roman ! Je décide donc de « me forcer » et je vais lire le reste du roman d'une traite. Heureusement, la dernière partie est plus relevée. Mathilde grandit et je comprends enfin pourquoi les enfants appellent leurs parents « Odile et Paulot » et non « Papa » ou « Maman » ou même « Père et Mère » au vu de l'époque. Ce choix a également joué dans cette distance avec le lecteur. Les enfants ne semblent pas regarder leurs parents comme on s'y attend. Ils sont plutôt spectateurs de leurs vies – ainsi Mathilde descend-elle inlassablement les mêmes marches pour regarder son père jouer de l'harmonica les soirs de bal ou faire danser sa soeur. Sa mère est débordée en permanence et ne s'occupe pas beaucoup de ses enfants.

Les parents continuent à agir de la sorte lorsqu'ils sont tous deux envoyés au sanatorium, ils attendent de Mathilde (Annie a eu vite fait de quitter le nid familial et s'installer à Paris), alors âgée de 16 ans, qu'elle continue à gérer tout à leur place : la paperasse, leur seul bien, la maison (mise sous scellée) et surtout de Jacques, le petit dernier. Ils vont la pousser à l'extrême et n'en prendront conscience que tardivement.

L'auteur a réussi à nous que rappeler que le progrès social n'a pas changé la vie de toute la population, qu'une partie des Français ont été longtemps oublié et que la tuberculose a tué des milliers de personnes en France.

Malheureusement, contrairement à ses autres romans, où je m'étais attachée aux personnages – ici, ce ne fut pas le cas. Une déception encore plus grande. Reste toujours la justesse des mots, le rythme toujours soutenu. Ce qui me convainc d'ores et déjà à lire son prochain roman.
Lien : http://www.tombeeduciel.com/..
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Deux écrivaines, deux fois actes sud et deux ratages. Je regroupe ces deux romans car les raisons de mes abandons sont les mêmes. Je ne suis pas parvenu à croire à leurs histoires. Je ne m'y suis jamais senti impliqué. Chez Jeanne Benameur, j'y ai même lu quelques facilités de phrases ou expressions toutes faites qui m'ont parfois déçu.

Jamais désagréables, mais jamais convaincants. Je reste en dehors et ça je n'aime pas du tout. Je sais que ces deux écrivaines reconnues sont très appréciées et sûrement à raison. Si j'avais déjà lu Valentine Goby, je découvrais Jeanne Benameur. Bon, rendez-vous raté, qui, je tiens à le préciser avant de me faire agonir ne tient qu'à ma perception de leurs écrits. "Parfois ça marche, parfois ça marche pas" disait Garcimore -que les plus jeunes veuillent bien m'excuser de cette référence de vieux, là ça ne marche pas.
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Après mon coup de coeur pour Kinderzimmer, j'avais hâte de découvrir ce nouveau titre de Valentine Goby.

Ce roman est l'histoire d'un amour immense de Mathilde pour son papa alors qu'il l'appelle mon p'tit gars. Elle devient donc un garçon manqué et fait tout pour attirer l'attention de son père.

L'enfance de Mathilde est heureuse, entre sa famille et le Balto que tiennent ses parents. 

Puis vient la maladie, la famille éclatée, l'éloignement de leurs connaissances, la solitude et une charge bien lourde qui pèse sur les épaules de la jeune Mathilde.

J'ai beaucoup aimé toute la première partie puis j'ai peiné sur le deuxième tiers et mon intérêt est ensuite revenu.

Je n'ai pas réussi à me laisser toucher par tous leurs problèmes, je suis restée à l'extérieur de l'histoire et j'ai trouvé que c'était un peu long.

Cela reste néanmoins une belle histoire d'amour filial mais aussi d'amour entre les parents de Mathilde mais j'ai été gênée par l'insouciance des parents vis à vis de leurs enfants.

Un coup de coeur pour de nombreux lecteurs mais pas pour moi, hélas !
Lien : http://www.pagesdelecturedes..
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Trop pour les épaules de Mathilde, la tuberculose, le sanatorium, la faim, les dettes...trop pour le lecteur que je suis également. Pourtant, l'époque les années 50-60 y sont justement décrites et perçues, la responsabilité poussée à l'extrême qui pèse, qui pèse.
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