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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Le Portrait est une nouvelle de Nicolas Gogol .Tchartkov est
un jeune peintre romantique sans le sou mais aimant son art .Le jour où il fait l 'acquisition d 'un tableau chez un brocanteur , il enclenche contre lui-même la malédiction .Le
tableau représente le visage d 'un usurier .Certes le héros connut la fortune mais il connaîtra une fin lamentable .Je reste à ce stade pour ne pas spoiler le reste .
Une nouvelle fantastique à,découvrir .
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«Le Portrait» l'a couvert d'or mais il ne peut plus le voir en peinture !
Maudit soit Tcharkov d'avoir dégoté ce tableau chez un brocanteur de Chtchoukine ! Les yeux perçants, saisissants, si vivants de ce portrait de vieillard, au manteau oriental, hantent le jeune peintre. C'est par lui que le malheur arrive!
Le talent de ce pauvre Tcharkov s'est évaporé depuis que le Portrait l'a inondé de « ses ducats ». Surfer sur la vague du conformisme l'a plongé dans une pauvreté d'esprit et de créativité ! Son constat d'échec, du naufrage de son talent sonne le glas de la folie!
La « lame de fond » de cet éclair de lucidité finira-t-elle par noyer ce vieux loup de mer dont la culpabilité rattrape sauvagement la cupidité artistique ?
Gogol remporte largement la partie dans ce face à face littéraire. Une fois de plus, il m'a « touchée, coulée » !
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"Le Portrait" est probablement l'une des meilleures "Nouvelles de Pétersbourg"-si ce n'est la meilleure.
Avec un brio rare, une maîtrise, jusque dans les moments les plus dramatiques, que j'ai rarement connue en littérature, l'auteur, le russe Nikolaï Gogol, y invente une nouvelle puissante et y développe passionnante réflexion sur l'art.
Une pure merveille, indispensable pour tous les amateurs de littérature russe !...
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Tout ce qui s'écrit se réalise un jour... Tout se qui se peint, également ?
N'est ce pas là le but de toute création ?
Publiée en 1835 cette nouvelle revêt un caractère prophétique lorsqu'on l'on connaît le destin tragique de Nicolas Vassiliévitch Gogol . Arbitrant sans cesse le bien et le mal, Gogol se croyant trompé par le diable se laissera emporter par la folie et disparaîtra en 1852.
« le portrait » est l'illustration de ce combat. Que saisit l'artiste ? Quel est cette chose qui empoigne le coeur de celui qui regarde ? Si oeuvre a une âme, de qui lui vient elle ? A qui la rendra t elle ? Reçoit t on plus que l'on donne lorsque l'on crée ? Quel courant traverse donc le miroir? Se soumet- on ?, où se situe notre liberté ? Dans quelle encre plonge t on notre plume lorsque nous signons ?
Sommes nous le jouet. Sommes nous le maître ? de quel souffle provient l'inspiration ? Des entrailles de la terre ? de nos propres enfers ? Des paradis que nous jardinons ? Des jardins que nous regrettons ? Quel est ce sens que nous déversons ? Quel prix serions nous prêts à payer ? Et quelle est la nature de notre dette ?
Toutes ces questions et certainement bien plus encore se cachent dans la toile de ce Portrait. Puisque Gogol nous y invite. Approchons puisqu'il nous en prie, et... regardons...
Astrid SHRIQUI GARAIN
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Splendide ! Gogol met en valeur une de ces idées, qu'il remue au moment où sa vie devient confuse avec son exaltation devant la religion, l'évolution de l'art dans la société et sa valeur propre dans un courant où son état n'est pas au mieux.
Un jeune peintre talentueux en pleine tourmente à cause de son manque d'argent découvre un portrait "vivant" dans une petite étable. Ce portrait le rendra riche mais le plongera dans une lassitude dû à l'excès de richesse qu'il subira.
Gogol nous dévoile ici tout son talent pour les descriptions et le fil du récit. La scène où le peintre se sent espionné par le portrait qui devient soudain vivant et cette succession de rêves est tellement énergique mais aussi terriblement angoissant.
Il y a également une réelle réflexion qui est toujours d'actualité où le peintre perd son talent face à l'argent. D'ailleurs l'art a pris pour ma part tout son sens en lisant cette nouvelle, cette recherche de la perfection face à l'incrédulité et il faut bien le dire la connerie de certains citoyens.
Ainsi je le mets dans mes livres pour une île déserte, qui change énormément je l'avoue, car c'est vraiment l'exemple d'une nouvelle superbement réussi où l'art du récit se mélange avec de réelles réflexions.
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La corruption du malin n'a pas de limite. Imprévisible, convaincant, séduisant il exploite les plus sombres désirs de ses victimes. Il a une parfaite connaissance de l'âme humaine et de ses rouages. Connaissance intrigante et terrifiante qui a poussé plus d'un à renier tous les plaisirs du monde ... finalement c'est une note sur le diable que j'ai écrit et non pas sur le portrait. Ou pas ?
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Cette nouvelle fait partie d'une série dénommée « les nouvelles de Saint Pétersbourg ». Elle se compose de deux parties, totalement différentes l'une de l'autre, et j'ai été particulièrement touchée par la qualité de cette oeuvre, notamment la première partie. Je n'ai pas pu poser le livre avant d'être parvenue au mot final. Et j'avoue avoir été bluffée.
L'écriture est puissante, efficace. Gogol fait monter tout doucement le pression et le lecteur est totalement happé par ce style qui ensorcelle autant que le tableau de sa nouvelle. J'ai parfois eu l'impression d'avoir le tableau devant moi, de le sentir aussi vivant que Tcharkhov. La manière dont Gogol décrit cette oeuvre nous le rend presque réel, on peut presque sentir l'effrayant regard réaliste sur nous. D'autant plus qu'on ne sait rien de ce tableau. La nuit où il prend vie est angoissante et étrange.
Après cette nuit irréelle, Gogol abandonne le thème du fantastique et profite du changement de vie de son héros pour se lancer dans une satire envers la société russe de l'époque et les travers de la mondanité, mais toujours avec son humour acerbe.
Dans cette nouvelle, Gogol se penche également sur l'utilisation de l'art et son marché totalement faussé par la demande et la circulation de l'argent. Ainsi, le talent de l'artiste et la demande du grand public ne sont pas toujours compatibles et, bien souvent, pour survivre, l'artiste doit se plier au loi du marché et mettre son talent de côté. Mais cette « prostitution » de l'artiste lui fait perdre son âme, selon Gogol, et il vaut mieux vivre pauvre et méconnu plutôt que de vendre son âme au diable. Plus dur sera la chute.
En revanche, la deuxième partie est différente de la première : lors d'une exposition, le public se presse autour du tableau, qui n'est d'autre que le portrait. Un jeune homme explique l'histoire de ce portrait.
Dans la deuxième partie, l'origine du tableau est expliqué mais avec un style plus posé même si la satire de la société se poursuit.
Gogol fustige encore le manque de reconnaissance envers les peintres de génie, juste parce que ceux-ci sont "trop originaux" et peu conforme à leurs attentes.
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Dans la datcha de Gogol

Que l'on m'apporte mon ..........?............. Les soirées sont fraîches à Saint Petersbourg, et voyez- vous... d’ailleurs... selon moi... je le crois encore bon... sauf un peu de poussière... Eh ! sans doute il a l’air un peu vieux... mais il est encore tout neuf... seulement un peu de frottement... là dans le dos...

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