Mon amie Anne Frank

« Dans son journal, à la date du 27 novembre 1943, Anne se demandait pourquoi elle avait été choisie pour vivre alors que moi, Hannah Goslar, j'allais sans doute mourir... Ironiquement, c'est le contraire qui s'est produit : je suis une grand-mère heureuse, alors qu'Anne est morte. Voilà pourquoi je me sens aujourd'hui obligée de parler de mon amie. »

Hannah Goslar est une amie d'enfance d'Anne Frank. Elles n'ont que six mois d'écart, se connaissent depuis l'âge de quatre ans, sont souvent l'une chez l'autre parce que voisines et fréquentent la même école. En 1942, alors que les Frank ont subitement disparu et que tout le monde les croit en Suisse (chacun sait en fait qu'ils sont cachés dans l'Annexe, derrière les bureaux d'Otto Frank à Amsterdam même), Hannah et sa famille vivront la guerre tout autrement. Et c'est ce qu'Hannah nous raconte, car ce roman jeunesse fait bien plus que de nous parler de son amie Anne.

Peu de temps avant que les Goslar soient arrêtés, la mère de Hannah meurt en couches, le bébé ne survit pas. Après leur arrestation, les Goslar sont emmenés à Westerbork, un camp de transition. Son père et son grand-père (qui n'y survivra pas) sont placés dans le baraquement des hommes, sa grand-mère dans celui des femmes, Hannah et sa petite soeur Gabi (qui n'a pas encore trois ans) dans l'orphelinat du camp. Ils sont ensuite déportés dans le camp de concentration de Bergen-Belsen, dont les conditions de vie sont encore plus déplorables. Là encore, ils sont à nouveau séparés. Son père et sa grand-mère n'y survivent pas. C'est là-bas, dans un baraquement voisin, qu'elle retrouve Anne Frank avec qui elle trouve le moyen de communiquer à travers la clôture malgré les interdictions. En 1945, Hannah, alors atteinte du typhus, et Gabi sont à nouveau "priées" de monter dans le train pour un voyage interminable. le quatrième jour, les soldats nazis prennent la fuite face à l'armée soviétique qui prend en charge les passagers survivants du train, dont Hannah et Gabi font partie. Hannah nous parle ensuite de son retour au Pays-Bas, de son hospitalisation (elle est gravement malade), des visites d'Otto Frank qui lui apprend la mort d'Anne, et de son départ vers la Suisse.

Bien plus qu'un livre sur l'amitié et le destin qui a séparé deux amies juives emplies de joie de vivre malgré les nombreuses interdictions et restrictions, le témoignage de Hannah raconte avant tout toutes les épreuves par lesquelles sont passés les Juifs durant la guerre : la persécution, les razzias, les camps de concentration, la dénutrition, les maladies, le froid et la faim, la peur et la mort omniprésentes.

Avec des mots simples mais forts, Alison Leslie Gold rend le témoignage de Hannah percutant, poignant et surtout accessible aux jeunes lecteurs (à partir de 10-11 ans). "Mon amie Anne Frank", c'est 168 pages terriblement intenses en émotions, autant que tragiques.

Les horreurs que les Juifs ont vécues sont là, racontées juste comme il faut pour ne pas choquer le jeune lecteur mais jamais omises afin qu'il puisse bien se rendre compte des faits dans toute leur gravité. Tout est finement dosé, ni trop dans l'excès ni trop dans la légèreté, pour capter son attention.

Le témoignage de Hannah est pourrait-on dire un témoignage de cette période comme un autre, comme on a déjà pu en lire, tout aussi tragique mais toujours autant nécessaire. C'est une période à ne surtout pas oublier, alors un témoignage comme celui de Hannah ne sera jamais de trop.

Ce livre est beaucoup moins connu que le journal d'Anne Frank, mais en moins connu. Pourtant, ils se complètent. En effet, le Journal d'Anne Frank relate les conditions de vie de personnes cachées. Tandis que ce livre est le témoignage de l'amie d'Anne Frank, qui a connu les camps, et qui a survécu.
Ce livre est très intéressant, car sans tomber dans le pathos, sont décrits concrètement les conditions de vie pénibles, jusqu'aux petits malheurs quotidiens. On se met à la place de ces personnes. C'est à lire, car c'est intéressant.

Ce livre raconte l'histoire d'Hannah Goslar, une jeune fille juive qui vivait à Amsterdam pendant la guerre et qui avait la particularité, comme l'indique le titre, d'être une amie d'Anne Frank.

Au fil de la lecture on découvre l'univers de cette jeune fille, qui, parce qu'elle est juive, se voit tout interdire : pas le droit d'aller à la piscine, pas le droit de s'asseoir sur les bancs du parc. Et puis un jour, elle est arrêtée avec sa famille et tous sont envoyés en camps de concentration. Heureusement pour elle, parce que son père a pu la faire inscrire sur la bonne liste, elle est en camps de transit, ce qui n'est pas si dur que les camps d'extermination.

Je trouve que c'est un bon livre pour initier les enfants à la seconde guerre mondiale et surtout à la Shoah. L'écriture de l'auteur est adaptée à leur âge et elle décrit bien les conditions de vie des juifs, que ce soit en ville ou dans les camps, sans tomber dans l'horreur comme on peut le voir dans certain livres pour adultes.

Et puis j'ai apprécié les diverses références à Anne Frank. Cela nous permet d'en savoir un peu plus sur elle, sur ce qu'elle a vécu une fois sortie de l'annexe, même si c'est très succinct.

Un bon livre donc et qui se lit facilement.

Hannah Goslar était amie avec Anne Frank, elles se connaissent depuis leur plus tendre enfance, elles ont grandi ensemble, elles ont même été voisines. Elles ne se sont jamais quittées, jusqu'à ce jour de 1942 où Anne Frank et sa famille disparaissent. Ils semblent être partis pour la Suisse, laissant Hannah et sa famille derrière eux. La jeune fille doit alors survivre à la guerre, sans son amie à ses côtés...

J'ai lu le journal d'Anne Frank au collège, c'est l'un des titres qui m'a le plus marqué au cours de ma vie de lectrice. Au cours de son journal, Anne Frank se demande souvent ce que devient son amie, elle a beaucoup de remords en se disant qu'elle va survivre alors que son amie va certainement mourir. À ce moment-là, elle est loin de se douter qu'elles se retrouveront à Bergen Belsen...

À travers une narration qui nous laisse penser à une histoire imaginaire, nous suivons alors l'histoire d'Hannah sous l'occupation. La vie d'une enfant juive pendant la Seconde Guerre mondiale qui vit avec la peur au ventre, qui ne cesse de voir ses amis disparaître un par un sans savoir réellement ce qu'ils deviennent ni si elle les reverra un jour.

C'est l'histoire vraie d'une enfant qui a été déportée et qui a survécu aux camps. À travers ce témoignage elle nous raconte alors ce qu'elle a vécu, les espoirs qu'elle a eu, mais aussi les nombreux moments de désespoirs, les moments les plus douloureux qu'elle ait eu à vivre jusqu'à ses retrouvailles avec son amie et son espoir de se retrouver ensemble à la fin de la guerre.

Au départ, Hannah Goslar a accepté de revenir sur ses souvenirs pour rendre hommage à son amie, au final il en résultat un témoignage poignant et important adapté à un jeune public qui montre l'horreur de la guerre à travers le regard d'une enfant qui a grandi trop vite et qui a, elle aussi, beaucoup perdu durant cette période.

Au vu de la narration, il m'arrivait par moment d'oublier qu'il ne s'agissait pas d'une fiction. Quand la réalité me rattrapait de plein fouet, je me retrouvait submergée par l'émotion. Cette histoire est réelle, Hannah et Anne ont existé et ont vécu les drames que l'on a sous les yeux. Alors que l'on vit actuellement loin des guerres, c'est pourtant une réalité toujours présente dans certains pays et l'histoire que nous lisons avec Mon amie Anne Frank n'est pas si lointaine. Cela ne fait que 80 ans que la Seconde Guerre Mondiale s'est achevée, il est important de ne pas l'oublier.

Voici l'histoire d'une jeune fille ayant eu pour amie, la célèbre Anne Frank et raconte son histoire de jeune juive, privée de tout à cause de l'étoile jaune qui orne ostensiblement voire honteusement sa poitrine.

Hannah Goslar raconte sa vie à elle tout en parlant de son amitié avec Anne Frank et de ses retrouvailles inattendue et malheureuse avec celle-ci, dans de terribles camps de concentrations !

L'une survivra, l'autre non.