Je remercie les éditions Seuil-Voix autochtones et Babelio pour ce livre reçu dans le cadre de Masse Critique.
Je vois ce livre comme un "gentil" livre "passeur". Un livre qui ne paie pas de mine mais qui permet de rendre compte d'un pan de l'histoire qu'on n'aborde quasi jamais ou si peu, celle des Indiens (d'Amérique) dont les enfants ont été embastillé dans d'atroces écoles "chrétiennes" pour les acclimater, les acculturer de force à la nouvelle culture ignoble occidentale qui a pillé l'autochtone, précisément. Qui a pillé leur vie, leurs ancêtres.
En ce sens, ce livre est nécessaire.
Sur un plan purement littéraire, il est construit de façon convenue maintenant, plusieurs personnages, plusieurs voix, chacun son chapitre en alternance. Ce qui permet de donner une certaine densité et dynamisme dans la lecture.
Le style est simple, sans artifice, sans éclats. Je trouve qu'il y a trop peu d'emprunts ou d'utilisation de termes des cultures indiennes. Et trop peu de la culture indienne tout court.
Les dialogues sont, ma foi, plutôt faibles, pas très enlevés, assez plats. Pourtant la thématique, la vie de ces enfants et de leur croissance en âge et en temps est sacrément violente et dure. Ces dialogues ne me semblent pas à la hauteur.
Il y a quelques années, je lisais
le Chemin des âmes de
Joseph Boyden, dont ce thème des enfances indiennes volées faisait partie intégrante. Un bijou de livre. Et je pense, la step suivante après celui-ci.
On peut effectivement déjà commencer par ces
Cinq petits indiens, mais ne vous arrêtez pas à eux, il y a plus grand, plus impressionnant, plus puissant, plus honorable encore. Ce.s peuple.s et leur.s culture.s a beaucoup a nous inspirer.
Et l'Occidental à se faire petit, tout petit dans ces tout neufs souliers trop étroits (ou beaucoup trop larges, comme ses prétentions, et son co/û/t).