Deux soeurs que tout oppose, et en même temps très proches, traversent plus ou moins facilement les épreuves de la vie: travail, études, histoires d'amour... Parmi toutes ces histoires, la plus jeune des deux sera amenée à travailler sur une collection de livres de recettes de cuisine datant du 18ème siècle, d'où le titre du livre.
Une lecture rafraîchissante, mais en même temps avec beaucoup de longueurs. On assiste en fait non seulement à l'histoire des deux soeurs, mais en plus à l'histoire détaillée de tout leur entourage et de l'entourage de leur entourage, histoire qui n'est pas forcément toujours intéressante. Quand on arrive à la fin, on finit par comprendre la raison de certaines longueurs toutefois, avec coups de théâtre à la clé. Ce n'est pas très bien écrit, j'ai trouvé, sauf pour les pages qui parlent de cuisine, débordantes de sensualité et de sensations. À réserver pour les jours où on n'a pas envie de réfléchir (malgré le nombre de pages).
Commenter  J’apprécie         30
Finalement la pluie. La pluie tant attendue, comme avait dit le météorologue. Elle tombait sur les petites maisons de Cupertino et Sunnyvale, dont la valeur augmentait chaque jour. La pluie tant attendue obscurcissait les toits en tuiles rouges de Stanford, couvrait de boue les rues bordes d'arbres de Palo Alto. Sur la côte, des vagues d'argent fondu finissaient en écume et se mélangeaient dans la tempête de septembre. Les ponts semblaient léviter, et San Francisco flottait comme une forteresse cachée dans le brouillard. La pluie écrasait les plantes (...) qui bordaient les prés des grandes sociétés, faisait scintiller Silicon Valley. Le monde était prolifique, les marchés en expansion. Les piscines risquaient de déborder et les collines fauves semblaient déjà plus vertes. Comme l'argent, la pluie arriva en avalanche, enveloppant la baie (...) dépassant toute prévision, saturant l'air.