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EAN : 9782365778596
96 pages
Urban Comics Editions (01/04/2016)
3.93/5   15 notes
Résumé :
Alors que James Gordon accède enfin au poste de commissaire de police, un nouveau fléau hante les rues de Gotham City. En pleine guerre contre la drogue, les forces de l'ordre découvrent plusieurs victimes d'assassinats particulièrement violents. Parmi les témoins de ces meurtres, un enfant décrit le coupable : il s'agirait de Batman, le mystérieux justicier et allié de Gordon…
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Il s'agit d'une histoire complète de Batman, initialement parue en 1992, indépendante de la continuité du personnage.

L'histoire s'ouvre sur une scène de nuit dans laquelle un groupe de chauve-souris prend son envol au dessus de Gotham. Ces 3 images sont accompagnées d'un extrait d'un guide sur la vie sauvage rappelant que ces animaux sont incapables de se diriger quand ils sont frappés de surdité. Il faudra attendre la fin du récit pour comprendre le sens de cette séquence. Dans cette histoire, James Gordon est l'équivalent du préfet de police pour Gotham. Il est accaparé par les relations avec les élus. En cette fin de soirée, il choisit d'échapper à cette pression pour se rendre sur les lieux d'un crime horrible : toute une famille massacrée, égorgée dans son appartement situé dans le quartier le plus défavorisé de Gotham. Il sait déjà que les rapports d'analyse mettront des jours à lui parvenir car l'élucidation de ce crime abject n'aura pas la priorité. Chez lui, il n'arrive plus à gérer ses responsabilités écrasantes et sa vie de famille, que ce soient les relations avec son épouse, ou avec son jeune fils. Cette même nuit, Batman envahit (à lui tout seul, c'est possible) un laboratoire synthétisant une nouvelle drogue appelée Boost, encore plus addictive que le crack. Il réfléchit en même temps à son apparence, à l'absurdité inhérente de son costume aux oreilles pointues et à l'effet que cela peut avoir sur les criminels qu'il attaque. Batman est en train de remonter, maillon par maillon, ce réseau de distribution de drogues. En parallèle, en tant que Bruce Wayne, il a décidé de prêter assistance à une oeuvre de charité qui gère un centre d'accueil pour enfants maltraités dans ce même quartier défavorisé. Il est directement en relation avec le chef de ce centre (Brian McLean, psychiatre) et sa soeur (Sybil McLean, administratrice). Un nouveau meurtre immonde chez un notable va réunir Batman et Gordon pour essayer de démêler les circonstances et trouver le coupable.

Fin des années 1980 et début des années 1990, DC Comics dispose de moyens et les emploie à diversifier le type de ses comics, en particulier en essayant de toucher un lectorat adulte. La plupart du temps les scénaristes augmentent juste le niveau de violence et de barbarie, et les dessinateurs troquent le crayon pour la peinture. La qualité du résultat n'est pas automatique. Et puis, parfois, le scénariste et l'illustrateur ne se reposent pas sur ces artifices, ils ont une vraie histoire à raconter et un vrai savoir faire. C'est le cas pour cette histoire.

Archie Goodwin est un vétéran des comics ; il a commencé à en écrire en 1964, et il a 55 ans quand il écrit cette histoire. le début de l'histoire fait craindre un scénario prétexte à un thème (celui de la maltraitance) calqué sur une histoire mal équilibrée de Batman. En particulier, il est difficile de concilier les séquences très prosaïques de Gordon, avec celles forcément plus flamboyantes de Batman. Il faut attendre la moitié du tome pour que les différentes composantes s'agrègent plus harmonieusement. Passé ce point là, il n'est plus possible de refermer l'ouvrage avant la fin du récit. le lecteur se trouve pris au piège d'un suspense psychologique diabolique et dépourvu de manichéisme. Goodwin a su trouver le bon équilibre entre les éléments de la mythologie de Batman, l'horreur des crimes et le roman policier sophistiqué. La fin est digne d'un roman très noir où l'espoir est réduit à sa portion congrue. On est très loin d'une solution assénée en 2 coups de poings bien placés.

Pour mettre en images ce récit poignant et terrible, Goodwin a bénéficié d'un illustrateur qui sait manier le pinceau : Scott Hampton (né en 1959, et frère de Bo Hampton). Hampton maîtrise bien la mise en place d'une ambiance par le choix des couleurs. Il a une préférence marquée pour les couleurs sombres qui nécessitent une bonne luminosité pour la lecture de cette histoire. Il y a plusieurs atouts dans sa technique. Chaque individu dispose d'un visage spécifique. Sa mise en page est très claire et facilement lisible. Il évite les clichés visuels simplistes pour des images qui montrent ou suggèrent selon les besoins du récit. Il réussit plusieurs décors marquant tels qu'une institution psychiatrique privée magnifique. Mais il reste encore un peu vert pour les expressions faciales qui provoquent l'empathie immédiate pour les plus réussies, ou un mouvement de recul incrédule devant des expressions peu réalistes pour les moins réussies. Il a également du mal à trouver le bon dosage entre les décors finalisés et les teintes uniformes derrière une tête en train de parler.

Malgré ces imperfections, cette histoire prend le lecteur à bras le corps pour l'enfoncer dans une horreur quotidienne immonde (Goodwin cite une statistique horrifiante) jusqu'à une fin réaliste et angoissante.
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Je découvre l'étendue de la collection "Batman". Ma surprise est de taille car c'est à chaque fois un style totalement différent que je trouve.

Je n'ai pas trop aimé le graphisme de celui-ci à cause sans doute de l'imprécision du trait. C'est volontairement flou et les personnages sont souvent dans la pénombre. Par contre, j'admets que cela donne un ton singulier à cette oeuvre.

Non, ce qui m'a le plus marqué, c'est le sujet traité à savoir la maltraitance des enfants et toutes les dérives psychologiques que cela implique. C'est très fort. J'ai rien à redire sur le traitement et le déroulement. A découvrir !
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"Batman - Cris dans la nuit" est un album paru chez Glénat dans la collection Comics USA qui va à l'essence même du personnage de Batman.

Le scénario d'Archie Goodwin repose sur une histoire de meurtrier en série qui sévit sur Gotham et va donc mettre en avant les talents de détective de Batman. le thème central de ce récit fort sombre étant lié à l'abus d'enfants, le parallèle avec ce petit enfant traumatisé par la mort de ses parents et combattant le mal depuis dans une tenue de chauve-souris, sera vite tiré. L'intrigue policière et son fond qui rapproche Batman de ses origines et de ses obsessions, sont donc les principaux ingrédients de cette histoire dépourvue de super-vilains. Troubles psychologiques, traumatismes, meurtres et enquêtes sont donc au programme de cette histoire fort sombre à la narration parfois troublante.

Une des grandes forces de ce one-shot se situe indéniablement dans le graphisme de Scott Hampton. Chaque planche est une peinture, réalisé sans encrage et dont les couleurs sombres contribuent à dépeindre un Gotham angoissant et lugubre. Un style surprenant qui sied parfaitement au récit, même s'il se fait au détriment de décors détaillés et d'une grande lisibilité.

Bref, une excellente histoire de Batman qui est à lire si vous parvenez à mettre la main dessus.
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Voici un one-shot très bien écrit mais aussi très sombre. Un peu à la manière de Arkham Asylum, un de ces Batman qu'il faut lire en étant averti de ce que l'on va trouver. Ici c'es trash, c'est dur, et ça parle d'enfants maltraités. L'histoire n'est clairement pas destinée aux plus jeunes, ni aux plus sensibles. Les aspects les plus sombres de l'hommes sont dépeints avec brio mais de façon parfois crue. J'ai beaucoup aimé parce que les auteurs vont jusqu'au bout de leur réflexions et osent ne s'adresser qu'à un type de public, afin de raconter leur histoire comme ils l'entendent.

J'évoquais un peu plus haut Arkham Asylum, ce qui m'y a fait pensé de suite, c'est le graphisme peu habituel que l'on a dans Des Cris dans la nuit. Certes les techniques et le dessin des deux albums sont très différents mais l'un comme l'autre innove pour nous offrir un ouvrage qui se veut étonnant visuellement mais aussi scénaristiquement. Je dois avouer que certains planches m'ont fait rêver tandis que d'autres m'ont un peu déçue. Je l'ai trouvé étonnant mais inégal au niveau du visuel. Ce qui est un peu dommage. Mais la scène d'introduction et la scène qui clôture sont parfaite et évoque en 3 cases tout ce que nous allons trouver dans ce comics.

Des cris dans la nuit évoque un Batman qui fait peur, qui pourrait être la cause de meurtre. Les soucis psychologiques et les troubles qu'ont les enfants dans l'histoire rappelle les psychoses de Bruce Wayne, traumatisé lui-même durant son enfance. Ce qui est mis en miroir avec le comportement de James Gordon, devenu violent également suite à des traumatismes de l'enfance. Les héros que l'on connaît sont ici mis à nus et ce n'est pas toujours beau à voir.

Des cris dans la nuit est un comics que je ne peux que recommander tellement l'histoire évoque en profondeur des questions fondamentales dans tout l'univers de Batman.
Lien : http://chickon.fr/2016/04/10..
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Dans cette enquête, on suit aussi bien Batman que le commissaire Gordon, et j'ai apprécié de découvrir la face plus sombre de ce personnage. L'enquête est rythmée, surprenante dans son déroulé bien qu'un peu classique dans sa résolution. Après, le graphisme très spécial pourra en rebuter plus d'un. On aime ou on aime pas.
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critiques presse (3)
Sceneario
09 mai 2016
Cet album vaut davantage pour ses images que pour l'histoire, néanmoins il reste aussi une lecture des plus agréables !
Lire la critique sur le site : Sceneario
ActuaBD
27 avril 2016
Graphiquement, le titre s’impose indéniablement comme marquant. Le travail réalisé par Scott Hampton, jouant d’une forme de réalisme troublant, confère une atmosphère de mystère assez formidable à l’ensemble.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
BDZoom
25 avril 2016
Une réussite, un sans fautes, un moment fort, engendrant une œuvre sombre et prégnante qui devrait être considérée comme l’un des plus beaux récits de « Batman » jamais réalisés… Pas moins !
Lire la critique sur le site : BDZoom
Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Il y a deux cris dans l'homme, le cri de l'ange et le cri de la bête.
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