La Résurrection de Luther Grove

"J'ai toujours préféré , aux voisins , mes voisines"....
C'est grossièrement résumer ce roman , bien que ce soit un peu ,ce qui ressort de ce livre !

John et Laura Payne viennent de terminer la rénovation /extension d'une maison en pierre , dans les highlands écossais . Ayant fait appel à un architecte et à la fine fleur des artisans locaux , leur maison est splendide et dénote un peu,par rapport à la maison d'en face.
Celle-ci appartient à Luther , un ermite , un peu aigri et agressif , qui ne voit pas d'un très bons oeil , l'arrivée de ces nouveaux voisins , trop "bobos ", pour lui . D'autant plus que Franck , le frère de John s'invite chez le couple.
Et dés l'aménagement , leur voisinage se passe mal .
Alors que le mari se braque , l'épouse est plus compréhensive , l'excusant dés qu'elle a connaissance de son passé . Une complicité s'installe entre eux .

Tous les ingrédients sont en place , afin que tout explose.

Mais je n'ai pas été fascinée par le spectacle..
.Il manque un truc .
Cela se passe en Ecosse mais pourrait se passer partout ailleurs à la campagne, (à condition qu'il y ait un lac, une grotte et des arbres ! ) . Je pense que l'auteur ne décrit pas assez sa région .
Quand aux rapports entre les personnages, je les ait trouvés tarabiscotés ,(la 4° de couverture parle de "tourmentés").
Je ne me suis pas sentie en phase avec les ressorts psychologiques mis en place par l'écrivain . J'ai connu des auteurs ,( femmes ?....) ,plus doués. pour les suspens psychologiques , décrivant les choses plus finement , plus subtilement ... Je ne peux pas , ( sans spolier), vous raconter tous les passages qui m'ont fait grincer...
J'ajouterais pour finir , qu'il n'y a pas beaucoup de suspens...( " Même pas peur"!!!!)

Bref, une lecture distrayante mais pas enthousiasmante.

Ils sont aussi riches qu'attrayants physiquement. Ils débarquent de leur rutilant 4x4 accompagnés d'une adorable blondinette de deux ans et investissent une grande et belle maison contemporaine que d'énormes travaux ont rendu la plus imposante du coin. Nous sommes dans un coin calme et reculé d'Ecosse. La vue sur les sombres forêts giboyeuses et le loch avoisinant est de celle à ravir même les esprits les plus blasés. Un bel endroit pour poursuivre une belle vie. Mais, on devine très vite que Laura, la jeune femme, fuit un épisode passé un peu traumatique et que derrière les apparences, la réalité est un soupçon moins glamour. Et puis, ils vont se trouver confronter à un voisinage qu'ils n'attendaient pas car ce qu'ils pensaient être une cabane de berger, est en fait l'habitation d'un homme seul et taciturne, Luther. Il ne faudra que quelques heures, et un passage en conquérant sur un chemin privé pour que les rapports s'enveniment avec John, le mari. Puis l'arrivée impromptue du frère de John viendra exacerber les tensions, chacun des personnages se trouvant entraîné dans une course sans fin vers une vérité où se mélangeront amour, passé, haine et violence, cocktail plus qu'explosif pour un final proche de l'apocalypse.
"Résurrection" dans le titre, "apocalypse" que je viens d'employer, "enfer" mot qui revient souvent dans la bouche d'un des personnages qui se trouve confronté à des flammes vers la fin, autant de termes qui pourraient renvoyer le livre à quelque récit prenant appui sur des thèmes chrétiens. C'est peut être le cas, mais j'avoue ne pas avoir le temps d'y réfléchir, tellement la lecture de ce polar a été rapide. Oui, c'est monté comme un sacré tourne-pages qui va crescendo, ne laissant aucune respiration au lecteur qui est pris dans un maillage de faits, quelquefois un peu gros ou techniques, mais efficacement amenés. Barry Gornell n'y va pas de main morte, osant beaucoup d'ingrédients improbables, des scènes avec un squelette par exemple ou une héroïne sympathique mais un poil ambiguë avec cette constante d'attirer les agressions sexuelles. Et pourtant ça fonctionne bien même si personnellement les quelques explications géologico/physiques au moment de la partie dans la grotte m'ont un peu laissé de marbre. On est emporté, sidéré même par la maîtrise de l'intrigue, par un style très incarné, sachant donner de la chair aux êtres et aux éléments naturels qui entourent les personnages. Et même si les quelques dernières pages, une fois la tension retombée, semblent un peu trop explicatives et sans énorme intérêt dramatique, elles permettent de clore ce premier polar de façon plus reposante, plus romanesque, laissant toutefois l'agréable impression d'avoir lu quelque chose de consistant.
Un bon polar psychologique qui peut paraître faire un peu dans la surenchère mais qui se lit d'une seule traite. C'est le but de tout bon polar, non ?

Lien : http://sansconnivence.blogsp..

Dans une petite ville écossaise, et à l'écart du centre ville, un jeune couple, John et Laura s'installe avec leur petite fille Molly dans une belle maison qu'ils viennent de faire construire ….Pour seul voisinage, un homme d'un certain âge, bourru, peu avenant, vivant en autarcie des produits de ses ruches et de la chasse. Une fois installé, le Week End tourne vite au cauchemar avec aussi l'arrivée du frère de John. Franck, homme vile, sans scrupules et valeurs morales. Seule Laura « apprivoise » le voisin, qui " revit" sa famille qu'il a perdu : sa petite fille tombée dans les marais, et sa femme disparue peu après. Atteint d'un cancer, il décide d'en finir, et rejoindre sa femme – étant le seul à savoir où elle est enterrée- mais dans ce départ, il veut entrainer et punir John, et son frère Franck qui ont brûlé ses ruches après qu'une abeille est piquée la petite Molly.Un week end très dense , palpitant . Un livre bien structuré et qui se lit d'une traite, suspense permanent, même si l'épisode de la grotte parait "spéciale" . Ce n'est pas celui qui parait le plus mauvais qu'il l'ait en réalite.

Tout commence comme un clip de cinéaste branché : maison d'architecte au bord d'un loch, paysage sublime, jeune couple bobo, amoureux, petite fille adorable, images léchées ...
Puis un voisin grincheux, une nature étouffante, voire menaçante, des armes et des pièges, des non-dits, des on-dits, un quotidien que l'on sent sur le fil et qui finit par basculer, lorsque le frère de notre bobo débarque pour quelques jours.
Et nous voilà dans la plus pure tradition des grands romans noirs anglo-saxons ("Rebecca" en tête), aux frontières de la folie, dans une nature à l'unisson des sentiments humains, qui les exacerbe même, sans oublier un passé trouble, pesant sur le présent.
Et si le roman nous entraîne parfois dans des scènes un peu "grandguignolesques", il n'en reste pas moins efficace, nous faisant ressentir le malaise des personnages et la présence hostile de la nature.

Un peu déconcertant, ce roman. Au bout d'une vingtaine de pages, je me suis demandée si je devais continuer ou non. Et puis, en arrivant au bout de la dernière page, toujours ce même sentiment mitigé.

Le personnage de Luther est intéressant et il ne faut pas se fier aux apparences. Sous ses aspects rustres, il cache beaucoup de douceur.

L'action se déroule en un week-end. Je crois que c'est ça qui m'a dérangé le plus. Beaucoup d'action (trop) en peu de temps. le lecteur n'a pas le temps de digérer. L'écriture est assez scénarisée. Parfois, j'avais l'impression d'être dans un film. L'auteur écrit des scénarios pour la télé et il s'agit de son premier roman. Ceci explique cela.
En tout cas, cela rend l'histoire peu crédible. On a du mal à y croire par moment.