Elle fouilla dans une de ses poches et en sortit un pendentif qu'elle brandit devant les yeux de l'enfant.
-Tiens, prends-le, il est pour toi. Garde-le toujours sur toi si tu le désires. Lorsque tu te sentiras seule, tu n'auras qu'à le voir ou le toucher. Ainsi, tu te rappelleras de moi et tu verras, tu ne seras plus seule.
-Jure-le !
-Je te le promets.
Son ton fut si confiant et rassurant que, jamais, elle crut qu'il cachait un sombre futur.
À cause de cette promesse, jamais plus elle n'en fit, jamais plus elle ne crut aux autres. Jamais plus elle ne fut cette petite fille qui courait dans les champs pour savourer la vie.
Car, trois années plus tard, tout bascula.
-Pourquoi avoir fait ça ? Voler ne te suffisait plus ? tonna le guerrier. Leurs vies valaient-elles moins que la tienne ? Tu étais si désespérée qu'il fallait rendre leur existence pire encore ?!
-Tous ces gens le méritaient ! s'écria Azamoon. Ils faisaient partie de guilde, de secte. Ils tuaient, pillaient, violaient. Mourir est la meilleure chose qu'ils aient faite de leur vie !
-Tu n'es pas la justice ! contre-attaqua Dwirek.
-La justice ne vient pas tout le temps !
Ils restèrent un moment sur ce banc, plongés dans un triste silence.
Bientôt, l'aube rouge se leva.
Bientôt, elle laisserait sa place aux étendards noirs.