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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
"Les vrais durs meurent aussi" de Maurice Gouiran - La chronique qui ne fera pas de vieux os !

Le mistral souffle sur la Canebière, les olives se dégustent avec délectation, les boissons ont un goût anisé, les hommes qui ont soif parlent avé l'accent du Midi et les anciens légionnaires se font buter.

Nous allons donc suivre les investigations de Clovis - personnage récurrent de l'auteur - ancien journaliste, nouveau curieux, pour tenter de démêler les fils d'une intrigue qui, comme vous l'avez compris, dessoude salement du vieux légionnaire. Engagez-vous, rengagez-vous qui disaient. Ce n'est pas la meilleure façon de traiter le problème du financement des retraites, tout de même.
Maurice Gourian fait s'abattre la tempête sur la politique post-coloniale de la France en appuyant là où ça fait mal, les deux défaites de l'empire colonialiste français : l'Indochine et l'Algérie et sa gestion désastreuse des rapatriés.

Mélangeant la réalité à la fiction, on y apprend (moi, ne le savais pas) comment furent parqués, dans la ville de Sainte-Livrade, les exilés d'Indochine, notamment les réfugiés politiques aux yeux bridés. Les Harkis ne sont donc pas les seuls à avoir été bafoués par notre belle République. Ingrate et à la mémoire sélective.

L'avantage avec les lectures polardesques est que l'on apprend et se cultive toujours beaucoup et celui-là ne déroge pas à la règle.

Gouiran nous régale aussi d'une belle histoire d'amour contrariée, un torrent d'amour dévastateur entre le héros et sa donzelle, une belle au parfum de rose mais aux épines acérées. Ouch !

Maurice nous croque une bien belle galerie de personnages. Incarnés avec de la gouaille et tonitruants. Du genre a résonner longtemps dans la caboche.
"Les vrais durs meurent aussi", en plus d'un titre savoureux nous régale du "patois" marseillais (frappez-moi ou corrigez-moi, ami(e)s de La Provence, je ne connais pas son nom) des plus iconoclastes et à la langue bien pendue !

Donc, meurtres d'anciens légionnaires, relents de vengeance colonialiste et comme si ça ne suffisait pas, Maurice Gouiran nous ajoute une chasse au trésor palpitante d'un vieux magot nazi enfoui dans un lac. Belote, rebelote et dix de der ! Mais où s'arrêtera donc l'imagination de Maurice ?

Un Jigal ? Quel régal !

Lien : http://cestcontagieux.com/20..
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Avec cette histoire, Gouiran réussi à organiser une chasse au trésor qui revisite l'après guerre 39-45, avec la fuite des nazis (et de leur or), la guerre d'Indochine et la guerre d'Algérie. Anciens légionnaires d'Algérie, réfugiés vietnamiens parqués dans des camps en France, les rencontres de Clovis Narigou lèvent à chaque fois le voile sur une époque. Un vrai cours d'histoire contemporaine bien plus passionnant que ceux enseignés dans les collèges. Ce nouvel épisode des aventures de Clovis Narigou est très réussi et extrêmement rythmé.
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Ce livre est critiqué dans le cadre de l'opération Masse Critique du site Babelio.com.
Je suis très mitigé au sujet de ce livre. J'ai failli le lâcher au bout de quelques pages, tant le langage marseillais me gênait, à l'entendre c'est très agréable mais à le lire c'est beaucoup plus difficile, manquait un glossaire en fin de livre. Je me suis aussi dit au début du livre que ce n'était qu'un vulgaire roman de gare : on lit, on jette.
Plus j'avançais dans la lecture, plus je révisais mon jugement. Certes, je n'en ferais pas un de mes meilleurs livres de l'année, mais en grattant un peu la superficialité marseillaise qui sert de vernis à l'action du livre, on trouve un certain fond à ce roman. L'auteur y traite du lien qui se crée entre les hommes à la guerre, souvent un lien indéfectible, mais aussi de l'attitude plus que cavalière à l'encontre des réfugiés d'Indochine qui ont été parqués dans ce qui ressemble beaucoup à un camp de concentration (même si personne ne voudra jamais accepter cette appellation tant elle est chargée de sens), ces réfugiés étant, selon l'auteur, encore moins bien traités que les Harkis.
Au final, c'est un livre qui se laisse livre malgré ses défauts…

Lien : http://cultureconfiture2.com
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