Le petit Parisien

Ma première rencontre avec Frank Goyke et un duo de flics en ex - RDA.
Dietrich Köling vient de l' ouest, et pas très heureux d'avoir été muté à Leipzig.
Becker est, lui, un produit de cette Allemagne de l'Est récemment réunifiée.
L' ambiance n'est pas folichonne, à Leipzig: Des néo-nazis ont torturé un vietnamien presque à mort, un tueur commence à égorger des homosexuels et une manifestation entre fachos et anti - fafs cause la mort d'un punk.
Le tandem Köling - Becker va donc enquêter dans le milieu gay de Leipzig, assez réservé et méfiant, et dans les friches industrielles qui jouxtent la ville.
Parallèlement, le tueur qui se croit investi d'une sorte de mission sacrée, prépare le piégeage et la mise à mort de sa troisième victime: le Petit Parisien du titre, gigolo objet de la convoitise et des appétits gays.
Si les protagonistes de ce drame aux relents d'actualité de 2018 sont parfaitement connus du lecteur, rien ne peut présager de la fin de la pièce.
À l'instar d'uniformes militaires de sinistre mémoire, le bouquin de Franck Goyke oscille entre le gris et le noir. L'humour y est dans les mêmes tons.
Puisque, aussi bien passée la chute du mur de Berlin, la réunification des deux Allemagne a réveillé de vieux démons.

Un bon polar, donc, que celui-ci... Et qui a le bon goût de ne faire ni dans la surenchère ou le spectaculaire.
Il me tarde donc de connaître les autres aventures de Köling et Becker.

Un auteur de polar allemand que je découvre avec ce titre," le petit parisien", premier roman de Frank Goyke paru en 1992.
Les enquêtes du commissaire Kölling , que l'on peut retrouver dans cinq autres livres et de son bras droit Berg dans Leipzig, ancienne ville d'Allemagne de l'est enfin depuis deux années seulement., mais qui se ressent tout au long du récit.
La "chasse" et l'assassinat d'homosexuels sont décrétés par un obscur personnage, postier et pigiste à ses heures qui pense avoir été mandaté par une autorité et un intérêt supérieurs.
Une lecture facile et fluide, sauf les itérations " petit parisien " qui se succèdent , des jeux de mots et des pics entre le duo de policiers qui amusent et une fin qui mérite bien son nom car il faut attendre la dernière page pour conclure l'affaire.