Un voyage dans la solitude, dans le combat quotidien d'un jeune homme qui se perd dans une société qui ne lui correspond plus. Puis ce cataclysme, qui apporte l'horreur et l'incompréhension. Une fuite dans l'effroi, pour lutter contre l'ennemi, et retrouver la force, le goût des autres, le courage d'être soi-même.
Une seconde histoire se tricote par-dessus, plus légère, plus lumineuse et ouvre un lien vers un autre monde, vers la réalité des rêves.
Un livre brut, entre "La route" de McCarthy et "Au-dessous du volcan" de Lowry.
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Dos au mur, le flingue à portée de main, il ouvre une bouteille de Nuits-Saint-Georges 1er Cru qui vient parfaire ce plaisir gastronomique. Le verre levé, il met à contribution sa mémoire pour briser le silence et accompagner cet instant.
— Regrettant mon amour et votre fier dédain. Vivez… merde… n’attendez pas demain… euh… Cueillez dès aujourd’hui les roses de la vie !
[...]et ce grain de beauté, si bien placé sur le coin de son menton à fossette... Une ponctuation digne d’une toile de Turner. Ce qu’il voudrait, c’est quitter cette discussion pour s’évader dans la vallée de la mort et, au point le plus chaud, lier leurs corps nus entre sueur et poussière.
Se faire digérer par des micro-organismes, des vers, des rongeurs ou d’autres animaux, pour ensuite être parsemé par petits morceaux et participer au cycle merveilleux de la vie. Poussière d’étoiles à poussière de merde.
Appuyé contre la barre, il se laisse bercer, emmêlé dans une peine profonde et un plaisir ineffable. Il n’y aurait pas assez d’une vie pour se lasser des étoiles.