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Voilà d'excellentes retrouvailles d'Horusfonck avec la belle plume de Graham Greene après de trop nombreuses années de séparation.
Drôles de "Dîners de cons", dans lesquels ces cons sont toujours les mêmes et...riches!.. Ces "crapauds", comme les appelle la fille de l'organisateur de ces humiliantes agapes, l'abominable docteur Fischer du titre.
Graham Greene, à travers le regard d'Alfred Jones, emmène le lecteur dans quelques tréfonds de la bassesse et de la vanité humaine.
Alfred Jones n'est pas de cette coterie des riches benêts qu'hypnotise le docteur Fisher. Alfred Jones est un quinquagénaire mutilé du blitz, mari aimant et aimé de la fille du docteur, Anne-Luise.
Comme ils sont pathétiques, ces crapauds et leur maître de cérémonie, surtout lorsque ce dernier sonnera la fin de la partie dans une sorte de grand-guignol larvé!.. Avec du son!
Un bon Greene, en tout cas.
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L'écriture raffinée de Graham Green vient servir ici un texte sur les plus vils des sentiments humains : le mépris, la haine, la cupidité. "Vanité des vanités, tout est vanité" dit L Ecclésiaste, voici une référence qui pourrait illustrer la futilité des rapports humains qui se nouent dans ce roman.

A une exception près, ceux qu'éprouvent deux amoureux, séparés par une trentaine d'années, mais très vite unis dans une passion amoureuse qui les tient à l'écart des comportements des autres protagonistes.

C'est également un bon roman sur la cupidité, le pouvoir de la puissance, le pouvoir de l'argent que seul celui qui en possède beaucoup est capable de mépriser. le Dr Fischer méprise surtout les courtisans que bijoux, or, diamants attirent à tel point qu'ils sont prêts à subir les pires humiliations.

C'est aussi le roman d'une résistance, celle du gendre du Dr Fischer, capable de semer la confusion chez les courtisans. Se force-t-il pour résister? Il me semble que non, encore qu'il accepte deux invitations. Qu'il possède l'amour ou qu'il l'ait malheureusement perdu, il est capable d'affronter le Dr Fischer et de contrecarrer certains de ses plans.

La scène finale est un morceau d'anthologie dans lequel la peur de la mort vient se mettre en balance avec la cupidité des courtisans. le Dr Fischer, comme son gendre, n'a pas peur de la mort, et c'est une belle étude psychologique que de chercher pourquoi finalement ils sont si proches l'un de l'autre, tout en se haïssant.

Une oeuvre dont le titre ne laisse rien imaginer, surtout ne lire aucun résumé avant de découvrir ce roman, peut-être même pas cette analyse qui ne dévoile pas l'essentiel.








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Alfred Jones épouse la fille du docteur Fischer et malgré l'antipathie de la fille envers son père, Alfred fait la connaissance de son beau père, homme puissant et influant qui organise de fameux dîners. L'histoire comporte quelques anecdotes amusantes mais ça s'arrête là.
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Si vous étiez le gendre, d'humble condition, d'un riche hommes d'affaires suisse, seriez-vous prêt à assister à un dîner dont l'unique but est d'humilier les autres riches convives ?

C'est ce qu'accepte, un peu à contrecoeur au début, le narrateur de ce conte cruel, Alfred Jones, un quinquagénaire qui a eu la chance d'épouser la jeune et jolie fille du docteur.



Employé comme traducteur dans une chocolaterie, Jones mène une vie ordinaire jusqu'à sa rencontre puis son mariage avec Anna-Luise. Son existence bascule dès lors qu'il fait la connaissance de l'énigmatique Docteur Fisher. Cer dernier organise des dîners pour un petit groupe d'élus fortunés au cours desquels il leur fait subir toutes sortes d'humiliations avant de leur octroyer leur récompense, en général un cadeau très coûteux.

Même si l'on est pas forcément cynique, on ne peut que se rendre aux arguments du docteur : la cupidité humaine est sans limites.



Green dresse les portraits savoureux de ces ignobles courtisans : M. Belmont, Mrs Montgomery, riche veuve et seule femme de cette assemblée, Mr Kips (dont Fischer s'est cruellement moqué...), Richard Deane, un acteur has-beene, le divisionnaire Kruger. Tous sont prêts à lécher les bottes du Dr pour augmenter leurs richesses.

Commme le narrateur, on observe avec fascination et dégoût, la déchéance de ces immondes parasites.

Pour autant, le Docteur Fisher ne m'a pas été plus sympathique. Même si l'on comprend son point de vue, on ne peut oublier qu'il a lui-même provoqué le drame familial dont il souffre encore et que sa fille ne lui pardonne pas.

Cette farce grotesque et malsaine souligne une fois encore la noirceur de l'âme humaine. Entre cruauté, bêtise et faiblesse, les protagonisques s'engluent dans la toile machiavélique d'un homme finalement plus pathétique que méprisable.

La scène finale, le dernier dîner, est d'ailleurs le point d'orgue de cette sinistre comédie dont le narrateur et la lectrice que je suis, ne ressortent pas indemnes...

Vous l'aurez compris, une excellente surprise (mais enfin, comment être déçue par Graham Greene ?) qui me donne envie de continuer à explorer l'oeuvre de cet écrivain.



A noter : un téléfilm fut tiré du roman en 1985 avec James Mason dans le rôle du Dr Fisher et Alan Bates dans celui d'Alfred Jones.


Lien : http://lectures-au-coin-du-f..
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Le narrateur, un estropié depuis la guerre, tombe amoureux d'une jeune fille de bonne famille, de 20 ans sa cadette. le père de la promise, un milliardaire pétri de suffisance, est l'objet d'une foule de rumeurs... Les grands dîners qu'il organise, auxquels est conviée une cour servile et prête à subir toutes les humiliations, sont un rituel dont tous parlent mais que peu connaissent. Alfred Jones va pénétrer à reculons dans cette haute société que le Dr Fischer prétend étudier, voulant voir jusqu'à quelles extrémités les riches peuvent aller par cupidité. Un récit noir et cynique, qui met en scène une société corrompue et orientée vers ses propres plaisirs, avec en toile de fond une Suisse fort bien brossée.
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J'ai été dans l'histoire dès le début ; happée par le récit d'Alfred Jones. Il nous raconte la rencontre avec sa femme et sa vie avec elle mais aussi et surtout la rencontre avec son beau-père, le Dr Fischer. Jones décrit avec précision l'horrible personnage qu'est le Dr.
A travers ce récit, on découvre un homme tellement horrible et impitoyable qu'on ne peut ressentir de pitié pour lui. Il est vil, méchant, manipulateur. Il va au bout de sa folie pour voir jusqu'où mène « la cupidité des riches ». Pour cela il organise des « dîners » qui ont pour seul but principal, non pas de nourrir ses invités, mais de les humilier. Les noyer dans une humiliation des plus mesquines.

L'auteur a su nous faire partager le sentiment de haine de Jones envers le Dr. Il a su retranscrire les sentiments et émotions des personnages.
L'écriture est agréable et les chapitres courts. La lecture fut donc rapide. D'autant plus que le récit est à la première personne, donc plus facile je trouve, de se fondre dans le roman et d'en dévorer les pages.

Mais (car il y a bien un mais) à un certain moment, j'ai trouvé que le récit perdait non pas de son intérêt mais, perdait plutôt de son sens. Car je n'ai pas saisi POURQUOI le Dr est ce qu'il est.
Je n'ai pas compris non plus son geste final (dans les dernières pages du roman). Pourquoi, après tant de méchanceté, et avec tant d'orgueil, finit-il ainsi ?
J'ai donc dû rater quelque chose, un détail peut-être dans la lecture m'a-t-il échappé. Je ne sais pas. En tout cas, je regrette sincèrement ce manque de compréhension de ma part... Cela a un peu gâché la fin de cette lecture.

En bref : Une belle découverte tout de même, qui pourtant, à un moment donné, m'a semblé perdre de son sens.
Lien : http://s.ecriture.over-blog...
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Il est toujours intéressant de relire de grands écrivains disparus. Avec ce roman de Graham Greene, je ne fus pas déçue car il s'agit d'une très belle analyse de la cupidité des riches.
Lien : http://surlaroutedejostein.o..
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Un homme âgé de la cinquantaine rencontre une jeune fille qui pourrait être sa fille. Elle est riche. C'est l'amour fou et il l'épouse. Il est alors invité à l'une des réceptions de son beau-père (mais sans elle, les femmes n'étant pas admises). le père est une homme ignoble qui s'amuse en réunissant autour de lui d'autres personnes riches qu'il humilie toute la soirée. Ces personnes ne s'insurgent pas car ils attendent avidement la fin de soirée, moment où il recevront un cadeau somptueux.
Le couple tente de vivre sans que ce père diabolique ne fasse ombrage à leur amour. Un amour qui fait rêver...
Original mais j'ai été déçue car l'auteur nous met la puce à l'oreille dès le départ sur la suite de l'histoire...
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Par Dr Fischer de Genève, l'un des derniers de ses écrits, je découvre l'univers de Graham Greene, sa plume, et une de ses visions de la société moderne, empreinte d'un grand cynisme noir.
C'est un roman court, aux chapitres succints, mais il restitue une histoire captivante dès les premières pages, avec ce mystérieux et inquiétant Dr Fischer qui est soit présent dans les scènes décrites soit présent dans les pensées et les dialogues de Jones et Anne-Luise. Car le Dr Fischer a cette capacité incroyable de happer les attentions, de susciter les terreurs, mais néanmoins de captiver et de rassembler autour de lui les plus grandes fortunes de la ville qui, en connaissance de cause, répondent à ses invitations pour tenter de gagner toujours plus d'argent même si cela demande d'être sévèrement humilié.


Le suspense du roman réside dans l'incertitude quant à la faculté de résistance et d'indifférence de Jones qui, dans un premier temps, garde une distance protectrice envers les manipulation du docteur. Mais quand soudain on apprend qu'il accepte une seconde invitation à dîner, cela inquiète.


A la lecture, après un premier tiers qui m'a absorbée, j'ai un peu baissé d'attention devant la diminution des scènes captivantes du récit, avant de replonger dans l'intrigue pour la dernière partie du roman, siège d'évènements tragiques et d'un dîner à la cruauté implacable.
Lien : http://chezlorraine.blogspot..
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encore un partenariat blog-o-book...
commencé hier soir... et bien eu du mal a le reposer pour dormir...

j'étais fan de l'auteur autrefois, je le redécouvre avec beaucoup de plaisir...
Lien : http://mazel-livres.blogspot..
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