L'écriture raffinée de Graham Green vient servir ici un texte sur les plus vils des sentiments humains : le mépris, la haine, la cupidité. "Vanité des vanités, tout est vanité" dit
L Ecclésiaste, voici une référence qui pourrait illustrer la futilité des rapports humains qui se nouent dans ce roman.
A une exception près, ceux qu'éprouvent deux amoureux, séparés par une trentaine d'années, mais très vite unis dans une passion amoureuse qui les tient à l'écart des comportements des autres protagonistes.
C'est également un bon roman sur la cupidité, le pouvoir de la puissance, le pouvoir de l'argent que seul celui qui en possède beaucoup est capable de mépriser. le Dr Fischer méprise surtout les courtisans que bijoux, or, diamants attirent à tel point qu'ils sont prêts à subir les pires humiliations.
C'est aussi le roman d'une résistance, celle du gendre du Dr Fischer, capable de semer la confusion chez les courtisans. Se force-t-il pour résister? Il me semble que non, encore qu'il accepte deux invitations. Qu'il possède l'amour ou qu'il l'ait malheureusement perdu, il est capable d'affronter le Dr Fischer et de contrecarrer certains de ses plans.
La scène finale est un morceau d'anthologie dans lequel la peur de la mort vient se mettre en balance avec la cupidité des courtisans. le Dr Fischer, comme son gendre, n'a pas peur de la mort, et c'est une belle étude psychologique que de chercher pourquoi finalement ils sont si proches l'un de l'autre, tout en se haïssant.
Une oeuvre dont le titre ne laisse rien imaginer, surtout ne lire aucun résumé avant de découvrir ce roman, peut-être même pas cette analyse qui ne dévoile pas l'essentiel.