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3,58

sur 175 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
« Voyage avec ma tante » sort du cadre habituellement dramatique et sombre des oeuvres de Graham Greene. Ses héros furent souvent des êtres tourmentés, emprisonnés dans des rouages politiques ou religieux.
A ses questionnements métaphysiques d'une vie, il semble que finalement, Greene ait choisi le détachement et l'humour, non sans renoncer à ce qui fut le grand plaisir de sa vie : voyager.
Ce roman d'une initiation tardive est bourré d'ironie iconoclaste et ses protagonistes sont inoubliables.
Une excellente adaptation fut réalisée par le grand Georges Cukor avec Magie Smith qui, en tout points, fut digne du roman.
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Notre narrateur est un directeur de banque fraîchement retraité, et encore assez jeune car il est parti quand sa banque était rachetée par un autre groupe, et il occupe son temps à cultiver des camélias, entretenir une correspondance avec la fille d'un ancien client qu'il n'avait osé demander en mariage, et voir de temps en temps sa mère âgée.
Et voici que la mère trépasse. A l'enterrement, il rencontre pour la première fois le sulfureux mouton noir de la famille: la Tante Augusta. La dame aime lever le coude, voyager, garder un souvenir attendri de ses multiples amants, surtout l'escroc italien qui lui a pris tout son argent, et être mêlé à des affaires louches avec les services secrets turcs pour adversaire...Autant dire qu'elle va secouer passablement la vie de son neveu, à commencer en lui annonçant que sa mère n'aurait été que sa mère adoptive. Et pour en savoir plus, le voilà qui suit la vieille dame!
Très drôle, surtout, presque uniquement, par le personnage d'Augusta, le roman a quelque peu souffert de l'âge. Pas dans l'écriture ou l'humour, plus dans le colonialisme paternaliste. le personnage de l'amant en titre de la vieille dame a une façon de s'exprimer qui vous ramène au cliché petit nègre plus vite qu'une machine temporelle. Ce défaut mis à part, c'est un roman qu'on apprécie, d'un excellent auteur.
Cela ne devient pas mon roman préféré sous sa plume, mais tout simplement parce que La fin d'une liaison est un de mes livres préférés. Celui-ci est cependant très certainement plus accessible, par ses thèmes et son humour.
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Osez !

On sait que Graham Greene était cyclothymique, on le découvre quelque peu schizophrène : Il nous entraîne sur ses traces, et comme le petit Poucet il sème des cailloux : autant d'éléments autobiographiques dans chacun des personnages.

Un livre à l'humour terriblement anglais, qui certes traîne un peu en longueur dans le milieu mais qui dégage un optimisme salutaire.

Un bémol pour la version française, et le traducteur en est conscient puisqu'il rajoute un justificatif en fin de livre.
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Ne me demandez pas pourquoi, depuis toujours, je confonds Graham Greene et William Somerset Maugham, toujours est-il que j'ai, dans ma PAL des romans de l'un et de l'autre à dévorer et que par un après-midi pluvieux, triste comme une incinération, je commençais de lire "Voyages avec ma tante". Après cette lecture, je peux maintenant certifié malgré le côté macabre de l'idée, qu'une crémation peut donner lieu à des rencontres bouleversantes... N'est-ce pas Henry?

Henry Pulling, est un banquier à la retraite, qui à part cultiver des dalhias, n'a rien fait de passionnant dans sa vie. Jusqu'à l'enterrement de sa mère, au cours duquel il rencontre sa tante Augusta, pour la seconde fois de sa vie. Cette dernière, totalement désopilante et pleine d'enthousiasme va l'entraîner dans un périple haut en couleurs, qui lui révèlera, entre autres choses, combien il s'était ennuyer jusqu'à présent.

Augusta est une vieille dame pétillante et pleine de surprise. Elle est aux antipodes de la vie bien rangée et ennuyeuse, il est vrai, de son neveu, jeune retraité. Et l'alchimie des deux va être drôlissime. Graham Greene, à travers ce road trip, et une plume cocasse, va entraîné son lecteur, qui se laisse faire avec plaisir, dans des aventures déroutantes où l'on croise des personnages étonnants. Il aborde des thèmes comme la vieillesse, l'ennui, la mort, dont la tante Augusta est un magnifique contre exemple.

Graham Greene, dans la préface de l'ouvrage déclare avoir écrit ce roman pour s'amuser, comme un challenge d'humour et de cocasseries; pour se venger en partie du terrible ennui qui l'a assailli dans sa jeunesse. Et c'est avec tout autant de plaisir et d'amusement, que le lecteur suit, d'un oeil malicieux les mésaventures de sage retraité à la vision de la vie étriquée, aux prises avec cette octogénaire qui croque la vie par les deux bouts. Un délice! (...)
Lien : http://lillyterrature.canalb..
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Henry Pulling, retraité de la banque, aime à jouir de sa vie de vieux célibataire en entourant d'amour ses dahlias et en goûtant les plaisirs ineffables de la poésie romantique. Sa mère venant à décéder, il fait la connaissance durant la crémation d'une tante qui n'a vraiment rien de la vieille dame sénile et impotente. Cette dernière habite une véritable bonbonnière emplis de verroterie de Venise, avec un majordome parlant petit nègre et faisant office d'amant. C'est une dame pleine de ressources, ayant eu une vie aventureuse aux antipodes de celle de son neveu, la jambe toujours légère, levant volontiers le coude et flirtant allègrement avec l'illégalité pour s'assurer des revenus confortables pour ses vieux jours. L'intrusion de cette espiègle dame dans la vie casanière et rangée de son neveux va soulever un tourbillon de péripéties et de mésaventures révélant à Pulling des aspects de la vie dont il ne soupçonnait même pas l'existence.

Dans la préface du roman, Graham Greene nous confie que voyages avec ma tante fut le seul de ses livres qu'il écrivit pour l'amusement. C'est vrai qu'on est loin de la puissance et la gloire ou de la fin d'une liaison. le style est enlevé et plaisant, c'est un roman sans prétention qu'on lit avec un sourire en coin et dans le seul but de se divertir.
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L'histoire est contée par Harry Pulling, directeur de banque fraichement retraité, amateur de poésie lyrique et de jardinages et, surtout, célibataire endurci. Mais voici que sa mère trépasse et, qu'à l'enterrent de celle-ci, il rencontre sa tante Augusta, 70 ans, dont la vie a été sans tabous ni limites. Elle a beaucoup voyagé, et beaucoup aimé : en Angleterre, elle partageait la vie d'un révérend d'une église pour chiens, en Italie, M. Visconti lui vola son argent et son coeur, en Turquie, elle eut affaires aux services secrets…

« Je rencontrai ma tante Augusta pour la première fois en plus d'un demi-siècle aux obsèques de ma mère. J'ai toujours mené une existence paisible ; sauf un penchant pour les dahlias, je n'ai pas de violon d'Ingres. Autant de raisons qui ajoutaient aux obsèques de ma mère un brin de piquant nullement déplaisant… le service avait lieu dans un crématorium fort connu. L'assistance était assez maigre mais on la sentait aux aguets, parcourue de ce léger frémissement d'expectative que l'on n'éprouve jamais au bord d'une tombe. Et si les portes du four allaient refuser de s'ouvrir ? le cercueil se coincer sur le chemin de la fournaise ? Derrière moi, j'entendis une voix, distinctement claire et vieille dire : « une fois, j'ai assisté à une incinération prématurée. »

Autant dire que lorsque Harry va partir en voyages avec sa tante, de Boulogne à Istanbul, et de Buenos Aires à Asuncion, ça va swinguer ^^.

Certains passages sont vraiment très drôles. Les réflexions sur les 2 philosophies de vie si différentes ne sont pas si anodines et simplistes que cela. Je ne savais pas trop dans quoi je m'engageais en lisant ce livre… et je suis heureusement surpris.
Lien : https://www.6x8.org/2022/05/..
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Vive les boîtes à lire, c'est grâce à l'une d'elles que je suis tombée sur Voyages avec ma tante de Graham Greene. Je me souviens, que plus jeune (beaucoup plus jeune), j'ai eu du mal à lire cet auteur. le temps a fait son oeuvre et c'est avec beaucoup de plaisir que j'ai dévoré ces voyages. Henry le personnage principal, corseté dans un mode de vie étriqué mais rassurant, se révèle à la vie en même temps que la vie - sa vie et ses origines - se révèle à lui-même. Les personnages loufoques, un peu étranges, voire inquiétants que croise Henry ne sont jamais tout à fait ce qu'ils prétendent être, tout comme sa tante qui n'est pas tout à fait ce qu'elle prétend et Henry qui n'est pas tout à fait le tranquille banquier à la retraite du début. Il est vrai que bon sang ne saurait mentir. Il est amusant de noter que ce livre est considéré comme l'un des premiers du registre feel good (wikipedia).
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Une invitation au voyage un peu ancienne (1969). J'aime bien les voyageurs anglais surtout quand une touche d'espionnage qui pimente le voyage. Surtout quand humour et ironie me font sourire et parfois rire aux éclats!

Un banquier retraité, le plus conformiste qui soit, vieux garçon, qui soigne ses dahlias, a ses habitudes au pub, et garde des relations éloignées avec ses anciens clients de la banque....Au décès de sa mère, Henry fait connaissance avec sa tante Augusta, une originale, que dire, une excentrique comme peuvent l'être certaines vieilles anglaises.

Et Henry va l'accompagner en voyage!

Le premier le conduira à Brighton, et c'est toute une aventure !

Mais ce n'est qu'un début, le second le mènera jusqu'à Istanbul, via Paris. La tante Augusta est-elle une contrebandière? Elle connaît toutes les techniques pour passer des valises mystérieuses...fréquente des Turcs louches. Nous faisons un voyage dans l"Orient Express qui a perdu tout son lustre mais pas tout son mystère.

Pèlerinage à Boulogne.

Et pour couronner le tout, sa tante disparaît, et cette disparition intéresse toutes les polices et même la CIA pour aboutir en Uruguay!

Humour, extravagances, invraisemblances, exotisme : tout pour me plaire, avec un goût un peu désuet du temps où l'on traversait l'Europe en train et l'Atlantique en bateau. 




Lien : http://miriampanigel.blog.le..
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"J'étais heureux, mais quel ennui...des siècles d'ennui." La cinquantaine victorienne d'Henry Pulling aurait pu se contenter d'être heureuse. Mais la vie ne mérite-t-elle pas mieux?... Henry découvre que si le monde est un théâtre, ses coulisses recèlent des odeurs, des formes et des saveurs pour lesquels on accepterait bien d'être damné. Ce livre a un goût drôlement acidulé ! Tante Augusta à soixante quinze décide que le moment est venu pour elle de mettre enfin Henry au monde. Un récit initiatique déroutant !
Astrid SHRIQUI GARAIN
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Roman original, le premier de cet auteur que je lis : le début est plaisant et léger même si le décès de la mère du héros survient ...Ensuite Henry est embarqué par sa tante dans une suite de voyages tous plus étranges les uns que les autres, à la rencontre de personnages farfelus et mystérieux ...On voyage longtemps et la tante plutôt excentrique comme dame elle aussi embarque son neveu dans un voyage initiatique teinté d' espionnage, en pleine guerre froide : ce roman se lit entre les lignes, c' est assez particulier mais intéressant et on a envie d' aller a
u bout !
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