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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
L'histoire de Marcus Ripps reflète l'Amérique d'aujourd'hui, avec toutes les contradictions d'un système économique libéral qui génère richesse mais aussi extrême pauvreté. Remercié par son patron après des années de bons et loyaux services, Marcus Ripps va choisir de devenir mac pour échapper au surendettement et à la descente aux enfers.Son choix est lourd de questionnements sur la différence entre le bien et le mal, deux valeurs fondamentalement binaires du bien-penser américain.
Sur un ton caustique et critique, l'auteur nous confirme tout au long du livre une Amérique que l'on soupçonnait déjà, capable d'autodérision, d'humanité, de pensée philosophique et d'immoralité.
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Marcus et Jane, couple de la classe moyenne américaine, ont une vie bien rangée qui laisse peu de place à l'imprévu jusqu'au jour ou Marcus refuse de suivre la délocalisation de son usine de jouet en Chine. Commence alors une longue période de chômage et d'accumulation de dettes. Ils leur faut à tout prix trouver de nouvelles ressources pour sortir la tête de l'eau. Cette opportunité va se présenter sous les traits d'une blanchisserie pas comme les autres.
Avec beaucoup d'humour, l'auteur montre du doigt la société américaine. L'appât de l'argent peut transformer même les familles les plus banales. Mais un peu comme pour les films, on trouve ici un happy end qui fait sourire tant cela paraît grotesque.
Un très bon roman que j'ai savouré avec beaucoup de plaisir. Certaines scènes sont vraiment des moments cultes et je me ferai un grand plaisir de découvrir les romans précédents de cet auteur qui m'a toujours tenté mais que je n'ai jamais pris le temps de lire.
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Ce roman se lit avec plaisir, même s'il manque de rythme et si son humour est parfois un peu niais. Ça fait un peu téléfilm de France 2. C'est sympathique dans l'ensemble, mais ni très bien ficelé ni très vraisemblable. J'avais lu Mécanique de la chute du même auteur avant, qui m'avait enthousiasmé, et je suis déçu.
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Humour garanti avec les gros problèmes financiers de Marcus Ripps dans "Un patron modèle", désopilante pochade dont la légèreté n'est cependant pas la qualité première. Cette réserve faite, on rit beaucoup au long de 400 pages abracadabrantes dont je tirerai quelques pépites en fin d'article.
Marcus n'a pas envie de lâcher la Californie pour la Chine où son patron veut l'envoyer. Ça tombe bien, son frère pourtant détesté meurt, lui léguant sa prospère blanchisserie. Ou plutôt sa Prosper blanchisserie car l'activité y est certes florissante mais peu légale. Marcus va donc être amené à de curieuses rencontres, par exemple Kostya, un homme de main russe de deux mètres, intimidateur de son métier mais qui rêve d'ouvrir un restau barbecue. Ou Tommy, Samoan à la carrure de rugbyman pris d'amitié pour le judaïsme par amour pour une jeune femme juive. Ce qui sauvera Marcus à plusieurs reprises. Ce Marcus qui n'est d'ailleurs "même pas" juif mais qui tient cependant à organiser une bar mitsvah d'anthologie pour son fils Nathan.

Accessoirement ce bon Marcus finance aussi les fumettes de sa belle-mère et ses cours de strip-tease. Quant à son épouse elle est associée avec une amie chercheuse d'ovules qui sous le doux pseudo de Verlaine deviendra dominatrice S. M. avec beaucoup d'allure. Bien que s'égarant parfois un peu trop à mon goût dans les fantasmes de la clientèle "Un patron modèle" est souvent hilarant. C'est que Marcus est un mac très social qui fait lire "Anna Karénine" à ses protégées et leur assure une bonne couverture mutuelle. Finalement elles l'ont lu, "Anna Karénine", ça se passe en Russie. Woody Allen n'est pas si loin. Mais ici c'est plus golf et cocktails que Times Square et Tchékhov 42ème Rue.

Critique très californienne d'un mode de vie très californien, "Shining City" (c'est le titre original et le nom de cette blanchisserie à sexe plutôt qu'à sec) fait mouche et se lit très vite. Quelques perles?
"Je vais ouvrir un restau Jésus aime le barbecue sur Crenshaw Boulevard, à mi-chemin entre Koreatown et South Central, avec une putain de croix immense, faite avec deux travers de porc géants, sur le toit. "

"Kostya assisterait à la rencontre de loin, aussi discret que peut l'être un Russe de presque deux mètres avec des dreadlocks".

"Jetant un coup d'oeil dans le salon, Marcus découvrit Tommy le Samoan affalé dans le canapé à deux places, avec Bertrand Russell (c'est le nom du chien) sur les genoux. Il caressait le cou du chien en pinçant la peau entre ses doigts pareils à des francforts. Bertrand Russell semblait aimer ça."


Seth Greenland vit en Californie, cela va de soi, et est aussi l'auteur de "Mister Bones", et scénariste surtout pour la télé. "Un patron modèle" serait en préparation au cinéma.
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