Il est grand temps de rallumer les étoiles

Je l'ai lu et je me suis fait «une sortie honorable» à la Vuillard. Que dire de cette narration de culture dite populaire?
Un étouffe-chrétien littéraire!
D'abord les éditeurs ont produit 109.480 titres en 2021 donc forcement en 2018 date de sortie du livre il devaient y en avoir tout autant et donc comment expliquer que cette bouillabaisse (là je fait du tort aux méridionaux)se soit détachée du lot et devenu un best-seller.
«Mystère et bille de gamme» comme dirait Lily (je pompe odieusement Grimaldi)
C'est parti d'un bon sentiment avec ce titre du poème d'Apollinaire mais quel rapport avec le sujet du poème: la guerre et ce road book?

« Il est grand temps de rallumer les étoiles
… Puis le temps est venu le temps des hommes
J'ai fait la guerre ainsi que tous les hommes...»*

Des thèmes très peu innovants mais très ciblés pour femmes.

Donc une histoire de femme avec d'emblée des ménarches décomplexées et du pq dans la culotte waouh waouh 
Ce n'est plus le temps des hommes mais des femmes Une mère (pardon mamounette) agoraphobe et ses deux filles (pardon les bébés, les puces) dont l'une hypersensible et l'autre qui a failli être autiste. Une petite spécificité psychophysique pour dire à quel point elles sortent de l'ordinaire bien que très natures. Une mémé adorable, une belle mère (pardon Poupoune et Papoute étant son mâle) idem une famille aimante, des compagnes de voyages trop bien etc.


Donc dans l'air du temps en contrepartie
Des homme odieux: le père un violent amnésique, le patron un porc libidineux à balancer mais qui balance avant, l'huissier maître Renard (vu l'appellation ?) intransigeant et pointilleux, les deux petits vieux mythomanes pour ne pas dire menteurs, le petit ami de Chloé un porc (déjà) très cochon à balancer, le proviseur, un cafteur mais bon c'est le boulot qui veut ça.
Des hommes «aussi engageants qu'une coloscopie» sous entendus des merdes!
Seul Julien échappe au massacre mais c'est un boloss et il est bon comme la romaine, une vraie laitue

Donc un «road book»
Un clin d'oeil au film «Thelma, Louise et Chantal» et une Anna qui ressemble à Chantal (Catherine Jacob) la mère mal mariée d'une ado en pleine crise (film qui était lui-même une resucée de "Thelma et Louise" de Ridley Scott) avec un parcours plus original, culturel et responsable certainement pompé chez « Vanupied »

Donc beaucoup d'esprit chez les zoulettes
Confondent en général les règles et l' hémorragie cérébrale wouaf wouaf j'en ai les larmes aux yeux

Des sentiments touchants de trois générations de femmes, l'amour filial «je t'aime, ma Nana...Moi aussi, je t'aime, ma petite mémé» ma Papoute et mon Poupoune 
Elles sont chouquettes les merdeuses, les mam's et mémés

Je lui accorde volontiers le Prix de la page 112 

Est-ce que le mot littérature est bien appropriée pour ce «road book»? le Robert en donne une définition suivante ² «travail de l'écrivain» Ouf Grimaldi Virginie est une femme! (petit rire bête et méchant: hi hi hi) et à 47 piges écrire cet OVNI post-féministe
Est-ce encore un «livre à message optimiste»? Doit-il être classé dans la littérature notamment fiction ou plutôt dans une nouvelle classification qui reste à être inventée à tendance médico/touristique quelque chose entre le «Vidal»; le Nature Writing et le «Guide Michelin»?
Est-ce encore du chick lit girly?

« Voilà, voilà l'histoire de toutes les étoiles
Et depuis ce soir-là, j'allume aussi l'un après l'autre
Tous les astres intérieurs que l'on avait éteints … »*

Et donc les français ont un âge mental assez surprenant
C'est bien de «rallumer les étoiles» mais il s'agirait de ne pas éteindre les quelques «lumières» qui persistent et si certains auteurs comme Flaubert et Céline, reprenaient leurs phrases des centaines de fois cela ne doit pas être le cas de Grimaldi Virginie. J'essaye d'imaginer avec Papoute et Poupoune... 

Généralités.
Sur Babelio 739 « likes » sur 757 lecteurs a comparer avec par exemple une autre auteur ( ne parlons même pas d'auteur) Olga Tokarczuk, prix Nobel de littérature 2018, 23 « likes » sur 39 lecteurs de « Les livres de Jakob » :
Effrayant !
La BBC associée. A quand le « Quotidien du peuple » du Parti communiste chinois ?
Présentation de l'ouvrage préféré de personnalités. On note déjà un gouffre entre certains par exemple David Douillet avec « Là où chantent les écrevisses » et Roselyne Bachelot avec « La Promesse de l'aube »
Hou le tracassin !

*Apollinaire

Il ne suffit pas de citer un vers d'Apollinaire pour faire un bon roman.
C'est à peine au dessus d'Harlequin, et ça plaît énormément !

L'auteure de 45 ans qui a rencontré le succès dès son premier roman, le premier jour du reste de ma vie paru en 2015, enchaîne les best-sellers. Depuis deux ans, elle occupe même la deuxième place des auteurs les plus vendus en France derrière Guillaume Musso, avec 828 000 exemplaires écoulés en 2020 et 877 000 en 2021. Grâce à cette première place au classement, 40 000 exemplaires de Il est grand temps de rallumer les étoiles vont être réimprimés en format poche avec le bandeau le livre favori des Français.

Ce n'est pas ma première lecture de Virginie Grimaldi, auteure populaire que j'avais bien aimé (mais c'est clair que ce n'est pas transcendant et que ce n'est pas de la littérature mais du roman de gare). Ayant appris que c'était le livre préféré des Français en 2022, je me suis lancé dans cette lecture. Et je me suis dit que je n'aurais pas du (et je suis désespéré devant le choix des Français...). C'est un ramassis de tout ce qu'il faut mettre dans une histoire pour que ce soit acceptable de nos jours (à la sauce Netflix) : "que c'est merveilleux d'avoir des enfants ; sans enfant, tu ne sais pas ce qu'est la vie" (on en reparlera quand ils seront ados...), la femme battue, l'ado HPI, l'autiste, les vieux veufs qui ne font pas le deuil de leur femme et qui s'enfuient de leur maison de retraite, l'ado qui tente de se suicider, etc, le tout dans des paysages nordiques de carte postale. C'est trop. Passée la galerie de personnages que toute bonne histoire actuelle doit avoir pour illustrer la diversité des individus (alors que dans la vraie vie c'est quand même rare de rencontrer tous ces profils au même moment au même endroit...), on se rend compte que l'histoire est creuse, cousue d'avance et traine en longueur. Je pense que c'est le pire Virginie Grimaldi que j'ai pu lire. Ennuyeux, mal écrit, convenu. Aucun intérêt.
PS : j'oubliais la gamine qui déforme sans cesse les expressions, à baffer et pénible ; personnage détestable au possible (alors que je pense que ce n'était pas le but quand il a été inventé...)

Et c'est un non.
Le livre préféré des Français ? Bon sang mais que lisent-ils ? Les librairies qui avaient été rendues commerce « essentiel » lors de la pandémie n'avait que ça à leur vendre ?
Je m'égare.
Un très mauvais roman chorale dépourvu d'émotion. L'alternance du rythme ne prend pas. On force l'avancée du récit. Personnages caricaturaux au possible, une écriture pompeuse. Se veut une satire, un chant universel à partir d'une histoire de vie simple. Il manque une âme.
Je n'ai pas voyagé. Je me suis senti spectateur d'un mauvais téléfilm tire-larme où l'on voit de longs plans séquences sous une musique empreinte de trémolos pour inspirer un semblant de tristesse.
J'ai honnêtement rarement autant soupiré pendant la lecture d'un livre et ressenti autant de colère en le refermant après la dernière page.
J'espérais jusqu'au bout… et je m'interroge maintenant, soucieux de ce qu'est devenu la littérature contemporaine, publiée et appréciée qui plus est.
Alors il en faut pour tous, les goûts, les couleurs,… peut-être qu'au fond c'est moi qui suit dans le faux ?

Je n'ai pas apprécié ce principe de partir à tout pris et cette vision que le voyage soudain, brutal, le changement de vie radicale que sa mère impose en quelque sorte à sa fille puisse être perçu comme une thérapie. Selon moi, partir n'est pas la solution. N'aimant pas ce principe, j'ai arrêté ma lecture a un moment donné, le livre n'étant pas du tout en adéquation avec mes propres convictions.

Je comprends qu'on puisse aimer ce genre de livre comme on pouvait, autrefois, aimer Barbara Cartland, auteur de romans à l'eau de rose qui étaient des succès mondiaux. Ce roman à l'eau de rose, habilement rebaptisé par l'éditeur "littérature feel-good" (un terme que Virginie Grimaldi d'ailleurs réfute) est selon moi sans saveur, sans style, sans âme, sans intérêt. Il est le reflet d'une partie de l'édition française d'aujourd'hui qui a laissé tomber la littérature pour des livres où triomphent les sentiments les plus mièvres. Où sont passées les neiges d'antan ? Il ne s'agit que d'un avis personnel, il n'engage que moi, et je me réjouis que des centaines de milliers de lectrices se passionnent pour ce type de texte. Quand on aime Maupassant ou Proust, il est difficile d'entrer dans l'univers de Virginie Grimaldi.

Mon premier livre de Virginie Grimaldi : je n'adhère pas.
L'histoire est racontée à tour de rôle par une mère et ses deux filles. L'écriture du personnage de Lily ne me plaît pas du tout (impression de lire une enfant de 7 ans) et l'histoire n'est pas crédible. Je n'ai pas fini le livre... Dommage car la 4ème de couverture donnait très envie.

Le manque d'inspiration concernant les titres déjà me gêne : pour le premier, un titre piqué à un film que j'adore, pour un livre superficiel, parfois vulgaire, le dernier emprunté à Apollinaire qui doit se retourner dans sa tombe... le succès est dû aux réseaux, d'après ce que j'ai compris, et je me sens un peu flouée en lisant ces livres. La littérature disparaît, malheureusement.

Mauvais

Je n'ai pas du tout apprécié ! Dommage l'histoire avait l'air sympa à la lecture de la 4ème de couverture.