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3,85

sur 317 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
♫Le despotisme expirera
La liberté triomphera
Ah ! Ça ira, ça ira, ça ira
Nous n'avons plus ni nobles ni prêtres
Ah ! Ça ira, ça ira, ça ira
L'égalité partout régnera
L'esclave autrichien le suivra
Ah ! Ça ira, ça ira, ça ira
Et leur infernale clique
Au diable s'envolera
Ah ! Ça ira, ça ira, ça ira
Les aristocrates à la lanterne !
Ah ! Ça ira, ça ira, ça ira
Les aristocrates on les pendra !♫
Chant des Sans-Culottes -1790-
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Nous expliquer le Pourquoi, le Comment
Justifier les Massacres, Violences, Débordements
Le refus d'un arbitraire
Plus de Vindicte populaire
Redingote Vs sans culotte
Sur la fin d'un siècle dit des Lumières
Grouazel & Locard, à la Lanterne enfin nous éclairent
Une Révolution s'est accomplie
La Liberté a un Prix
Angoulême- Fauve d'Or - 2020
Le sacrifice n'est pas Vain


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C'est avant tout la couverture qui m'a donnée envie de lire ce 1er tome d'une série consacrée à la Révolution Française. Il faut dire que ce visuel est d'une puissance graphique incroyable. Se laisser séduire par l'emballage a parfois du bon, « Liberté » est une vraie réussite, une très bonne B.D historique.

Le scénario est très intéressant et très bien mené. Locard et Grouazel font preuve d'ambition mais pas de prétention. Ils proposent un récit qui combine habilement Histoire collective et destinées individuelles. le ton n'est jamais professoral et pourtant on sent que les auteurs se sont énormément documentés pour proposer un récit très juste et très crédible.
Le dessin sert parfaitement le scénario. Comme le sujet traité, le dessin est dense, les cases fourmillent de détails. Les styles des deux dessinateurs se marient de façon très harmonieuse, il n'y a pas de ruptures brutales, le passage de l'un à l'autre est fluide.

Cette trilogie commence fort bien. « Liberté » est une B.D belle et passionnante. J'attends maintenant avec impatience la suite.
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Depuis quelque temps déjà, j'ai l'envie de vous présenter davantage de BD, de romans graphiques, que j'apprécie, sur mon blog. J'en lis de plus en plus par plaisir. Ce premier volume intitulé « Révolution Tome1 Liberté » qui formera, à terme, une trilogie monumentale de près de 1000 pages sur la Révolution française de 1789, est un indispensable à offrir pour les fêtes de noël et de fin d'année.

Paru chez Actes Sud, cette splendide BD de près de 328 pages est un pur régal pour les yeux, car les illustrations sont vraiment superbes, mais aussi pour l'esprit car vous avez là une somme que l'on lit en savourant les dialogues et les situations racontées ici avec une plume pleine de verve. Fauve d'or du meilleur album à Angoulême 2020 pour le festival international de la bande dessinée, on ne peut qu'être impressionné par la faculté que les deux créateurs de cette BD historique, Florent Grouazel et Younn Locard, ont eu à dépoussiérer cette page fondatrice de notre histoire à laquelle on se réfère tant.

Avant d'offrir les ouvrages pointus de Timothy Tackett, historien américain reconnu comme étant LE spécialiste de la Révolution Française, vous pouvez débuter par cette BD qui va vous remettre en mémoire les événements de ce cataclysme si fondateur. le cadre chronologique n'est pas choisi par hasard. Il s'étend de fin avril 1789 avec le massacre des habitants du faubourg Saint Antoine qui suit l'affaire Réveillon, jusqu'en octobre 1789 avec le vote de la loi martiale par les députés de l'Assemblée nationale constituante. On suit différents personnages qui proviennent des différentes classes sociales d'alors. C'est érudit sans être assommant et c'est vraiment le plaisir de lecture qui ressort de cette BD.

Il faut un sacré cran et beaucoup de talent pour réussir à synthétiser les événements de la Révolution Française sans renoncer à la rigueur historique de ce qui est raconté. Au début de chaque chapitre vous trouverez un petit texte qui vous expliquera de façon très pédagogique ce qui va être le contenu de ce dernier. La conclusion de ce premier tome avec les mots de Pierre Serna, professeur d'histoire de la Révolution française à l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne est un régal.

Bref, vous l'aurez compris c'est un coup de coeur total. Si vous avez des proches qui aiment l'histoire, la BD, nul doute que vous les comblerez avec ce magnifique objet. Je n'attend plus qu'une seule chose : la suite ! Je vous rappelle quelques éléments, il s'agit de la BD « Révolution Tome 1 Liberté » par les auteurs Grouazel et Locard et c'est paru aux éditions Actes Sud.


Lien : https://thedude524.com/2020/..
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Très belle Bande-dessinee méritant son prix au festival de la BD d'Angoulême 2020.

De l'émeute Réveillon (avril 1789) au vote de la Loi martiale (fin octobre 1789), en passant par la prise de la Bastille, la nuit du 4 août et le retour de la famille royale à Paris suite à la marche des Femmes vers Versailles, on suit les aventures du peuple parisien.
Ainsi que le film "un peuple et son roi" de Schoeller, les auteurs montrent comment un peuple devient révolutionnaire.

Suivi d'un article signé Pierre Serna très instructif :
"Au fond, une révolution n'est pas que la victoire d'un peuple, mais la victoire d'un peuple qui a su se montrer soit assez sûr de sa force, soit assez déterminé à employer la force pour que les représentants de l'ordre, soldats ou gardes, lèvent la crosse et passent du côté du peuple et obligent dès lors les autorités à composer avec de nouveaux interlocuteurs..."
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Comment naissent les révolutions ? le premier volet de la trilogie "Révolution" de Grouazel et Locard ("Révolution : 1 Liberté", chez Actes Sud) travaille cette question de manière magistrale. Cet album de bande dessinée détaille les premiers mois de la Révolution française, d'avril à octobre 1789, soit de l'Affaire Réveillon à la loi martiale décrétée par l'Assemblée nationale constituante, en passant notamment par le Serment du Jeu de paume ou les incendies des barrières de l'octroi.

On y suit des protagonistes inventés, comme des témoins de ces jours d'Histoire : une femme et un enfant misérables, des aristocrates modérés et un pamphlétaire contre-révolutionnaire, qui vont permettre de couvrir cette période dans toute sa complexité et dans toutes ses nuances.

Je m'y connais autant en dessin qu'en haltérophilie, mais je peux vous dire qu'il y a dans cet album ambitieux (plus de 300 planches) des portraits saisissants et des double-pages incroyablement précises et belles (comme pour figer des moments clés).

Les débats des États généraux, de l'Assemblée ou des salons ont bien sûr leur place, mais le peuple dans sa multitude, sa pluralité, occupe un rôle central. C'est une BD historique, mais pourtant elle résonne souvent avec notre actualité sociale ou politique.

En la lisant, j'ai beaucoup pensé au formidable roman d'Éric Vuillard, "14 juillet" (Actes Sud, 2016), qui était dans le même esprit, avec ce même souci du détail, ce même souffle et cette même résonance.
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Quel souffle, quelle densité ! Ce premier tome embrasse son sujet avec passion. On se perd un peu au départ devant tant de personnages, d'évènements simultanés, de lieux évoqués. Les textes sont très nombreux et la somme d'informations à intégrer progressivement n'est pas anodine. Et pourtant, pourtant, on se laisse happer peu à peu, au début grâce à l'un des "héros" que l'on suit alors qu'il débarque à Paris en juin 1789 pour rejoindre son frère, représentant à l'Assemblée. Puis peu à peu, à travers d'autres personnages. On navigue d'un quartier de Paris à l'autre : des clubs où se déroulent des débats politiques, aux salons des nobles incapables de comprendre ce qui se passe, en passant par les séances à l'assemblée et bien sûr la Bastille. On croise certains figures historiques mais elles ne sont pas le centre du récit. L'intérêt des auteurs pour le peuple de Paris est palpable. le travail documentaire qu'ils ont dû réalisé en amont est palpable tout le le long de l'histoire. Leur "gourmandise" pour ces évènements est visible aussi. On pense au Cri du peuple de Tardi, on pense à Hugo, et... je veux lire la suite !!
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Peut-être ma dernière lecture de 2022, mais quelle lecture ! "Révolution" du duo Grouazel et Locard est un bijou. Avec une grande virtuosité, les auteurs prennent à bras le corps un sujet complexe maintes fois traité : La Révolution Française. 1789-1799 : époque intense pour la France qui voit en quelques mois s'effondrer un système politique, économique et social vieux de plusieurs siècles. Les idées circulent, les événements se succèdent à un rythme effréné, la violence est omniprésente. Pas facile de rendre tout cela intelligible mais le défi est ici largement relevé.

Dans ce premier tome, le lecteur est plongé dans l'atmosphère insurrectionnelle qui entoure la convocation des Etats Généraux à Versailles par le Roi. Paris est alors le théâtre de d'événements qui vont tout changer... le récit est passionnant de bout en bout. Les grands noms qu'ont retenu les livres d'Histoire sont, bien sûr, présents (Necker, Mirabeau, Marat, Barnave,...) mais c'est par le prisme de la fiction que nous est racontée cette Révolution. La galerie de personnages inventée par les deux auteurs est vraiment intéressante (un député breton du Tiers Etat, un journaliste monarchiste, deux jeunes livrés à eux-mêmes...). Petite et grande Histoires se mêlent de façon harmonieuse et haletante.

Que dire du travail graphique qui est vraiment superbe ? "Révolution" est un plaisir de lecture à tous les niveaux. On apprend beaucoup de choses et on est admiratif du sens du détail des deux auteurs. Un beau et grand travail à découvrir d'urgence !
Lien : https://inthemoodfor.home.blog
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Peu de périodes historiques auront, comme la période révolutionnaire, mêlé en une si courte période le bouillonnement des idées neuves et la violence quasi obscène des hommes. L'impact, aussi, fut tout à fait extraordinaire puisque, encore aujourd'hui, l'héritage de cette décade demeure d'une grande actualité. Les idées révolutionnaires ont été érigées en principes constitutionnels à travers une devise : liberté, égalité, fraternité. le premier tome écrit par Grouazel et Locard est ainsi sous-titré du mot de liberté, dont la conquête constitue la condition sine qua non pour la fondation d'une société nouvelle, basée sur le respect des droits de l'individu en tant que tel. Premier tome, donc, puisque d'autres doivent suivre, d'une densité narrative et intellectuelle peu commune, Révolution prend le parti de montrer L Histoire à hauteur d'hommes. Oeuvre narrative avant d'être objet documentaire, la bande-dessinée colle littéralement, par son bouillonnement, à son sujet. Elle montre également comment une société se transforme, et mute, tel le corps politique qu'elle est.

L'année 1789, décrite dans ce premier tome, fut un véritable tourbillon politique et social. La chronologie, du moins les grandes lignes de celle-ci, est bien connue. Louis XVI convoque les États Généraux, lesquels se transforment en plaidoyer pour une vie digne pour le peuple ; dans l'assemblée constituante jaillissent les idées qui furent celles des Lumières durant tout ce siècle. Mais la Révolution ne fut pas qu'un affrontement d'idées conservatrices et progressistes. C'est un moment historique global qui est avant tout une histoire humaine, au sens physique du terme, décidée, parfois, par des comportements irrationnels, par des intérêts personnels, par des peurs infondées et par une culture commune profonde. La force première de cette bande-dessinée est de rendre, par son dessin, l'incroyable dynamisme et l'ardente vigueur de cette époque. Les couleurs sont vives, mais pas criardes, tandis que le trait rend admirablement les expressions des personnages. Si l'effort est marqué pour reconstituer le Paris et le Versailles de l'époque - on reconnaît sans peine certains lieux de ces deux villes -, c'est un autre monde qui nous est décrit visuellement. Certes le Paris de 1789 a peu à voir avec le Paris haussmannien ; surtout, c'est cette foule omniprésente, ce monde qui vit dehors, ces devantures anciennes, ce petit peuple qui, d'un seul coup, fait masse, qui impressionne et rend compte de l'altérité de ce monde par rapport au nôtre.

Ainsi, pris dans le tourbillon des événements, le lecteur se retrouve aux côtés des hommes et des femmes qui font L Histoire. Là aussi, c'est une des forces - car c'est un authentique parti-pris des auteurs - de la bande-dessinée que de se placer à hauteur d'hommes, et c'est en cela que Révolution est davantage une oeuvre narrative qu'un objet documentaire. Point de cartouches pour y trouver quelque référence documentaire, une quelconque date, une interprétation même succincte des évènements. Bien-sûr, les explications fournies, en fin d'album, par l'historien et universitaire Pierre Serna sont fort utiles pour éclairer précisément ce que l'on vient de lire. Ainsi, au fil des onze chapitres, il n'est pas donné la possibilité au lecteur de se situer dans un cadre temporel qu'a priori, il maîtrise. On reconnaît là les grandes dates : le début des États Généraux, l'armement du peuple parisien aux Invalides, la prise de la Bastille, la nuit du 4 août ... Tout s'enchaîne, tout se mêle, il est difficile d'y reprendre son souffle et d'y peser, sereinement, tous les aspects politiques, sociaux, humains. Révolution rend parfaitement l'ambiance générale de cette époque et, en un mot, le cadre mental.

Ce récit, à hauteur d'hommes, fait donc la part belle à ses personnages. C'est par eux que le lecteur vit et comprend les événements, et les auteurs ont pris soin de représenter une palette diversifiée de ce peuple français pour montrer comment la Révolution, précisément, a infiltré chaque pore de la société française d'alors. Autour d'une trinité principale s'agite un nombre un peu plus important de personnages secondaires, lesquels pourraient prendre davantage d'importance dans les tomes futurs. Louise est une jeune femme placée probablement très jeune auprès d'artisans parisiens. Sa place apparaît doublement précaire, de par sa position sociale et parce qu'elle est une femme. Renvoyée de son premier travail à la suite des événements de l'atelier Réveillon, elle est autant ballottée par la furie parisienne qu'elle est partie prenante de celle-ci. Abel de Kervélégan, lui, est un aristocrate breton qui embrasse les idées du Tiers-État. Son frère jumeau et bien réel historiquement, Augustin, est quant à lui député de ce même Tiers-État. En réalité, Kervélégan est un personnage double , symbole de ces aristocrates qui épousent les idées égalitaristes de la Révolution. Cependant, des tensions se font jour entre les deux frères, car l'un comme l'autre se retrouvent à la limite des cadres traditionnels de la société d'Ancien Régime que sont les ordres. Augustin reproche à Abel sa proximité sentimentale avec le peuple, avec l'idée sous-jacente que l'appartenance à un ordre est strictement clivante ; Abel, lui, porte la parole moqueuse du peuple, pour lequel Augustin ne sait et ne fait que parler. Les idées, aussi nobles soient-elles, n'apportent rien à manger. Enfin, Jérôme Laigret est un intrigant, qui tient une feuille outrageusement royaliste, le Lys ardent. Lui aussi se tient à la frontière entre les ordres. Homme du peuple, il fréquente les salons aristocratiques dont il partage les vues. Néanmoins, son extraction lui est régulièrement rappelée, soit pour lui imputer les échecs de ses protecteurs, soit pour le missionner dans les bas-fonds de Paris. Personnage éminemment antipathique - il fait croire à ses beaux-parents que sa femme et leur fille est morte, alors qu'il l'a faite interner à l'asile -, il montre que les lignes de fracture ne sont pas aussi nettes que ce que l'organisation en ordres pourrait laisser penser. Autour d'eux gravitent quantité d'autres personnages, qui conquièrent souvent, par l'éclat de leurs actions, la noblesse autrefois accordée aux guerriers valeureux. C'est Saint-Roch, nom d'emprunt d'un jeune homme énigmatique, aventurier, audacieux, fin bretteur et beau parleur, dont on peut cependant douter de l'identité et de la légitimité, ainsi que de l'authenticité du fait du désamour réciproque qui l'unit à la famille de Savournin (protectrice de Laigret). C'est Reine Audu, femme du peuple et cheffe des poissardes, femmes à poigne et à griffes qui soignent les hommes et les bousculent par leurs volontés fermes et incorruptibles. C'est la petite Marie, petite fille borgne qui ouvre le récit, et disparaît subitement dans les tréfonds de Paris. Elle est une enfant des rues, ce que le peuple parisien produit de plus vil, de plus fragile aussi, de plus débrouillard, enfin, pour survivre dans les souterrains. Ce sont encore le boucher Desnot, guillotineur avant l'heure du gouverneur de la Bastille, ou un certain fort des Halles, herculéen par la force et l'héroïsme des actes.

Un grand personnage est toutefois absent. C'est Louis XVI, le roi, dont on voit seulement les mains et le bas du ventre dans un carrosse doré. de ce grand corps politique, la tête est absente. le corps politique du royaume est l'une des grandes théories issues du Moyen Âge qui justifie ainsi l'ordre établi. Révolution donne à voir et à comprendre que les pieds, les jambes ou le ventre du royaume - soit les paysans, les artisans, les commerçants - ont aussi un esprit, et qu'ils décident de s'en servir. Car Révolution montre une société qui mute, se met à penser pour son propre intérêt - que l'on va appeler l'intérêt général - et non plus pour une caste très fermée. L'assemblée constituante en est un exemple frappant : des hommes de toutes conditions s'y réunissent pour débattre ensemble de ce qui fera d'eux une société, en dehors de ce qui, jusque là, les unissait : la royauté. Les idées naissent, s'affrontent et meurent ; les positions se prennent, se défendent et se durcissent, à l'image de Barnave qui, de brave député du Tiers-État, se met à réclamer le couvre-feu pour défendre à tout prix des progrès politiques qu'il sent menacés. On voit donc ce corps politique se débattre et, à se rapprocher de lui, on constate à quel point il est fragmenté entre les ordres, et profondément complexe. Les intérêts des uns et des autres, de tel ordre ou de tel autre, sont inextricablement emmêlés. Ce qui est marquant, c'est la convergence de ces intérêts - lesquels peuvent être très élevés comme très pragmatiques - qui aboutit à un évènement historique fondateur. Les causes longues, on les sait, c'est la maturation des idées progressistes politiques, économiques et sociales qui ont été débattues et défendues par les philosophes des Lumières. Les causes politiques, sont multiples : réforme fiscale à venir, expression des doléances du peuple, puis renvoi de Necker ... L'élément déclencheur, lui, est plus terre à terre : c'est la faim. C'est à cause d'elle que le peuple se révolte, cherche à contrôler les approvisionnements de la capitale, puis à se défendre, donc à s'armer (aussi par crainte d'une intervention armée extérieure). La peur, les rumeurs, la faim : voilà sur quoi se construit une révolte, qui devient une révolution. Grouazel et Locard font de nous, à travers cet album, des témoins d'une société qui mute. Surtout, la liberté conquise, une grande question demeure : qu'en faire ?
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Les premières pages nous transportent au coeur du faubourg saint Antoine, en avril 1789, lorsque le petit peuple envahit la manufacture du dénommé Réveillon, après que ce dernier ait déclaré que les salaires de ceux qu'il emploie sont trop élevés. le ton est donné, cette BD rend hommage au peuple des faubourgs qui sera l'acteur majeur de ces 10 années , dans ses soulèvements jusque dans ses silences ....
Très beaux dessins qui font revivre le Paris de 1789.
Belle découverte.
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«Liberté » est le premier volume d'une trilogie sur la Révolution Française. Les auteurs, Florent Grouazel et Younn Locard, nous livrent une incroyable fresque historique représentant les trois ordres (la noblesse, le clergé et le tiers-état) de l'époque et leur rôle dans l'insurrection la plus importante de notre pays. Entre violence, manipulation et quête de liberté, plongez dans un récit immersif sur la Révolution Française. Découvrez les cartes magnifiquement dessinées du Paris du XVIIIe siècle et des faits peu connus sur cette période pour le moins tumultueuse. Une bande dessinée grandiose, fourmillante de détails et très bien documentée. Un régal pour les amateurs d'histoire, de peinture classique et de révolte ! « La royauté est anéantie, la noblesse et le clergé ont disparu, le règne de l'égalité commence. » Robespierre
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