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J'ai adoré ce livre plein d'humanité, dont le héros est un anti héros : obèse, complexé, seul, mais très gentil en toutes circonstances. Il fait avec tout le temps, il ne se bat pas mais a une vraie conscience, ne subit pas non plus. C'est profond avec une écriture légère, très facile à lire. Il y a de l'humour. Bref, c'est parfait et je suis triste d'avoir refermé ce livre.
Lien : http://objectif-livre.over-b..
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Un très beau roman sur la dichotomie difficile entre les origines et la destination, entre volonté de perpétuer les traditions familiales et soif d'émancipation.
C'est une famille algérienne mais elle aurait pu être italienne ou portugaise tant le thème traité est propre aux familles d'immigrés.
Pour ma part une pépite.
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Chronique familiale d'une famille algérienne exilée à Nice, 3 enfants.
Mourad est notre narrateur et avec beaucoup d'humour et de tendresse il nous conte les histoires qui ont marqué sa famille, ses soeurs.
Traditions, religion, identité culturelles sont des thèmes chers à Faïza Guène avec toujours beaucoup d'humour!
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Ce livre est l'histoire de deux soeurs et un frère, Dounia, Mina et Mourad, de leur mère et de leur père, surnommé le padre. Précision liminaire importante parce que la quatrième de couverture insinue que le personnage principal est Mourad, ce qui est discutable. Dounia et le padre sont aussi importants.
Toujours en rapport avec cette présentation contestable (Faïza Guène a-t-il eu son mot à dire ?), une autre remarque est indispensable : ce livre est plein d'humour mais pas seulement. La tendresse est aussi une donnée essentielle de cet ouvrage dans la droite ligne des Ritals de Cavanna. Un simple coup d'oeil aux nombreuses citations relevées par les babéliotes vous permettra de vérifier par vous-mêmes. Et puis, même si le livre a près de 10 ans, les réflexions sur le voile, sur la double culture, sur « c'est quoi être intégré, c'est quoi être assimilé ? » sont posées avec intelligence, avec mesure.
Déformation professionnelle oblige, les passages où Mourad découvre les arcanes de son métier de professeur certifié dans un collège du 93 m'ont permis de me fendre la poire. J'ai moins apprécié certains personnages secondaires trop « cliché » : la bimbo de l'avion, le cousin gigolo ou le ministre bobo.
J'attendais gentiment la fin en redoutant de finir par m'ennuyer des aventures de cette famille et puis, la fin, mes amis. Splendide, puissante, inoubliable… Je le jure sur la tête de Sim, Oualaradime !
J'ai beaucoup d'affection pour ce récit parce qu'il est un hommage pudique à des gens qui ont décidé un jour de quitter leur pays pour gagner leur vie, ou pour étudier, ou par amour, ou par curiosité. Ils sont restés, ont eu des enfants, des petits-enfants qui ressemblent à certains de mes amis, à beaucoup de mes anciens élèves, à certains de mes anciens collègues..
Si la France est aussi belle, elle ne le doit pas seulement à ses racines judéo-chrétiennes mais à ses influences multiples, qui depuis toujours, l'ont façonnée. Que demain, peut-être, elle puisse être dirigée par un parti qui a toujours vomi l'altérité, continue d'alimenter mes cauchemars. Hors-sujet ? Non ! Je ne crois pas. Ou du moins j'assume complètement mon universalisme.
En tout cas, ce livre m'a rappelé les très beaux mots de Roman Kacew, dit Romain Gary, dit Emile Ajar : « « Je n'ai pas une goutte de sang français mais la France coule dans mes veines…» 
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Je voulais lire "Kiffe kiffe demain", le premier roman de Faïza Guène. Mais je suis tombé sur "Un homme, ça ne pleure pas". le héros du livre est l'unique fils d'un couple beur qui a eu aussi deux filles. le père est réservé et intelligent. Au contraire, la mère est expansive, surprotectrice, abusive; elle est la gardienne acharnée des traditions. La soeur aînée, Dounia, ne supportant pas la tutelle parentale, finit par rompre avec ses parents, alors que la cadette suit la voie traditionnelle. le garçon, lui, ménage comme il peut la chèvre et le chou. Il a pu faire de bonnes études pour devenir prof. Son père le charge de retrouver Dounia en vue de retrouvailles, car sa vie est en danger (il a eu un grave AVC).
L'écriture de Faiza Guène est efficace, avec souvent des clichés. Dans ce roman, on trouve de tout: une présentation (qui se révèle un peu ambigüe...) des mentalités maghrébines, beaucoup d'autodérision, mais aussi un tableau acidulé du système scolaire. Ce qui m'a surtout frappé, c'est une très vive critique de la laïcité à la française. Ce livre me semble un peu trop attrape-tout, ce n'est pas un chef d'oeuvre, mais c'est vif et facile agréable à lire.
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Oublions les clichés de Paris (bérets et baguettes) et voici un casting de personnages qui sont des citoyens français noirs et bruns multilingues et multiculturels qui voient leur pays et leurs histoires diasporiques, avec une combinaison gagnante d'affection, d'exaspération et de fierté. le roman est raconté par Mourad, qui décrit sa mère théâtrale, son père bourru mais aimant et ses soeurs Mina et Dounia avec chaleur et esprit. Lors d'un séminaire de formation d'enseignants, Mourad entend qu''être enseignant est une forme de deuil. Cela signifie dire adieu à votre passion pour la littérature et pleurer la perte de tout ce que l'on a appris à l'université.'

Les observations sur les faiblesses françaises contemporaines sont merveilleuses. Alors que la fratrie fait son chemin dans le monde, Mourad se retrouve rattrapé par la vie de son cousin Miloud, qui joue le beau play boy bronzé » de Liliane.

Le livre traite de manière assez plaisante de tout, du féminisme, des célébrités françaises, de la politique locale en passant par les clichés des films de flics parisiens : "qui brûlent tous les feux de circulation… en chemin, ils se souviennent d'appeler à la maison, pour vérifier que leurs fils (ou filles) sont bien rentrés de l'école et qu'il font leurs devoirs de sciences ».

C'est sympathique et divertissant,
on est, cependant bien loin, vraiment très loin... des grands romans...
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Un joli roman sur l'héritage familial. Mourad est né de parents algériens. Dans la fratrie , ils sont trois. Chacun à sa manière va tenter de réussir sa vie, soit en suivant le modèle familial pré établi, soit en bousculant les codes, soit en conjuguant les deux.
J'ai aimé ce roman par son humour , son absence de jugement aussi.
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Ce livre est accrocheur mais nullement racoleur. Son ton est juste et percutant, sa trame littéraire est bien ficelée même si sa construction n'est pas particulièrement originale. Sa lecture est entraînante. J'ai beaucoup apprécié les personnages du père et de la mère qui m'ont ô combien rappelé ceux de nombreux amis. Toute la truculence, la force et la faiblesse de la parentalité mais aussi de la filiation y sont fort bien décrites. Avec justesse, honnêteté et sincérité. Mais sans pathos et avec beaucoup d'humour.
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Faïza Guène a l'art de parler des autres avec humour et bienveillance.
Son roman respire, malgré tous les sujets sensibles qu'il soulève:
Difficultés d'intégration, avec la Mère qui accepte mal les traditions européennes, et qui se plaint continuellement de son rôle de femme à la maison, alors qu'elle souhaite que ses filles suivent le même chemin.
Difficultés d'accéder à la culture, pour le papa qui ne sait pas lire.
Difficultés d'aller de l'avant pour la fille aînée qui rêve de vivre à la capitale, de ne plus suivre les traditions.
Difficultés de communiquer pour le narrateur, ce fils timide devenant prof en banlieue parisienne.
C'est un roman facile à lire mais qui interroge, et qui amène le lecteur à réfléchir sur l'immigration, et, beaucoup plus largement, sur la force des traditions et les marques familiales que l'on porte en soi.
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Ce petit roman se lit assez bien. Proposez une immersion dans une famille traditionnelle musulmane qui doit vivre dans une nation laïque, est assez intéressante. Les espoirs du pays natal se retrouvent sur leur nouveau territoire où leurs enfants doivent apprendre à vivre avec deux cultures. Parfois, cela amène à des éclatements familials pour prendre de la liberté. La femme doit elle être un bien de marchandise que l'on doit marier et qui doit faire des enfants? Ne peut-elle espérer exister autrement? La pression est aussi là pour le garçon, le seul de la famille. Il doit trouver une femme qui vaut au moins autant que la mère. Il devient professeur tout en restant célibataire. Comment séduire une personne? Il n'est pas plus expérimenté qu'un adolescent. Puis le père est hospitalisé et l'équilibre de la famille est bousculé. Une plongée au coeur de la complexité des sentiments humains. Une situation qui peut parler à tout à chacun. Qui n'a jamais connu de souci de génération? de rupture dans la perception du monde et de l'avenir? Les peurs des adultes ne sont pas les craintes des enfants. Les liens qui se tissent avec les autres peut s'étendre à autre chose que l'entre soi. Une évolution qui remet en cause des constructions mentales qui peuvent ou doivent changer en accord avec la société. Qui voulons-nous être sans pour autant perdre son patrimoine de naissance et vivre dans son époque? A chacun de trouver une réponse à la fin de ce roman.
Lien : https://22h05ruedesdames.com..
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