Du haut de ses 79 ans, la grand-mère de Louis « est forte et elle fout la trouille, elle passe pas son temps à traîner au lit comme celle du petit Chaperon rouge ». Et bim ! pour la Mère-Grand qui se fait dorloter à coup de galettes, petits bots de beurre et visites chelous de loups.
On l'aura compris, madame Kaleshkov n'est pas une 'fragile', d'ailleurs elle a grandi en Sibérie... De fait, personne ne s'y frotte, et Louis n'est pas enchanté de devoir passer une semaine de vacances d'automne avec elle, au milieu des bois, sans télé ni internet.
Tiens, tiens : vieille dame effrayante + forêt + période d'Halloween. Et si cette histoire faisait peur, avec une sorcière et des sortilèges ?
Oui, hélas, c'est la tournure que prend l'intrigue, après avoir démarré sur les chapeaux de roue avec beaucoup d'humour, des formules 'choc', et une mamie rebelle bien sympathique, digne de figurer dans la galerie des 'Vieux Fourneaux'.
Petite histoire écolo-politique, hommage aux zadistes de NDDL ou d'ailleurs. Très bien mais... ce genre de roman jeunesse me laisse toujours dubitative : quel enfant sait à quoi se réfèrent la faucille et le marteau, par exemple ? Les clins d'oeil politiques ne peuvent être perçus que par les adultes, et l'intrigue est quand même ultra-simpliste donc finalement sans grand intérêt pour eux...
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Comme beaucoup d'enfants de 10 ans, Louis n'aime pas aller passer une semaine chez mémé. Elle pue, elle a mauvais caractère, elle cuisine mal des trucs zarbis, et elle vit dans une forêt où Internet ne retrouve pas son chemin.
Mais mémé kalachnikov (c'est son surnom), elle a un passé assez lourd. Louis le découvre peu à peu. Espionne russe chargée de fomenter une révolution en France ou sorcière capable de raviver les ombres de la terre et de ramener les animaux disparus... mémé kalachnikov a plus d'un tour dans son sac. Et quand cela ne suffit pas, elle va au turbin elle-même, armée d'un marteau et d'une faucille.
Voilà une chouette fable environnementale débridée et échevelée, capillo-tractée, surréaliste et drôlatique. Mais, mais, mais... manquant souvent de cohérence et d'homgénéité quand même. Mon aîné a aimé l'idée qu'une mémé ce n'est pas juste un vieux corps qui attend la mort. Sensible à l'environnement, il s'est (je pense) identifié à Louis alors que je restais dubitatif. On mettra cela sur le compte du fossé des générations...
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