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Louis, âgé de dix ans, doit se rendre chez sa grand-mère paternelle, septante-neuf ans, pendant les vacances de Toussaint mais il n'aime pas aller chez elle. Sa grand-mère, surnommée mémé Kalachnikov à cause de ses origines russes mais surtout à cause de la terreur qu'elle crée auprès des habitants, habite au milieu d'une forêt, tout près d'un ruisseau mais sans télévision, sans internet,… Louis s'ennuie chez elle. Cette fois-ci, mémé Kalachnikov, lui a préparé le vélo de son grand-père qu'il n'a jamais connu. Il est content sauf quand il s'aperçoit de l'état du vélo : rouille, pneus dégonflés, guidon plié et pas de vitesses ni de freins. Il le répare et part à travers bois sauf, qu'après la côte, il faut dévaler une énorme descente sans freins. le vélo cogne une énorme racine, le vélo s'envole et Louis est projeté dans les airs et atterrit dans les ronces puis, glisse dans une mare. Pleurnichant, il rentre à pied mais c'est là qu'il entend un bruit de moteur et se cache. Louis a sa fierté et ne veut pas qu'on le voit dans cet état. Il se cache et voit des hommes descendre d'un véhicule tout-terrain. Ils commencent à mettre des croix sur les arbres et disent qu'il faut abattre suffisamment d'arbres pour bâtir la route. Louis rentre à toute vitesse chez sa grand-mère et lui raconte l'incident. Mémé n'est pas contente et file chez le maire avec sa vieille voiture. Il lui apprend qu'on va construire une route plus directe pour faciliter l'accès des touristes aux sites préhistoriques. L'abattage va débuter dès le lendemain. Mais aucun arbre n'est coupé. le nouveau garde-champêtre vient prévenir Mémé que les croix des huit milles arbres ont disparu. Louis sait qu'il s'agit de l'oeuvre de sa grand-mère. La nuit suivante, il fait un cauchemar, il se réveille vers trois heures du matin et aperçoit sa grand-mère exerçant ne sorte de cérémonie avec des cendres, elle parle russe… Ça lui fait peur et il ne se rendort plus. le lendemain, c'est un déluge. Il pleut et aucun arbre n'est tronçonné. Par contre, suite à une fuite dans le toit du hangar, Louis découvre une petite valise dans laquelle sont entassées la boîte à outils et les archives de mémé. Il découvre ainsi un marteau et une faucille ainsi que des journaux du 16 mai 1967 qui titre : « Une espionne communiste démasquée à Paris » avec une photo et une légende « La sorcière rouge Elena Kaleshkov ».

J'ai passé un vrai bon moment de (re-)lecture avec ce roman. Je le trouve riche par ses thèmes, par son vocabulaire, par sa fantaisie, par sa poésie et par ses personnages très attachants. Certes, mémé Kalachnikov est une ourse mal léchée avec son entourage à l'exception de son petit-fils mais, elle a aussi un coeur tendre. Est-ce un hasard si elle appelle Louis, Loulou ? Non, je crois qu'elle fait partie de ces personnes qui aiment mais ne le disent pas forcément avec des mots mais avec des gestes d'affection. La beigne sur le crâne est plus un geste affectif qu'une marque de réprobation. Louis ne s'en plaint pas et d'ailleurs, l'auteur en joue comme une sorte de gimmick.
L'écologie traitée dans le livre est vraiment un sujet d'actualité et qui touche les jeunes. le tout agrémenté d'une dose de fantastique, d'humour, d'amour,… ne peut qu'enchanter les enfants.
Certaines références ne vont pas parler aux enfants comme le marteau et la faucille, symboles du communisme, la guerre du Vietnam, Ben Hur, l'art rupestre,… C'est pourquoi, je préconiserais une première lecture par l'enfant seul suivi d'un accompagnement par un adulte pour un complément d'explications. Ce livre est instructif tant pour les enfants que les parents car qui connaît les Magdaléniens ou le pélobate brun ?
Ce livre, même si son vocabulaire est assez développé, se lit facilement et l'histoire se comprend aisément. Pour moi, il est accessible à tous les enfants. Les nombreux dialogues, les chapitres courts, les illustrations rendent la lecture agréable et aisée.
Le fait d'utiliser des gros mots même s'ils ne sont pas toujours compris (cancrelats, gougnafier,…), la liberté de langage de la grand-mère qui choque les parents de Louis sont jouissifs et peuvent avoir un effet cathartique pour certains enfants.
J'ai particulièrement apprécié la façon de raconter cette histoire, je me suis complètement identifiée à ce petit garçon qui ne manque pas d'humour dans sa manière de penser ni de poésie (scie rose). La réflexion de l'enfant est bien distincte de celle de sa grand-mère. Il n'y a pas d'amalgame possible car il ne parle pas de la même manière.
Même si l'histoire peut paraître couler de source, je n'ai pas trouvé cela dérangeant. Car ce roman de jeunesse peut être perçu comme un « conte à la noix » comme dit l'auteur car le final, ils s'embrassent, des larmes coulent et ils veulent se revoir au plus vite ne serait-ce pas la version moderne, revue et corrigée de « ils se marièrent et eurent beaucoup d'enfants » ?
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Du haut de ses 79 ans, la grand-mère de Louis « est forte et elle fout la trouille, elle passe pas son temps à traîner au lit comme celle du petit Chaperon rouge ». Et bim ! pour la Mère-Grand qui se fait dorloter à coup de galettes, petits bots de beurre et visites chelous de loups.
On l'aura compris, madame Kaleshkov n'est pas une 'fragile', d'ailleurs elle a grandi en Sibérie... De fait, personne ne s'y frotte, et Louis n'est pas enchanté de devoir passer une semaine de vacances d'automne avec elle, au milieu des bois, sans télé ni internet.

Tiens, tiens : vieille dame effrayante + forêt + période d'Halloween. Et si cette histoire faisait peur, avec une sorcière et des sortilèges ?
Oui, hélas, c'est la tournure que prend l'intrigue, après avoir démarré sur les chapeaux de roue avec beaucoup d'humour, des formules 'choc', et une mamie rebelle bien sympathique, digne de figurer dans la galerie des 'Vieux Fourneaux'.

Petite histoire écolo-politique, hommage aux zadistes de NDDL ou d'ailleurs. Très bien mais... ce genre de roman jeunesse me laisse toujours dubitative : quel enfant sait à quoi se réfèrent la faucille et le marteau, par exemple ? Les clins d'oeil politiques ne peuvent être perçus que par les adultes, et l'intrigue est quand même ultra-simpliste donc finalement sans grand intérêt pour eux...
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Louis n'aime pas passer ses vacances chez sa mémé qui vit dans la forêt sans même une télévision !

Il va devoir y rester cette fois une semaine entière et il appréhende ce moment car même la nourriture est bizarre.

Mais cette fois son arrivée se fait en même temps qu'un projet de route qui entraînerait la destruction de la nature.

Mémé Kalachnikov ne compte pas se laisser faire et cette fois elle aura besoin de l'aide véritable de son petit-fils. Une occasion de mieux se connaître ?

Un roman qui permet à l'enfant de s'interroger sur le passé de sa famille. L'enfant a tendance a avoir une perception magique de ses proches. L'auteur semble nous inciter à developper ses capacités imaginaires.

L'aventure est bien menée et rythmée, elle offre au lecteur un moment d'évasion avec pour cadre une nature empreint de pouvoirs.

A découvrir !

Lien : http://www.nouveautes-jeunes..
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Un livre de Guillaume Guéraud cela dépote souvent.
Avec un tel titre on s'attend à une histoire trépidante... Et elle l'est.
Louis va passer des vacances bien étranges chez cette grand-mère, sorte de pasionaria en jupon. Ancienne communiste, écolo de nature et surtout solitaire à tout crin.
Avec elle pas de problème, le langage est direct.
"Le mot "cul" a froissé les oreilles de mes parents.
- Louis n'a que dix ans .... a rappelé ma mère.
- Et alors ? il a quand même un cul ! Vous ne voulez pas que je lui parle franchement ? Vous préférez que la télé le gave de mensonges et de publicités"
Je me suis régalée de toute la première partie du roman. Les expressions, les dialogues et la personnalité de mémé Kalachnikov donnent un ton peu habituel dans la littérature jeunesse. Après on tombe dans un thème souvent vu, la protection de la nature. L'auteur y ajoute une touche de fantastique qui m'a fait du coup moins croire à cette mémé que je trouvais géniale.
Une bonne histoire qui donne la pêche !!!
Louis et sa grand-mère j'espère les retrouver dans une autre aventure.


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Avant toute chose, je tiens à remercier Babelio pour l'opération Masse Critique ainsi que les éditions le Rouergue pour l'envoi de ce livre (et du petit mot qui allait avec ♥).
Bien entendu, cette critique a été rédigée en toute objectivité.

On aimerait tous avoir une grand-mère aussi rock n'roll que celle de Louis. Une grand-mère qui ne se laisse pas marcher sur les pieds, n'hésite pas à dire ce qu'elle pense, apprend des gros mots à son petit fils au lieu de le sermonner... Oui, bon, à condition d'avoir aussi un faible pour les maisons isolées au fond des bois, les soupes d'orties et de préférer la lecture à la télé. C'est mon cas, mais pas celui de Louis, bien ennuyé lorsque ses parents décident de l'envoyer durant une semaine chez cette vieille dame fantasque dont l'esprit n'a rien perdu de sa jeunesse, ni de son côté révolutionnaire... le séjour était donc plutôt mal barré, jusqu'à ce que des promoteurs décident de raser la forêt pour construire une route, provoquant ainsi l'ire de mémé Kalachnikov! Il est temps pour elle de reprendre les armes, et de montrer de quel bois elle se chauffe...

... Par où commencer? Probablement par la première chose qui saute aux yeux, à savoir l'humour décapant, omniprésent dès le départ, et qui m'a arraché quelques fous rires, provoquant l'incrédulité de mon conjoint à côté. Alors certes, le ton du récit devient de plus en plus sérieux au fur et à mesure, mais ne perd jamais ce petit côté délicieusement acide propre au caractère d'Elena.
Un récit dont le fond se veut moins léger que la forme, donc. Cette histoire de projet routier à court-circuiter sera, comme on pouvait s'y attendre, l'occasion pour Louis et sa grand-mère de se rapprocher, d'apprendre se comprendre, à se connaître et à se faire confiance, sur fond de leçon écologique somme toute discrète. C'est là le tour de force de Ma grand-mère est une terreur: délivrer ses messages sans en faire des caisses ni prendre son jeune lectorat pour des buses. Pas de bourrage de crâne, le récit reste divertissant et prend position sans pour autant inciter les jeunes à faire pareil.
( )

Les idées sont donc délivrées de manière plutôt subtile et intelligente, tandis que le ton employé, lui, se veut simple et accessible pour les plus jeunes, avec l'emploi ici et là de quelques mots plus compliqués dans la bouche des personnages adultes. Bref, c'est très jeunesse mais en toute logique parfaitement adapté au lectorat visé. Pas de quoi rebuter les adultes curieux, surtout qu'il faut le redire, c'est très drôle.

Quant aux illustrations, elles sont plutôt sympathiques, avec un trait efficace et, là encore, une petite subtilité... Il s'agit toujours du même décor, et pourtant toujours différent! Et observez bien la maison sur les premières pages de chapitre...

Bref, Ma grand-mère est une terreur est un coup de coeur absolu, conte moderne désopilant et feel-good à recommander aux petits comme aux plus grands.
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Un texte très drôle avec une grand-mère qui fait penser au capitaine Haddock et à ses célèbres insultes car elle râle en permanence et invective tout le monde et même son petit fils qu'elle adore pourtant.
Les thèmes de la sauvegarde de la nature et de la relation grand-mère / petit-fils vont plaire aux enfants.
Les potions magiques de la grand-mère sont vraiment bien trouvées.
Roman sympa.
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Joli plaisir de lecture pour ce petit roman.
J'aime beaucoup Guillaume Guéraud, mais je ne mettrais jamais un de ses romans entre les mains des enfants sans l'avoir lu avant ! Et je les aborde toujours avec un brin d'appréhension : est-ce que ça va être violent, voire trop violent pour moi (mon seuil est assez bas il est vrai !)
Et surprise, ici, il s'agit vraiment d'un roman pour enfants, et même si le langage n'est pas toujours parfaitement châtié, il peut être mis entre toutes les mains.
Un (gros) zeste de fantastique, un bon peu d'écologie, une relation familiale qui va évoluer, de l'aventure, du suspens, et des dessins amusants.
Plus la plume de Guillaume Guéraud, tout ce qu'il faut pour passer un bon (quoique bref) moment.
Sans compter que tout cela se déroule en Dordogne, près de Lascaux, et ça a son importance.

Peut-être peut-on espérer d'autres aventures de Mémé Kalachnikov ?
Lien : https://livresjeunessejangel..
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Mémé kalachnikov, voilà comment est surnommée la grand-mère de Louis. Une grand-mère vivant au fond des bois, qui n'a pas sa langue dans sa poche, n'hésite pas à braconner et ressemble à une sorcière. Louis déteste aller chez elle, alors quand ses parents lui annonce qu'il va y passer les vacances de la Toussaint, il panique ! Pas de télé ni d'internet, des gâteaux aux noisettes plein de morceaux de coquilles sur lesquels on se casse les dents, des nuits sans dormir à cause du craquement des branches autour de la maison, des araignées au plafond de la chambre et des ronflements de mémé, le programme n'a rien d'alléchant. Tom y va donc à reculons, persuadé qu'il va s'ennuyer à mourir. Ce qu'il ne sait pas encore, c'est que la construction annoncée d'une route devant traverser la forêt va faire de sa semaine de vacances une aventure trépidante. Parce que cette route, mémé n'en veut pas. Et elle est bien décidée à tout faire pour que personne ne coupe le moindre tronc d'arbre…

Même quand il s'adresse aux plus jeunes, Guillaume Guéraud cultive cette impertinence qui le caractérise et que j'aime tant. Sa mémé kalachnikov dépote, c'est le moins que l'on puisse dire. Et le petit Tom n'est pas en reste avec ses remarques aussi drôles que pertinentes. Exemple : « La chicorée, quelle horreur, j'avais oublié que ce truc existait. C'est un jus obtenu à partir de la racine d'une endive au jambon, si je me souviens bien, et ça remplace le café pour les gens énervés. Mais ça remplacera jamais mon bol de corn-flakes ».

Une écriture à la première personne très orale, bourrée d'humour, saupoudrée l'air de rien de quelques prises de position écolos et politiques (la faucille et le marteau sur la couverture ne sont pas là par hasard). Si vous ajoutez les péripéties enlevées, la pointe de fantastique, les personnages secondaires bien campés et les illustrations particulièrement parlantes de Gaspard Sumeire, vous obtenez un mélange détonnant qui plaira aux amateurs de récits rigolos et irrévérencieux.

Lien : http://litterature-a-blog.bl..
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Comme beaucoup d'enfants de 10 ans, Louis n'aime pas aller passer une semaine chez mémé. Elle pue, elle a mauvais caractère, elle cuisine mal des trucs zarbis, et elle vit dans une forêt où Internet ne retrouve pas son chemin.

Mais mémé kalachnikov (c'est son surnom), elle a un passé assez lourd. Louis le découvre peu à peu. Espionne russe chargée de fomenter une révolution en France ou sorcière capable de raviver les ombres de la terre et de ramener les animaux disparus... mémé kalachnikov a plus d'un tour dans son sac. Et quand cela ne suffit pas, elle va au turbin elle-même, armée d'un marteau et d'une faucille.

Voilà une chouette fable environnementale débridée et échevelée, capillo-tractée, surréaliste et drôlatique. Mais, mais, mais... manquant souvent de cohérence et d'homgénéité quand même. Mon aîné a aimé l'idée qu'une mémé ce n'est pas juste un vieux corps qui attend la mort. Sensible à l'environnement, il s'est (je pense) identifié à Louis alors que je restais dubitatif. On mettra cela sur le compte du fossé des générations...
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La grand-mère de Louis habite une petite maison perdue dans une forêt de Dordogne. Elle y mène une vie simple et rustique, au grand désespoir de son petit-fils qui a un peu de mal à se voir priver de télévision lors de ses vacances sur place. Mais cette année, son séjour sur place va s'avérer plus sportif, plus mystérieux et beaucoup plus animé que les autres fois.
Les liens entre Louis et sa terrible mémé vont se resserrer.

Quel plaisir de lire ce petit roman pour jeune lecteur. Mémé Kalachnikov est une grand-mère comme on souhaiterait tous en avoir, sauf lorsque distribue des taloches.

C'est drôle, bien écrit, avec une part de magie et de mystère, de quoi passer un très bon moment de lecture.
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