Ovalon, tome 1 : La Soule

Clairement une BD destinée à un public jeune. le dessin est hyper simple, idem pour la mise en couleur. le propos est aussi assez orienté "très jeune public", avec un univers mélangeant sport et féérie.

On démarre à notre époque sur l'île d'Ovalon, dans un collège qui ressemble à tous les collèges anglais, avec uniforme et jeunesse fougueuse contrôlée par le personnel enseignant. Suite à un match de rugby dans les couloirs, les élèves écopent d'une punition... et pour être à même de pouvoir rédiger leur dissertation, ils se voient raconter l'histoire de William Webb Ellis, qui inventa le rugby et dont les élèves ont failli renverser le trophée en jouant.

Le côté piquant et intéressant, et surtout inexploité à ce stade de l'histoire (tome 1), est que William Ellis a réellement existé et est effectivement l'inventeur (posthume comme nous l'apprend une postface qui aurait dû être une préface) du rugby.

William arrive donc pour les vacances sur l'île d'Ovalon et retrouve ses camarades pour jouer au ballon... Mais ils ne sont que 4... dont une ... fille ! Aïe, aïe, aïe. Bien sûr, ils ont l'âge des bêtises commises par désobéissance et terminent dans la forêt interdite. Ils y rencontrent des êtres fées qui capturent deux d'entre eux. le deal pour les libérer est une confrontation. le jeu: la soule. Ce vieux jeu médiéval (comme nous l'apprend la postface) est très répandu avec de nombreuses variantes régionales. C'est très courant, on pense à d'autres jeux comme la crosse, le jeu de paume, etc.

La BD met très longtemps à démarrer. On est à la page 28 quand les enfants assistent au match des êtres fées qui précèdent leur capture. Arriver aussi tard dans le vif de l'action m'a semblé tout à fait dommage. Ensuite tout arrive de manière assez inopinée et abrupte. Dommage de nouveau.

On sent de vrais amoureux du ballon ovale derrière cette BD. L'idée de cette île d'Ovalon, des êtres fées dirigés par Pug (forme détournée de Puck, personnage de la pièce Songe d'une Nuit d'Eté), le mélange réel/féérie, c'est chouette. C'est juste que la passion est difficile à transmettre, dirait-on. A suivre quand même pour voir si le tome 2 monte en puissance avec la confrontation entre les élèves (dont William Ellis) et les êtres fées.

Une bd sympa pour les enfants, autour du sport et notamment du rugby. Une histoire de ce sport à la sauce magie.