"Partir, partir loin, le plus loin possible, pour ne plus y revenir ni s'en souvenir. Effacer les espaces qui nous interpellent, les traces et l'odeur des mains qui nous ont touchés, les silhouettes ayant frôlé nos corps, les regards qui ont croisé nos yeux, le rythme chaloupé des berceuses maternelles ayant chatouillé notre sensibilité d'enfant, les ondes positives d'un bol d'air, par une soirée d'été, autour d'un thé familial."
Je ne me souviens que de ma terre lointaine,
couleur d’ocre
et de vert tolérant
Et dans le vent d’une nostalgie déjà nappée d’ombres
dans les ultimes éclats des rêves qui se perdent
en cris en douleurs
les souvenirs gomment peu à peu le fil tordu de l’horizon
et le bleu terreux des collines
creuse la dentelle mauve des montagnes…