AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782702410561
Le Masque (31/10/1985)
2.56/5   8 notes
Résumé :
Si le concierge du 61 n'avait pas eu la curiosité de faire un puzzle avec les morceaux d'une lettre ramassée dans ses poubelles, la petite dame du 4e se serait sans doute rabibochée avec le jeune italien du 5e. Le vieux monsieur du rez-de-chaussée aurait continué à récupérer tous les chiens du quartier. Le gros marbrier n'aurait pas cessé de se soûler et de gueuler auprès le vieux monsieur. Personne n'aurait songé à faire de chantage.
Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten
Que lire après Le vieux monsieur aux chiensVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Sous la couverture jaune orangée des Masques de l'époque, voici un polar pas désagréable du tout de Michel Guibert.
Le récit se situe dans ce Paris des années 70, en ce temps où les concierges occupaient leurs loges minuscules dans les immeubles parisiens.
L' atmosphère y sent l'odeur des cuisines mitonnées dans les logements bons marchés de l'époque.
L'auteur nous plonge dans une enquête plutôt classique, avec un détective privé et le commissaire du quartier de la rue de la Roquette.
... Et même si ce prix du Roman d' Aventures 1980 n'est pas le polar du siècle, il m'a fait passer un bon moment de lecture avec cet indéfinissable bouquet de nostalgie.
Commenter  J’apprécie          362
"La marquise rentra à 5 heures". Et chacun de corriger. Non, elle est sortie à 5 heures, la marquise, pas rentrée. C'est parce qu'il ne s'agit pas d'une vraie marquise.
Marie-Agnès Chavignol de Saint-Silvère, comme elle l'a expliqué à madame Belot, la concierge est bien fille de marquis mais pas femme de marquis, alors elle ne peut pas porter ce titre;
C'est sans importance pour madame Belot : avoir une marquise dans l'immeuble la classe par rapport à ses collègues concierges de ce quartier populaire.
Marie Agnès a abandonné le XVI ème et Neuilly, sa famille et son mari pour s'installer dans l'Est de Paris, dans ces quartiers où il y a encore beaucoup d'artisans : il y a même un marbrier dans la cour.
Elle a l'air heureuse de vivre et pourtant en cette belle fin de matinée, la voila écrasée dans la cour de son immeuble. Suicide ? Meurtre ? L'accident paraît impossible...
Des coupables ? Son amant, le gentil serveur italien ? Elle vient de rompre avec lui : ces cours d'immeubles sont bien sonores, plusieurs voisins l'ont entendue.
Son futur ex-mari ? Il joue les abandonnés éploré mais il pourrait être pressé de divorcer pour épouser sa maitresse assistante...La maitresse ? C'est une "amie" de Marie Agnès et elle vit justement dans le même immeuble...Ou n'importe lequel des voisins, on ne sait pas...
Mais voila que le vieux monsieur aux chiens est tué à son tour...On l'appréciait dans le quartier : il organisait une sorte de centre aéré pour chiens. Les maîtres qui travaillaient, qui partaient en vacances, étaient contents de pouvoir compter sur lui...
Un livre qui ne révolutionne certes pas le roman policier mais qui reste amusant à lire; Je crois qu'il va rester dans un fond de bibli. et qu'il n'ira pas à la ressourcerie cette fois encore...
Commenter  J’apprécie          51
Petit polar sans grande envergure, ça se lit vite et facilement. L'enquête manque de ressort et de suspense, même si on se demande qui est l'assassin, la fin arrive vite et on peut deviner le coupable parmi des suspects trop évidents pour moi. Les personnages sont peu développés, donc une lecture en demi-teinte mais qui fait le job de me divertir entre 2 lectures plus complexes.
Commenter  J’apprécie          10

Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
- Elle vous faisait ses confidences ?
Elle sourit et le considéra avec une espèce de commisération amusée, comme elle se serait moquée de la naïveté d'un enfant :
- Vous n'avez pas idée de la conversation des femmes entre elles : elles racontent tout. Marie-Agnès n'échappait pas à la règle. Moi non plus d'ailleurs...Tenez, ces derniers temps, elle était dans un état d'excitation extraordinaire parce qu'un type, pas mal du tout, la suivait partout dans la rue. Elle me téléphonait, le soir pour me demander de boire un verre avec elle et elle me racontait : " Il m'a suivie dans les grands magasins, il m'a attendue pendant une heure devant chez le coiffeur, je l'ai semé en allant chez les Machins, mais il m'attendait ce soir devant la maison... il y est peut-être encore...Tu veux qu'on aille voir."
Je crois que, sans l'avouer, elle était un peu amoureuse...
Commenter  J’apprécie          120
Il y avait, debout devant le comptoir, un petit troupeau de ménagères qui, entre le retour du marché d'Alligre et le moment de déjeuner, s'octroyait le plaisir d'un petit blanc avec les copines ; à leurs pieds s'amoncelaient les cabas où elles avaient fait le plein de melons, de salade fraîche, de fruits juteux ; une odeur maraîchère rivalisait, dans le bistrot, avec celle du pastis et du tabac dont la fumée stagnait en grandes nappes bleues, et Jeannot passait et repassait ses peilles sur le zinc qui luisait, au soleil, comme un sou neuf.
Commenter  J’apprécie          150
Me Thuillier, l'avocat de Mme de Saint-Silvère pour son action en divorce, Me Thuillier avait une tête Louis XIII. C'est ce que nota, immédiatement, Dikran Séférian. Le commissaire, disciple convaincu de Lavater, pratiquait la physiognomonie d'une façon systématique. Mais, au lieu de rechercher dans les traits de ses semblables une ressemblance avec ceux d'un chat, d'un chien, d'une chouette ou d'un chacal, il les rattachait invariablement à une époque et en tirait les conclusions qui s'imposaient. Avoir une "tête antique" était un signe de rectitude morale et de simplicité de mœurs - il devait penser à Caton - " Une tête du XVIIIe siècle " dénotait un raffinement certain et une propension à la jouissance - comme si ledit siècle se résumait à la Régence. Il n'était pas bon d'avoir une " tête du Moyen-âge " ; elle évoquait l'air souffreteux et sournois des paysans de Bruegel. On avait une " tête du XIXe " quand on possédait une mine bourgeoisement satisfaite...La " tête Louis XIII " était une tête sympathique : elle signifiait courage, intelligence, panache. Séférian pensait à d'Artagnan. Car Me Thuillier, avec ses cheveux mi-longs, coiffés avec le plus grand soin, sa moustache et sa barbe en pointe, avait une tête de mousquetaire.
Commenter  J’apprécie          50
Servet était un lecteur assidu d'Historia, et il ne manquait pas une émission d'Alain Decaux à la télè...
- Il y a peut-être une explication, risqua-t-il timidement. C'est peut-être comme l'assassinat du duc de Bourbon...
- Le duc de Bourbon ?...
- En 1830, on a retrouvé le duc de Bourbon pendu à l'espagnolette de la fenêtre de sa chambre, au château de Saint-Leu. La porte était fermée de l'intérieur et on est quasi certain que c'est sa maîtresse, la baronne de Feuchères, qui l'a assassiné : elle aurait maquillé le crime en suicide et serait ressortie de la chambre en tirant la targette à l'aide d'un lacet. Ce n'est pas compliqué : tu plies une ficelle en deux de manière à former un anneau que tu passes au bouton du verrou, tu ressors de la pièce en gardant les deux extrémités de la ficelle. Une fois la porte fermée, tu n'as plus qu'à tirer sur ta ficelle pour manœuvrer le verrou puis tu lâches un des bouts pour récupérer le lacet. Le tour est joué : la porte est verrouillée de l'intérieur.
Commenter  J’apprécie          50
La marquise rentra à cinq heures. Du matin. Un peu grise peut-être, mais d'une humeur exquise. Elle s'appelait Marie-Agnès de Saint-Silvère et elle n'était pas marquise. Mais sa mère l'était, car son père était marquis. Ce qui fait que Mme Belot, la concierge, considérant comme une injustice que le titre ne revint pas à la progéniture, avait, dès le premier jour, baptisé Marie-Agnès "la marquise". L'intéressée avait bien un peu protesté ; elle avait expliqué pendant un quart d'heure à la bonne femme les origines de la loi salique. Tout ça n'avait fait que renforcer l'autre dans ses convictions M.L.F. et elle avait, dès le lendemain, à l'heure des poubelles, expliqué à Augusta, sa collègue portugaise du 63 que "si Mme de Saint-Silvère n'était pas marquise c'était, positivement, uniquement à cause de la loi sadique, qu'il n'y en avait que pour les hommes dans ce bas monde et qu'il fallait que ça change".
(incipit).
Commenter  J’apprécie          50

autres livres classés : immeubleVoir plus
Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten


Lecteurs (19) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2873 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}