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EAN : 978B0000DOKD5
J'Ai Lu/Poche/ (30/11/-1)
4.67/5   3 notes
Résumé :
En dépit de son écrasante supériorité aérienne et terrestre, l'armée allemande victorieuse se voit stoppée soudain à quelques kilomètres des plages de la mer du Nord, impuissante à empêcher le rembarquement de 350 000 hommes qu'elle estimait à sa merci : c'est cela, le miracle de Dunkerque. Mais ce miracle ne fut accompli qu'au prix de combats acharnés livrés par une armée française que l'on croyait en déroute. Au premier rang de ceux qui se sacrifièrent pour assur... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Marine-Dunkerque, en immortalisant le combat de nos marins du 10 mai au 4 juin 1940, décrit le lent martyre du port anéanti par les bombardiers allemands, les souffrances des civils ou des réfugiés et les luttes retardatrices de la Marine Nationale. Panégyrique qui occulte nos soldats, nos aviateurs, les anglais et laisse les allemands dans l'ombre (menaçante).

Ce n'est donc pas l'histoire de « l'opération Dynamo », mais les histoires des co-équipiers du Commandant Maurice GUIERRE durant ces trois semaines de guerre éclair qui permirent finalement d'évacuer 350 000 hommes vers le Royaume Uni. de simples histoires d'hommes, que le feu de l'action et l'exemple de leurs officiers ont mené courageusement vers leur destin, et dont la mémoire reste vivante dans le coeur des français grâce à ces pages d'hommages.

Publié en 1942, époque où « les amiraux occupaient la zone libre » et où les cicatrices de Mers-El-Kébir n'étaient pas cicatrisées, cet ouvrage en se concentrant sur des faits attestés par des témoignages recueillis par l'auteur, est d'une grande objectivité et reste un irremplaçable témoignage. Un livre d'histoire-bataille incontournable en ce quatre-vingtième anniversaire de la bataille de Dunkerque.
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Le CDT Maurice Guierre, également l'auteur de "bataille de l'Atlantique - la victoire des convois", raconte dans ce nouveau volume comment l'armée française que l'on croyait en déroute permit le ré-embarquement de 350 000 hommes des armées alliées sur les plages de Dunkerque malgré une poussée terrible de l'armée allemande.
En dépit de son écrasante supériorité terrestre et aérienne l'armée allemande fut incapable d'empêcher cette gigantesque opération de sauvetage qui est ici racontée, minute après minute, dans un livre haletant.
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Un beau livre qui est une succession de récits sur la bravoure des marins français qui protégèrent la ville et le port de Dunkerque, repoussant ainsi de plusieurs jours l'entrée des allemand dans la ville permettant ainsi l'évacuation du contingent britannique.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Le commandant de la Monique Camille, un capitaine au long cours qui s'y connaissait en hommes, avait particulièrement remarqué la bravoure de son matelot canonnier Bazin, dont il avait fait son inaître d'hôtel.

On cumule, sur ces petits bateaux, et il était agréable à l'officier que cet homme fût aussi capable de servir une bande de mitrailleuse à un avion ennemi qu'une côtelette à son chef. Quelque intimité s'était établie entre eux, dès le début.

— D'où es-tu, Bazîn ?
— D'Etampes, commandant.
— Qu'y faisais-tu ?
— J'étais charron... bon métier...
— Marié ?
— Oui, commandant ; j'ai deux enfants ; d'ailleurs, si vous me le permettiez, je vous montrerais leur photographie.
— Bien sûr, montre-moi ça.
Et Mariotti de se pencher sur les images chéries :
— Comme ils sont beaux, tes gosses, mon petit !

Mais soudain : « Alerte ! » Vingt bombardiers attaqualent...
Aussitôt à son poste, le doigt sur la gâchette de sa mitrailleuse, le matelot Bazin tira avec une étonnante précision et s'appliqua d'autant mieux et avec d'autant plus de tranquille sang-foid, que se prolongeaient en sa mémoire ces mots : « Comme ils sont beaux, tes gosses... »

De ce jour-Ià, l’attachement du marin à son commandant fut sans limite. Tant il est vrai que commander, c'est d'abord gagner les cœurs.

Seulement, que pouvait faire un canonnier breveté à bord d'un pauvre petit bateau qui n'avait pour tout armement qu'une mitrailleuse 8 mm et un fusil-mitrailleur ? tous se disputaient l'honneur de servir ces armes, avec l'espoir de descendre un avion.

Or, dans la nuit du 22 au 23 mai, la quatrième que, sans arrêt, la Monique Camille passait à patrouiller aux abords de Dunkerque en flammes, une violente explosion incita le commandant à mettre en avant toute pour explorer le chenal ouest.

Là venait d'être torpillé le contre-torpilleur Jaguar.

Malgré la gîte du bâtiment qui menaçait de chavirer, la Monique Camille accosta pour embarquer les rescapés.

Quand du glorieux bateau échoué à Malo on débarqua les armes portatives, une mitrailleuse Hotchkiss et deux fusils-mitrailleurs échurent en héritage à la Monique Camille.

— A quelque chose, malheur est bon, commandant, dit Bazin entre le fromage et les biscuits secs ; on va pouvoir en descendre avec tout cet arsenal !
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Les équipages de ces bateaux ? des «durs», s'il en fut jamais, de rudes pêcheurs boulonnais ou flamands qui connaissent les bancs comme le fond de leur poche, se jouent de la mer et voient à travers la brume ; des hommes costauds, à la figure haute en couleurs, à la crinière embroussaillée ; la tête chaude mais le cœur généreux ; parmi eux, quelques artisans, vite assimilés, quelques citadins, vite amarinés.

Bien sûr, ces gars-là n'avaient pas l'attitude militaire des équipages de l'active : leur col bleu (ils n'en avaient qu'un) ils le réservaient pour les inspections et les sorties à terre (gare aux patrouilles !) A bord, ils étaient vètus comme des gueux de la mer, et les barbes de huit jours donnaient aux plus raffinés visage de forban.

Il s'agissait bien de toilette quand ils bourlinguaient dans le Pas-de-Calais et dans la mer du Nord, à l'affût du sous-marin, ou quand ils draguaient les chenaux truffés de mines.

Alors le pont était balayé par la houle, la passerelle transformée en grotte polaire par un froid qui, cet hiver-là, refoula le mercure jusqu'au fond des thermomètres, à des tas de degrés en-dessous de je ne sais quel zéro. A terre ils allaient le plus souvent au bistrot... vieille habitude, inhérente au métier : combien, parmi les buveurs d'eau, se sont fait rincer la gueule par la mer ?

Même pendant les bombardements, ces gars allaient se réconforter dans des débits au nom pittoresque ou prestigieux : « A l'abri de la tempête, A mon sourire. Aux fusiliers-marins. Au cap Horn », dans lesquels régnait une odeur qui tenait de la saumure et du schiedam, et qu'éclairait souvent un joli sourire.

Le patron se hâtait de servir avant de faire descendre tout le monde dans les caves ; la patronne avait des tendresses de mère ; quant à sa fille, elle entretenait la petite fleur bleue qui est au cœur de tout marin.

L'Histoire saura-t-elle jamais le nom de cette gamine de seize ans qui, malgré les bombes, se rendait chaque matin au débit paternel à moitié démoli ? Comme on lui représentait le danger couru : « Et qui donc servirait les marins ? » Ils en avaient besoin, les pauvres bougres !

Les commandants des patrouilleurs, officiers de réserve provenant généralement de la marine marchande, fermaient les yeux sur certains écarts, sachant qu'au moment du coup dur, ils retrouveraient leurs hommes « gonflés à bloc ».
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Cette plage qui pendant de longs mois, est restée totalement déserte, râpée par le vent, rongée par la houle, voici que son sable disparu sous l'amas des camions renversés, du matériel abandonné déchiqueté par les obus.
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