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EAN : 9782246304517
258 pages
Grasset (07/09/1983)
3.71/5   14 notes
Résumé :
La province française. Paris, l'Algérie, Saïgon, Téhéran, New York... Le Train du soir a traversé les jours, les nuits et le monde...

Mariages, divorces, excitations du journalisme, violences du sport, folies du cinéma, rêves de la littérature, nuits blanches d'éclats de rire, d'alcool et d'anxiété, guerres...

Celle de. 39-45 qui marque au fer des enfances jusqu'alors merveilleuses, celles de la décolonisation qui secouent et tétanisen... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
« le train du soir » traverse le temps et l'espace. Faut-il embarquer et, à la cinquantaine, brûler ce qu'il reste à consommer de la vie ?
Le « train du matin » qui circulait pendant la guerre, celle de 39-45 avait conduit Antoine et Julien, préadolescents à tirer Monique, la petite juive des griffes de ses poursuivants nazis…C'est l'exode et de nombreux juifs se réfugient dans le sud ouest…
Elle deviendra médecin aux États-Unis…

Ancien sportif de haut niveau, rédacteur en chef du figaro, Guy Lagorce nous livre ici sa version( autobiographique ?), de cette époque troublée… avec, en plus un questionnement sur la cinquantaine qui ne manque pas d'intérêt.

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CHALLENGE ABC (5/26)

Voilà un petit roman complet et intemporel puisqu'il parle d'enfance, d'amitié, d'amour et du temps qui passe.
Dans un petit village perdu du sud-ouest, en 1943, Antoine et Julien voient débarquer toute une cohorte de gens aux noms différents des leurs. Il s'appellent Scheer, Detter, Apsel ou Gold. C'est l'exode. Les deux enfants vont alors apprendre que derrière le mot "juif" se cache une destinée macabre. Par le hasard de la guerre, Monique est devenue leur amie. Ils vont donc la cacher dans leur grotte secrète pour la soustraire à la rafle des Allemands.
Le temps va passer mais leurs trois existences vont être liées à la vie, à la mort. L'amitié des deux garçons va être mise à rude épreuve par l'amour qu'ils vont éprouver pour celle qu'ils ont sauvée. Entre guerres, alcool, sport violent, missions de journaliste, Julien va brûler sa vie par les deux bouts.
Le suicide d'Antoine va l'amener à réfléchir à son existence. Va -t-il rester fidèle à son ami jusqu'au bout ou laissera-t-il éclater la vérité sur leur passé ? Choisira-t-il, à la cinquantaine de prendre "le train du soir" qui mène vers la sagesse ou continuera-t-il cette interminable fuite en avant ?
Un livre tendre et violent à la fois qui ne peut laisser indifférent. Dans l'émission "Apostrophes" de Bernard Pivot, à la sortie de son roman, en 1983, Guy Lagorce avoue s'être inspiré d'un fait réel pour réécrire l'histoire de Monique qui malheureusement en 1944 avait pris le train de la mort.
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Un vrai roman d'aventures humaines simples et compliquées .Très simples et très compliquées, narrées dans une écriture en apparence distanciée mais où l'on se doute que les mots cachent une réalité ,que l'on a très envie de découvrir. Que l'on découvre avec tristesse parce c'est comme cela ,mais sans tristesse aussi, parce que c'est comme cela que l'on vit, Tous .Une distance égale entre du connu et du mystère .Dans ce que l'on croit connaitre ,il y a beaucoup d'inconnu.Et quand le soir arrive,ça ne se finit pas parce qu'il n'y a rien à découvrir, mais parce c'est le train du soir qui part ;Un beau roman vrai comme les rapports humains ,n'en faisons pas un drame ,c'est dramatique mais n'en rajoutons pas ,de grâce
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Julien Cazals jeta un coup d’œil sur sa montre, plaça un disque de Miles Davis sur la platine, s'assit droit et raide sur une chaise et écouta, immobile.
Pour lui, dans cette musique, il était toujours cinq heures du matin à New York. L'heure où la ville est froide, nue et où une vapeur tremble au ras de l'asphalte. Musique de l'urgence, des agonies, blues de la peur et pourtant musique de l'espérance ; mais de l'espérance sans illusions. On imaginait, suspendu sur la ville, le disque d'un soleil froid, débranché, un soleil bleu, un soleil électrique. C'était un supplice, un glissement immobile vers une fin, un retrait morose et délectable qui, par fulgurances, s'épanouissait en extase.
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Bien avant qu'ils fussent édités en France, Julien s'était procuré les "principes politiques philosophiques, sociaux et religieux" de l'ayatollah Khomeiny. Julien relut le début d'un de ses articles qui commençait par une déclaration de l'iman traduite par un de ses fidèles. L'article avait fait quelque bruit à l'époque : " Si on appliquait pendant une année seulement les lois punitives de l'Islam, on déracinerait toutes les injustices et les immoralités dévastatrices. Il faut châtier les fautes par la loi du talion : couper la main du voleur, tuer l'assassin et non pas le mettre en prison, flageller la femme ou l'homme adultère. Vos égards, vos scrupules "humanitaires" sont plus enfantins que raisonnables. Au terme de la loi coranique, n'importe quel juge réunissant sept conditions : être pubère, croyant, connaître parfaitement les lois coraniques, être juste, ne pas être atteint d'amnésie, ne pas être bâtard ou de sexe féminin, est habilité à rendre la justice dans n'importe quel cas. Il peut aussi juger et régler en un seul jour vingt procès différents, quand la justice occidentale met plusieurs années à les aborder..."
Un article éclairant après lequel bien des confrères avaient commencé à regarder la révolution islamique d'un autre œil.
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Il cultivait maintenant la mélancolie légère, et s'efforçait de ne jamais sombrer dans la gravité qui en est le continent le plus proche. Peut-être, à la fin, ne lui restait-il plus aujourd'hui que le meilleur de lui-même. Il est ainsi des natures longues à se décanter...
Monique ne pouvait pas le savoir. Et Julien, peu porté d'ordinaire à observer sa propre trajectoire - il craignait trop de s'ennuyer ou de ne plus s'y retrouver -, ignorait qu'il abordait au rivage de la sérénité
Et le lui aurait-on dit, qu'il aurait répondu : "Trop tard !"
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Dans les villages, aux veillées, on parlait à voix basse en regardant mourir le feu de « forces importantes et bien armées, entraînées par des parachutistes américains et anglais, massées dans la forêt de Cublac ». On en parlait comme on parle des choses lorsqu’on veut qu’elles arrivent : avec une ferveur d’autant plus forte qu’elle ne repose sur aucune réalité.
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"Ça va mieux, répéta Monique. Mais avec toi - je veux dire avec Antoine et toi -, on ne savait jamais. Je n'ai jamais su si vous vous aimiez ou si vous haïssiez. Vous n'en saviez probablement rien vous -mêmes. Je ne comprends rien à ces sentiments-là... à votre violence.
- Demande à l'index s'il aime l'annulaire. C'est la même question.
- Un peu facile, Julien, non ?
- Non, Monique, dit-il avec un sourire amer. Et entre les deux il y a le majeur. Le majeur c'était toi. Tout ça vivait ensemble. Un jour on nous a amputé le majeur... et puis il a repoussé... et puis... Il n'existe pas de cure de désintoxication sentimentale. Tu le sais bien.
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