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4,03

sur 51 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Avec Les Dames de guerre : Saïgon, Laurent Guillaume nous livre un roman d'aventure et d'espionnage haletant.
Septembre 1953, en reportage en Indochine française, le journaliste photographe de guerre pour Life magazine, Robert Kovacs, trouve la mort sur l'explosion d'une mine.
Dans les bureaux du magazine, à New-York, devant l'ensemble du personnel, Henry Luce, qui a racheté Life en 1936 pour son nom, souhaitant révolutionner la presse papier en donnant toute sa place à l'image, très affecté par cette disparition brutale, rend un hommage vibrant à celui qu'il considérait comme le plus grand raconteur d'histoires de ce siècle.
Parmi les présents se trouve Elizabeth Cole, photographe talentueuse et dessinatrice accomplie. Mariée depuis quatre ans, la jeune femme, athlétique et très belle, s'habille en Dior, Balmain, Chanel, vit à Manhattan mais a cependant l'impression de gâcher son talent en couvrant la page mondaine du Life Magazine. Elle commence de plus, à s'agacer des allusions permanentes à la maternité que lui font ses beaux-parents.
Aussi, quand il est fait appel à un photographe expérimenté pour finir le reportage en Indochine commencé par Kovacs, alors que tous ses collègues baissent la tête, n'hésite-t-elle pas à se porter volontaire car elle est de plus, persuadée que la disparition du reporter n'a rien d'accidentelle.
Devenue correspondante de guerre, son rêve, elle s'envole en novembre 1953, pour Saïgon, attendue par son contact Graham Fowler.
Commence alors une enquête à l'autre bout du monde, à Saïgon, à Hanoï et la plaine de Diên Biên Phu où les Français viennent de lancer l'opération Castor, et sur les hauts plateaux du Laos où les Méos (les Hmongs) abattent sans pitié les Vietminhs, ces Méos aux coutumes avec des trophées un peu barbares… Mais comme le dit assez justement Bremond à Elizabeth horrifiée : « Cessez de voir de l'honneur dans la guerre, c'est l'endroit qui en est le plus dépourvu. »
C'est une enquête sur les traces d'un trafic d'opium avec des espions partout, des tueurs à gages, des sectes guerrières, des aventuriers, des trafiquants d'armes, absolument ébouriffante que va mener Elizabeth Cole. Ce qui est le plus impressionnant et le plus époustouflant est que ce trafic a bel et bien existé. Il s'agit de l'histoire de l'opération X.
Cet ouvrage est une mine de renseignements historiques. de plus, les personnages mis en scène jouent leurs propres rôles ou sont inspirés par de vrais gens. C'est le cas de Elizabeth Cole inspirée par les grandes reporters de guerre féminines auxquelles Laurent Guillaume rend un magnifique hommage en en créant une à leur image, l'héroïne de son roman. Je l'ai cependant parfois trouvée un peu trop « superwoman ».
Grâce à une enquête haletante et complexe, l'auteur réussit avec brio et de façon romanesque, à nous entraîner dans cette période de décolonisation, un peu compliquée et pas toujours très connue et à mettre en évidence les difficultés auxquelles sont confrontés les journalistes et photographes dans les zones de guerre et le courage dont ils doivent faire preuve pour opérer dans un climat empreint d'insécurité et de menace constante.
Un premier opus réussi ! Ne reste qu'à attendre la suite, prévue pour 2025…
Je remercie pour leur confiance Babelio et la collection La Bête Noire des éditions Robert Laffont.

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Pourquoi ce titre Les dames de guerre ? Parce que l'héroïne, femme reporter qui n'a pas froid aux yeux, croisera une taxi-girl espionne et une cheffe de guerre.
Septembre 1953, l'Indochine est en proie à une guerre fratricides entre vietminhs communistes, annamites et français. C'est la mort du reporter Robert Kovacs qui pousse Elizabeth Cole à partir en Indochine sur les traces du reporter disparu pour reprendre son enquête. Après avoir tergiversé, le patron de Life magazine accepte de la laisser partir afin d'élucider les incohérences qui entourent la mort accidentelle du reporter vedette.
Sans expérience aucune du reportage de guerre, la jeune femme va devoir s'adapter à des situations extrêmes tout en affrontant un danger permanent et masqué. Mais il ne se passe pas grand-chose à Saïgon où les expats se retrouvent en terrasse autour d'un verre où dans les grands hôtels. Elle veut suivre la piste de ces trafics illicites découverts par Kovacs.
A force d'obstination, la jeune reporter va s'envoler vers les hauts plateaux du Laos en compagnie de Brémond, officier français peu loquace. Là, elle découvrira une réalité différente de celle de Saigon. Dans ces montagnes vit une ethnie différente des plaines, des indigènes que Kovacs avait photographiés :

« Ce vent des Méos. Ils s'appellent entre eux les Hmongs, « les hommes » dans leur langue, dit Ferrari. C'est une tribu montagnarde de chasseurs et de cultivateurs aux moeurs traditionnelles. Ils connaissent ces montagnes comme le fond de leur poche et ils détestent autant qu'ils méprisent les Annamites et, naturellement, les Vietminhs qu'ils tuent sans pitié, avec une extrême férocité. »

En poursuivant son enquête, Elizabeth Cole dérange beaucoup de monde, à commencer par les organisations criminelles chinoises et la mafia corse qui vivent du trafic d'opium cultivé dans le pays et qui alimente les fumeries. Elle va vite se trouver en danger. Des aides inattendues vont la protéger et, dans cette vaste manipulation où il est difficile de savoir à qui l'on a véritablement affaire car les espions et les malfrats pullulent, la journaliste va devoir redoubler de vigilance et ruser.

L'intérêt de ce roman réside surtout dans le rythme haletant de son intrigue complexe. L'auteur a su faire coïncider la réalité historique avec le destin de ses personnages. On trouvera en fin de volume le nom de ces personnages réels qui ont inspiré ses héros de fiction.
La recherche historique est importante, c'est elle qui donne sa crédibilité au récit. le lecteur est complètement immergé dans cette guerre à l'autre bout du monde mais où s'opposent les intérêts de plusieurs pays.
Même si le personnage d'Elizabeth Cole est attachant, je ne l'ai pas trouvée très crédible. On fait la connaissance, au début du roman, d'une jeune femme décidée. Journaliste, elle n'a jamais couvert une guerre. Elle a une vie confortable, un mari aimant et s'habille en Chanel ou en Dior. Quelques pages plus loin, la voilà en Indochine, transformée pour les besoins de l'intrigue en reporter baroudeur. du mari, on n'a plus guère de nouvelles.
La lecture est fort agréable grâce à une intrigue bien ficelée, un rythme soutenu et l'histoire, la grande, est bien présente. Alors, on pardonnera à l'auteur ses exagérations.
La fin laisse deviner qu'il y aura une suite…
Je remercie les éditions Robert Laffont et Babelio pour cette lecture haletante.

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Robert Kovacs a pris des clichés au coeur de tous les conflits du XXe siècle. Lorsque les Viets attaquèrent, il est persuadé de faire une photo qui peut lui assurer le Pulitzer. Son pied se pose sur quelque chose de dissimulé dans une touffe d'herbe. L'explosion le soulève et l'envoie trois mètres plus bas.
À partir d'une pellicule photo retrouvée cachée dans la veste de Kovacs, Elisabeth jeune photographe part sur le terrain pour tenter de résoudre l' énigme de la mort de Kovacs

De Saïgon au Laos en passant par Hanoï, Laurent Guillaume nous entraîne dans une guerre à l'état brut, un carnage, un abattoir, des corps partout, une odeur infecte. L'Indochine est truffée d'espions, Américains, Français, Britanniques, Chinois, Vietminh, ils grouillent comme des cloportes. Une situation confuse, des intérêts divergents, trop de cadavres sans qu'on sache pourquoi ils sont morts et surtout par qui ils ont été tués. Sur fond de trafic d'opium, un roman d'aventures porté par une écriture efficace et rythmée, le lecteur n'a pas le temps de s'ennuyer.

Je remercie les éditions Robert Laffont et Babelio de leur confiance.

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Une américaine à Saïgon, jusqu'aux Hauts Plateaux du Laos.

Roman page turner mêlant aventure, espionnage, enquête, Histoire, dans le décor extrême-oriental des années 1950.

Elizabeth Cole, américaine, est photographe au Life Magazine, elle a bien l'intention de connaître la vérité sur la mort de son collègue journaliste reporter Robert Kovacs disparu en septembre 1953, alors en mission professionnelle en Indochine.
Son patron accepte de l'envoyer à Saïgon couvrir les évènements en tant que correspondante de guerre.
Sur place elle va se retrouver à exercer son métier au coeur de zones dangereuses et dans des conditions souvent extrêmes.

Situation géopolitique d'une époque charnière, batailles et conflits armés, Services secrets et contre-espionnage, trafics et doubles-jeux…
Elizabeth est projetée dans un théâtre d'action très animé, annonçant débâcle et prémices de décolonisation.


J'ai découvert un roman à l'histoire captivante, rythmé et bien documenté, conjuguant romanesque et réalités historiques.
J'ai apprécié d'apprendre en postface que l'auteur s'était inspiré de personnages ayant réellement existé, notamment Graham Greene, Robert Capa et quelques grandes reporters de guerre féminines telles que Lee Miller, Carolyn Cole…auxquelles ce premier volet d'une saga rend un bel hommage.

Jeux de dupe et tours de passe-passe m'ont quelquefois un peu égarée – le décor s'y prêtant ! – et j'ai trouvé certaines scènes peut-être un peu alambiquées, mais j'ai été tenue en haleine comme dans un film d'espionnage rétro – impossible à lâcher !
Ce roman se lit facilement et se prêtera parfaitement à une adaptation ciné/TV.
Merci à Babelio et aux éditions Robert Laffont – La bête noire pour cette jolie découverte.
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Je suis un grand fan de l'univers de Laurent Guillaume. Dans ses polars, il nous parle de géopolitique, d'espionnage, de criminalité, le tout dans une atmosphère bourrée de testostérone ! Il aime nous entrainer au coeur des conflits armés, auprès d'hommes qui se débrouillent comme ils peuvent pour survivre.

Cette fois-ci, le récit se déplace en Indochine française, à l'époque de la décolonisation. Entre laotiens, chinois, vietnamiens, français ou américains, chacun y va de sa petite combine pour arriver à ses fins. Elizabeth Cole, une jeune correspondante de guerre américaine se jette dans ce panier de crabes.

Mue par une volonté de s'imposer dans un milieu sectaire, elle se lance à tombeau ouvert dans une quête de vérité. Mais lors de ce parcours, elle comprend que la réalité est parfois surprenante. Ses convictions se heurtent aux comportements des hommes de terrain.

« Cessez de voir de l'honneur dans la guerre, c'est l'endroit qui en est le plus dépourvu »

Ce personnage principal féminin apporte une touche de fraicheur à ce milieu viril. Mais elle a aussi un caractère bien trempé et donne du fil à retordre à cette bande de manipulateurs. J'ai pris beaucoup de plaisir à la suivre, entre dialogues malicieux, scènes d'action et manigances en tous genres. Grâce à un travail de recherche particulièrement documenté et à son savoir-faire dans la narration, Laurent Guillaume nous passionne pour cette enquête sur fond d'histoire vraie. le rythme est soutenu et l'auteur n'est pas avare en rebondissements. Cette aventure est à la fois instructive sur les jeux de pouvoir de ce moment de l'Histoire et entrainante par son scénario complexe. « Saïgon » étant le premier volet de la série « Les dames de guerre », je suis impatient de retrouver la jeune femme pétillante pour une nouvelle intrigue !
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Je remercie chaleureusement les éditions Robert Laffont et sa collection La bête noire, ainsi que Babelio pour ce service presse.
Laurent Guillaume signe un polar historique méticuleux dans sa reconstitution d'une page sombre de l'histoire de la Guerre froide. La Guerre d'Indochine vit s'affronter l'armée française, aidée de supplétifs des peuples des montagnes extrêmement courageux face aux Vietminhs communistes, se battant pour libérer le Vietnam du joug colonialiste. Ils souhaitaient bien évidemment instaurer un régime communiste. Dans ce chaos ambiant, en septembre 1953, un journaliste très célèbre trouve la mort en sautant sur une mine. Il s'appelait Robert Kovacs. Il travaillait pour la rédaction du célèbre "Life magazine". Les conditions de sa mort vont interpeller une toute jeune journaliste au doux prénom d'Élisabeth Cole. Elle est photographe et elle va devenir correspondante de guerre. Ce récit s'appuie sur ce personnage fort, une femme d'action, sans peur, opiniâtre, courageuse et pleine de surprises. Elle est profondément attachante. Autour d'elle nous retrouvons une brochette de personnages hauts en couleurs. le récit s'appuie sur une trame historique qui a véritablement existé. Je ne dévoilerai rien ici mais Elisabeth va se rendre dans les maquis de la contre insurrection dirigés par des officiers français, membres des commandos et des services secrets. Sur les hauts plateaux du Laos, loin de Hanoï et Saïgon, on finance cette guerre, quitte à faire fi de toute morale. Ce dernier mot n'est pas de mise ici. J'ai aimé les différentes histoires qui s'imbriquent les unes dans les autres. On s'attache à certains personnages. Elisabeth ne va pas se laisser intimider. C'est le moins que l'on puisse dire. C'est sombre, émouvant avec une pointe d'ironie et d'humour parfois. L'ensemble se lit très bien. C'est une saga qui va être adaptée par le producteur du Bureau des légendes sur Canal plus. Je n'en suis pas surpris. Laurent Guillaume a une écriture très cinématographique. On a de pures séquences d'action, avec l'adrénaline qui monte et le coeur qui s'emballe. On a aussi une place pour les sentiments, l'amour. "Les Dames de Guerre Saïgon", s'appuie sur une documentation solide, on apprend énormément de choses sur cette guerre d'Indochine, oublié aujourd'hui. Nous sommes en 1953 et 1954, sur fond de Dien Bien Phu, la défaite qui scella le sort de l'Empire français en Indochine. C'est une saga avec beaucoup d'atouts et un vrai plaisir de lecture. Laurent Guillaume confirme son potentiel. Il a un talent certain pour les polars historiques. Violent et douloureux, il sait aussi ménager son lecteur avec quelques moments de légèreté bienvenue. On s'attache aux différents personnages et surtout à l'intrépide et courageuse Elisabeth Cole. Les polars ayant la guerre d'Indochine comme toile de fond ne sont pas si nombreux. Pour tous ces éléments, je vous recommande la lecture de "Les dames de guerre, Saïgon" de Laurent Guillaume dans la collection La bête noire chez Robert Laffont. Si vous cherchez à être dépaysé, c'est exactement le polar qu'il vous faut.
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Robert Kovacs, un reporter de guerre brillant au passé élogieux, vient de mourir en mission alors qu'il couvrait les événements en Indochine. Nous sommes en 1953 et la rédaction de Life magazine est en deuil.
Personne ne veut le remplacer dans cette zone du monde particulièrement dangereuse. Seule Elisabeth Cole le demande. Elle est la risée de tous les hommes du journal mais, pugnace, elle est persuadée que sa place est là-bas d'autant plus qu'elle a trouvé, bien cachée dans la doublure d'un des vêtements De Robert, une pellicule photo qu'elle s'empresse de développer.
La mort du reporter est-elle bien accidentelle ?
Qui est cette jeune femme qui apparait sur certains clichés ?
Et quel rôle joue ce jeune homme presque encore un gamin qui porte un étrange bandeau sur le front ?
Pour obtenir des réponses, le lecteur va donc embarquer avec Elisabeth, et découvrir que ce pays complexe n'est pas pour rien une zone de conflits. En effet, se mêlent sur place que ce soit à Hanoï, à Saïgon ou sur les hauts plateaux du Laos, l'armée française, la mafia corse, les américains et les soviétiques, et des trafiquants de drogue (opium bien entendu) et d'armes, des guerriers, des sectes, des hommes politiques tenant à leur pouvoir, des agents doubles et des tueurs à gages bien décidés à supprimer tous ceux qui entravent la route des autres. le lecteur ne sait plus à qui se fier.
Rien ne sera facile pour Elisabeth mais elle est bien décidée à enquêter coûte que coûte, quitte à se mettre en danger... tout en exerçant le métier de ses rêves.

Voilà un roman d'aventure, à la fois roman d'espionnage et historique puisqu'il se passe pendant la guerre d'Indochine.
L'héroine est une femme volontaire et prête à tout pour réaliser ses rêves et assoir son désir de liberté dans une société pas du tout préparée à accepter qu'elle sorte des bureaux pour devenir une véritable correspondante de guerre.
Le lecteur, une fois l'histoire bien campée, veut absolument savoir comment Elisabeth va s'en sortir car le suspense est intense, le rythme soutenu et l'intrigue bien menée.
C'est un roman prenant, riche en événements de toutes sortes. le lecteur apprend beaucoup de choses sur L Histoire complexe de cette région du monde, sur cette guerre d'Indochine où les intérêts de plusieurs pays sont en jeu (comme c'est souvent le cas dans les guerres) mais où les enjeux majeurs sont peu connus car cachés aux yeux du monde.
L'auteur s'est inspiré de personnages réels pour faire vivre ses personnages fictifs (il nous en dresse la liste à la fin de son roman mais je ne vous en dirai rien de plus ! ). Je n'aurais pas deviné du tout cela car je ne connaissais pas, je l'avoue, la grande majorité de ces personnages.
J'ai eu du plaisir à découvrir cette lecture malgré les scènes de guerre violentes, car il y a heureusement des passages plus légers. Cependant, je ne me suis pas totalement attachée à l'héroïne car finalement elle quitte sa petite vie tranquille et confortable, son mari et sa famille pour se retrouver immergée dans cette guerre quelques jours plus tard...sans paraitre en être affectée ce qui nous apparait peu crédible. Elle fera cependant preuve de courage et de ténacité dans bien des situations, ce qui est admirable.
Mais bon, laissons lui une chance puisque la fin nous permet d'imaginer que tout peut changer par la suite pour elle, j'apprends en effet en rédigeant ses lignes que ce roman est le premier tome d'une trilogie.

Merci à Babelio pour cette Masse critique privilégiée et à l'éditeur Robert Laffont pour leur envoi qui m'a permis de découvrir pour la première fois cet auteur que je n'avais jamais lu.
La saga va prochainement faire l'objet d'une adaptation télévisée par Éric Rochant qui, sauf erreur de ma part, est le producteur de la série "Le Bureau des légendes"que vous avez peut-être vu à la TV (moi pas, car elle passait sur Canal + !).
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Mars 1945 (Tonkin) le lieutenant Duchesne assiste impuissant à l'horrible assassinat de sa femme Mathilde (et de sa fille Louise, âgée d'un an) par un sanguinaire soldat japonais (le commandant Sawano) Victimes d'une trahison au sein de la garnison française …

Septembre 1953 (Birmanie) le reporter de guerre Robert Kovacs, qui couve les évènements liés au conflit avec l'Indochine (sous la haute protection d'un gradé français) le capitaine Brémond, va également tomber dans un piège et sauter sur une mine antipersonnel …

Septembre 1953 (New-York) la photographe Elisabeth Cole perd son temps et gâche son talent, en travaillant pour la page mondaine de « Life Magazine ». Elle va irrémédiablement bouleverser son existence lorsqu'une (improbable) porte de sortie va s'ouvrir devant elle. Quand bien même cette opportunité s'avèrera être – ô combien – dangereuse ! À son tour, Elisabeth Cole va croiser la route d'un certain capitaine Louis Brémond

Un (premier) opus très dense, à l'intrigue complexe, où s'entremêlent conflits politiques, espionnage, trafics de mafieux (corses) et … histoire d'amour ? … Une trilogie qui démarre sur les chapeaux de roues ! L'écriture est efficace, le style très visuel. Je remercie vivement la Masse Critique Privilégiée de Babelio ainsi que les Éditions Robert Laffont de m'avoir fait découvrir ce captivant roman !
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L'auteur propose un roman dense, très complet qui mêle avec brio historique, espionnage, géopolitique, aventure, action et émotions.

Une immersion dans les années 50 en partant de New-York avec pour destination le Vietnam.
Un contexte fort car nous sommes au plein coeur de la guerre et l'on va suivre Elizabeth, reporter américaine assez audacieuse, envoyée comme photographe de guerre.
Mais la jeune femme a un autre dessein en tête, comprendre ce qui est arrivé à Kovacs, son collègue décédé "accidentellement".

J'ai beaucoup apprécié ma lecture même si c'est un roman qui demande un minimum d'attention.
C'est en effet une mine d'informations grâce au travail de recherches impressionnant fourni par l'auteur.
Il y a des jeux de dupes, des enjeux, un certain nombre de protagonistes, il faut donc suivre.
Mais cela se fait bien dans l'ensemble car on est pris par la quête de la journaliste.

Très rapidement les tenants et aboutissants commencent à se révéler et l'envie de comprendre ce qui se trame, de savoir si son collègue est bien mort par un tragique accident, prend le pas sur le tout.

De plus les personnages sont intéressants, bien dessinés.
J'ai adoré Elizabeth et beaucoup aimé Fowler.

Ce roman est bien plus qu'un roman sur fond historique, le côté espionnage apporte des scènes d'action très visuelles, du suspense et l'auteur a su placer des rebondissements pertinents qui montrent à quel point les enjeux sont colossaux dans ce roman et que chaque détail compte.

Le livre est en plus porté par une plume directe, de bons dialogues.

J'ai donc très envie désormais de poursuivre l'aventure vietnamienne avec Elizabeth.
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Partons à Saïgon dans les années cinquante, prendre des photos… non, pas pour faire les touristes, mais pour percer les mystères de trafics en tout genre en temps de guerre !

Un photographe professionnel tué en pleine opération sur les terres en guerre de l'Indochine française, voilà ce qui amène Elizabeth Cole, reporter au célèbre Life Magazine new-yorkais, à se rebeller et à tenter le tout pour le tout pour partir enquêter en Asie. Elle va de surprise en surprise et ne s'attend pas à se retrouver mêlée à d'obscurs trafics !

Dans ce polar écrit par un ancien capitaine de police, nous suivons une héroïne forte, de celles qui font rêver, de celles qui font s'exalter et portent haut le drapeau des Femmes… surtout dans ces années cinquante où leurs places n'étaient qu'à servir leur mari. Une vision de la société très bien représentée entre ces pages où l'héroïne tente de s'affranchir et qui s'enrage de chaque attitude sexiste de ses semblables. Ce roman est le témoin d'une époque très bien mise en scène et vue par les yeux d'une rebelle, héroïne malgré elle. Je me suis facilement attachée à cette protagoniste qui dépasse ses propres limites.

Le suspens monte crescendo et explose au coeur d'un conflit que l'on ne soupçonnait pas. Je me suis laissée bien des fois surprendre par certains dénouements et j'ai apprécié le cadre de cette enquête qui mêle espionnage et conflits de guerre.

La plume de l'auteur est empreinte de suspens et retranscrit à merveille la beauté des paysages entre Cambodge et Viêt Nam. Les dialogues se joignent aux passages narratifs avec fluidité, tout en entretenant cette part de mystère, nécessaire à l'enquête, en entremêlant les points de vue.

Pour conclure, ce livre est une invitation au voyage dans le temps et dans l'espace. Il nous transporte dans une autre époque sur les terres asiatiques pour mener une enquête sur les pas d'une femme hors du commun. Une héroïne attachante, du mystère, de l'amour et de beaux paysages, que rêver de mieux pour s'évader par la lecture ? Une chose est sûre : je vous recommande vivement ce livre !

Il sort aujourd'hui aux éditions Robert Laffont, que je tiens à remercier pour leur envoi dans le cadre de la Masse Critique de Babelio.
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