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Tout d'abord merci à Babelio et aux Editions de Minuit de m'avoir attribuée la lecture en avant première du roman Changer d'air de Marion Guillot.

Nouveauté de cette rentrée littéraire, première oeuvre publiée de cette jeune femme française. Parue aux Editions de Minuit reconnaissable à ses couvertures sobres et minimalistes: livre blanc, rectangle bleu avec titre, auteur, et logo de la maison d'édition. aucune illustration pour attirer l'oeil seul le texte compte.
Ouvrage court 173 pages divisé en 8 chapitres. voilà pour la forme.

Roman écrit à la première personne. Nous faisons la connaissance de Paul Dubois un homme tout à fait ordinaire jusqu'à son nom de famille.
45 ans,marié, 2 enfants, professeur de lettres muté depuis deux ans à Lorient situation stable donc.
Mais un incident va chambouler ce personnage le jour de la rentrée des classes: un fait divers auquel il assiste seul: une jeune femme trébuche et tombe à l'eau. Cette scène ne lui provoque aucune réaction, aucun émoi:
il ne rigole pas, ne cherche pas à venir en aide à la jeune femme. Rien.
Il se sent juste seul devant cette scène et ressent le besoin irrationnel de fuir.
De la il plaque tout: il prend un congé sabbatique, quitte sa femme, prend quelques cartons et part avec sa voiture à Nantes où vit l'un de ses amis Rodolphe.

Bon maintenant que faire ? Paul devrait être soulagé mais non l'un des problèmes c'est qu'il n'a jamais vraiment pris de décision dans sa vie:
Son métier de professeur de lettres ? il l'a choisi sans réelle conviction pas de vocation: il ne voulait pas que sa femme écrivain soit la seule à subvenir à leurs besoins c'est tout.Lui il avait juste comme défi de lire l'intégralité de l'oeuvre de Platon !!!
Idem pour sa mutation de Paris à Lorient il a laissé Aude prendre la décision pour eux etc... le voilà donc paumé à présent.
Ce que l'on comprend nous et lui pas c'est qu'il est en train de perdre pied.
Il voulait être seul mais ne sait plus trop pourquoi et n'a aucun objectif.

Au fil des pages, ses propos deviennent incohérents, Il fait des phrases interminables. s'accroche à des petits rituels insignifiants, fait des cauchemars
Il trouve un appartement certes mais y végète en compagnie d'Henri un poisson rouge.
le passage de la mort de cet animal, on ne sait pas trop s'il faut trouver cela triste, grave ou ridicule ! Je vous laisse découvrir la suite

Pour le style: on a du mal au début avec toutes ces phrases à rallonges et ces descriptions indigestes c'est lourd ( celle du rituel du café par exemple ) mais on s'y habitue car on comprend qu'elle reflète l'état d'esprit de Paul.

Un livre à lire oui à relire peut être pas pour ma part. Bonne lecture







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Tout d'abord merci à Babelio et les éditions de Minuit pour ce premier ouvrage de Marion Guillot dans lequel un professeur, Paul, prend son café au port de Lorient avant de faire sa rentrée des classes. Plouf : il assiste à la chute d'une femme dans l'eau. Pas de désir pour elle, pas de moquerie mais une envie irrépressible de fuir... Adieu femme, enfants, boulot : Paul largue les amarres avec ses livres de philo et quelques affaires.
Lien : http://flolunaire.blogspot.f..
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Un grand merci aux Éditions de Minuit et à Masse Critique de Babelio.

Ce qui est arrivé à Paul ce jour là, peut arriver à n'importe qui. Un accident, un fait divers, une scène qui nous cloue sur place et qui trotte ensuite dans notre cerveau. Plus rien ne sera pareil. Paul est Professeur, il ne fera pas sa rentrée des classes et quittera femme et enfants. Il part de Lorient roule un peu au hasard avec sa voiture remplie de cartons mais finit par se diriger vers Nantes où un ami habite. Il trouvera rapidement un appartement, s'achètera un poisson rouge et devra vivre avec son mal être révélé par ce fait divers un matin. Il essaye de tout recommencer, au moins il essaye. Soutenu par la mère de ses enfants et son ami, il frôlera le pire avant le retour à l'ordre des choses où plus paisible il reprendra le cours de sa vie. C'est une histoire dérangeante avec ce mal être et le doute que l'Auteure arrive à distiller à ses lecteurs. le style est brillant, les mots percutent, rien de trop dans ce récit. Juste une question Marion si vous passez par là : “surtout pas Saint-Nazaire” : pourquoi ? J'ai cherché la réponse dans l'article de Presse Océan en vain et j'avoue que j'aimerais vraiment connaître les raisons de Paul (ou les vôtres).
Lien : http://pyrouette.canalblog.c..
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Un premier roman dont la lecture se révèle bizarre au fil des pages. L'écriture est belle, le sujet intéressant ("tout plaquer") mais l'on est déstabilisé par l'incohérence, l'étrangeté des pensées et du comportement du personnage principal Paul. Mais avec un peu de recul on se dit que c'est tout simplement un homme qui perd pied, vraiment. A partir de là les pensées peuvent faire de nous tout ce qu'elles veulent et nous dicter un comportement qui paraîtra au gens "saints", bizarre, voir pire. Dommage que la fin ne soit pas claire, surtout qu'elle prenait une tournure intéressante.


Yassir (Poissy)
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Un premier roman dont la lecture se révèle bizarre au fil des pages. L'écriture est belle, le sujet intéressant ("tout plaquer") mais l'on est déstabilisé par l'incohérence, l'étrangeté des pensées et du comportement du personnage principal Paul. Mais avec un peu de recul on se que c'est tout simplement un homme qui perd pied, vraiment. A partir de là les pensées peuvent faire de nous tout ce qu'elles veulent et nous dicter un comportement qui paraîtra au gens "saints", bizarre, voir pire. Dommage que la fin ne soit pas claire, surtout qu'elle prenait une tournure intéressante.
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Même éditeur, même couverture, même parfum d'évasion... Pour aborder ce Changer d'air, il a fallu que je m'efforce de ne pas penser au Je m'en vais de Jean Echenoz. Si les deux romans sont similaires dans leur point de départ - un changement brusque de trajectoire -, la comparaison s'arrête là. Chez Echenoz, il était question d'une fugue qui prenait la forme d'une parodie de roman d'aventures tandis que nous sommes ici dans quelque chose de plus intimiste, un questionnement sur la façon dont on se sent plus ou moins acteur et maître de sa vie.

Dès les premières pages, le narrateur donne le ton : "J'avais tout de suite demandé son avis à Aude, pour éviter de trop réfléchir au mien". Ce poste de professeur dans un lycée de Lorient, ce n'est pas lui qui a pris la décision de l'accepter ; l'opportunité de quitter Paris, de s'installer au calme sur une presqu'île bretonne avec leurs deux enfants, ils l'ont saisie ensemble mais c'est Aude qui a tranché. Tout comme elle assume l'ensemble des décisions liées à leur famille, faute de trouver en lui une volonté suffisante. Alors le déclic qui se produit ce matin-là, le matin de la rentrée scolaire pourrait être lié à cette faiblesse dont il a toujours fait preuve. En assistant à un événement totalement fortuit alors qu'il attend le ferry pour effectuer sa courte traversée jusqu'à Lorient, il a soudain conscience d'être malheureux, sans trop savoir pourquoi, malgré la présence à ses côtés d'une femme qu'il aime. Il décide donc de ne pas faire sa rentrée, il quitte son domicile et s'installe à Nantes, d'abord chez un ami puis à l'hôtel et enfin dans un petit appartement en compagnie d'un poisson rouge.

Un parcours assez étonnant où le narrateur semble faire du sur-place, tout en avançant pas à pas sur les chemins de l'apprentissage d'une certaine indépendance. Paumé, il se raccroche à des rituels à la limite de l'absurde, tente de reconstituer un semblant de vie sociale, s'attache à un poisson, sans que l'on comprenne bien le sens de tout ça. L'auteure parvient ainsi à rendre la confusion qui règne dans son esprit, sans pour autant susciter l'empathie.

Alors de quoi s'agit-il exactement ? Un burn out ? Une parenthèse nécessaire ? Une crise de la quarantaine ? Ou bien tout simplement le besoin d'être sûr que la vie dont il a laissé les autres décider pour lui est bien celle qu'il a envie de vivre ? Un peu de tout ça certainement.

J'ai apprécié l'écriture précise au service d'un fil narratif tendu, qui est un peu la marque de fabrique de cette maison d'édition. Mais je ne me suis jamais sentie proche du héros dont les motivations restent assez floues et les états d'âmes semblent assez vains compte tenu du peu d'indications sur son passé, son histoire ou sa psychologie, hormis sa faiblesse - mais n'est-ce pas le cas de beaucoup ?

Ce qui explique certainement l'impression mitigée qui me reste après cette lecture. Pas inintéressante mais pas totalement convaincante. Comme s'il manquait quelque chose pour mettre le lecteur de son côté et emporter le morceau. Un sentiment d'inachevé... Néanmoins, la qualité de l'écriture m'incite à lui souhaiter de trouver son public, des lecteurs dont il saura faire vibrer cette petite fibre qui chez moi a résisté.
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
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