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Un livre trouvé dans la Boite à Livres de mon grand « village ». L'histoire de Paul, enseignant, qui d'un coup décide de quitter sa femme et ses deux enfants, une vie qui « a tout pour être heureux ». Prof pas vraiment passionné mais pas non plus dégouté, en Bretagne, une épouse, Aude, qui a sa propre activité (a priori elle écrit même si ce n'est pas clair), et qui a une certaine personnalité, qui sait décider, alors que Paul se laisse un peu flotter.
C'est peut-être là le noeud de l'histoire, ce qui est sensé en faire l'intérêt. Mais n'y arrive pas vraiment. Paul se retrouve dans une autre ville, accueillie par Rodolphe, son seul ami (collègue ? copain ? connaissance ?) puis dans un petit appartement. Une histoire dans l'histoire que cet appartement, qu'il a choisi pour la vue depuis le Velux de la salle de bain, qu'il arrange comme il le souhaite (pour une fois il décide), ce qui lui donne l'occasion d'une rencontre d'un autre être humain, Simon. Il achète un poisson rouge, auquel il s'attache at qui meurt assez rapidement à son grand désespoir.
Il maintient des liens téléphoniques avec sa femme et ses enfants qui semblent bien patients. Aude, lui a trouvé un remplaçant provisoire, Rodolphe justement. Paul invite son univers (Aude, Rodolphe et Simon) pour un apéritif lunaire.
A la fin, Paul se remet avec Aude, s'en excuse auprès de Rodolphe, qui lui dit qu'il n'y a pas de quoi. Peut-être que Paul se suicidera en se jetant dans la rade ?
Je me pose la question du poète : Est-ce ainsi que les hommes vivent ? Parce qu'alors, ça n'en vaut pas la peine. En creux, Aude semble bien plus forte et plus intéressante. Plus mûre, comme ces adolescentes qui le sont tellement plus (mûres) que ces grands benêts d'adolescents de leur âge. Mais ce n'est pas l'histoire d'Aude, c'est celle d'un homme adulte ( ?) d'aujourd'hui, auquel on n'a pas du tout envie de ressembler.
Parmi les critiques de Babelio, l'une mentionnait les livres d'Echenoz (éditions de Minuit comme ce livre). Ce livre m'a plutôt fait penser à Christian Oster (et son grand appartement), autre auteur de Minuit. L'auteure se cherche clairement un style dans ce genre-là. Mais elle a un sacré effort à faire pour arriver à leur niveau, ou mieux, arriver à son niveau à elle. Et si les éditions de Minuit sont un certain gage de qualité, ça ne doit pas l'empêcher de trouver son propre style et ses propres histoires. Les histoires « minuscules » sont assez symboliques de ce qu'est devenu une partie du roman Français, raconter des histoires qui n'en sont pas, avec des personnages qui n'en sont pas non plus. Une histoire, on doit avoir envie de la vivre, un personnage, on doit avoir envie d'être lui.
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Livre ennuyant,banal , qui s'apparente à une tentative d'écrire comme d'autres auteurs des éditions de Minuit mais il manque beaucoup d'ingrédients pour en faire un morceau de littérature. On peut le lire comme le récit d'une tranche de vie , un épisode de la vie de Paul le narrateur qui quitte Aude et ses enfants le jour d'une rentrée scolaire pour aller faire le point avec lui-même.Le dénouement est tout sauf inattendu...
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Ayant beaucoup aimé le deuxième roman de Marion Guillot, je me suis jeté sur son premier roman. J'ai retrouvé une partie de la puissance de son écriture mais le thème et des moments un peu plats ou au contraire trop "écrits" me font dire qu'il faut plutôt se jeter sur son deuxième livre. En espérant que le troisième sera dans la même veine que le deuxième.
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Paul a l'impression d'être dans sa vie comme un poisson rouge dans un bocal ... Alors après un incident ,il plaque tout , famille , métier et ... achète un poisson rouge . Non , je blague en réduisant le livre à cela : cette tentative d'un homme qui expérimente la liberté à petit bruit n'est pas inintéressante et l'écriture est très soignée . Cependant je n'ai pas été emballé.
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Le protagoniste du premier roman de Marion Guillot est frappé d'un nom commun, Paul Dubois, et d'ennui ; il souffre sans souffrir, d'un vouloir sans volonté et d'une pensée sans raisonnement ; redoutant "les endroits sans fenêtre, les tunnels, les mouvements de foule" (page 41) ; il est incapable de se situer dans le monde parce qu'il a perdu le rapport même au monde. Changer d'air est le roman de la vision d'une chute puis d'un effacement, ou plutôt d'un égarement suite à cette vision. Paul Dubois est un peu le Belacqua de Beckett, ("sans identité, à l'abri "), ou même Charles Benesteau, l'anti-héros qui choisi de rompre avec sa vie, de quitter la comédie, comme on peut le lire dans le roman d'Emmanuel Bove, le Pressentiment. Mais Marion Guillot ne se contente pas d'accompagner Paul Dubois dans son errance, de lui faire quitter la scène d'une comédie pour une autre, elle lui fait quitter la comédie tout court et, elle nous invite nous aussi à nous perdre avec lui, à nous absenter en quelque sorte ; et cet état d'absence - qui fera peut-être fuir certains lecteurs et en attirera d'autres qui veulent Changer d'air (sortie du roman fin août) - c'est ce que Pessoa décrivait si bien dans le livre de l'intranquillité : "(...) un isolement de nous-mêmes logé tout au fond de nous, mais ce qui nous sépare est aussi stagnant que nous-mêmes, fossé d'eaux sales encerclant notre intime désaccord." - le néant est en fait une promesse d'ailleurs, et c'est déjà beaucoup.
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Marion Guillot a trouvé le lan­gage par­fait pour retra­cer par dévers une his­toire. Celle-ci est racon­tée avec l'extrême pré­ci­sion des som­nam­bules qui marchent sur les toits. Ils ne craignent pas la chute. Si bien que le lumi­neux éphé­mère s'installe face à la nuit. Ce qui ne veut pas dire que tout finisse bien. Mais, tout compte fait, cela est secondaire.
Lien : http://www.lelitteraire.com/..
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Où comment faire de 172 pages la longue et minutieuse description d'une courte période de la vie d'un homme qui abandonne métier, femme et enfants à la faveur d'un événement insignifiant. Où la longueur des phrases concurrence la vacuité de l'existence du personnage. Où les deux événements clés sont la vision de la chute sans gravité d'une inconnue dans un port et l'agonie consentie d'un poisson rouge hors de son bocal. Trop d'états d'âme sur une situation que le personnage s'inflige de son plein gré. C'est lent, auto-complaisant et surtout sans intérêt, si ce n'est le cadre nantais. Citation : "J'ai toujours du mal avec les noms, avec l'histoire aussi. Dans l'idéal, j'aime mieux quand il ne se passe rien." Pas moi. Autant passer son chemin.
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Un matin de rentrée des classes, Paul, le narrateur, décide de ne pas se rendre au lycée où il enseigne. Il quitte Aude, sa femme, et ses deux petits garçons et il part pour une autre ville. Il s'installe seul dans un appartement et raconte par le menu ses infimes décisions, tous les minuscules détails de sa vie brutalement vacante.
Sincèrement, je n'ai guère éprouvé d'intérêt pour cette histoire ténue, ni pour ce personnage dont les motivations me sont restées étrangères et opaques. L'écriture m'a semblé rocailleuse, heurtée, dessinant un parcours d'obstacles injustifiés.
J'ai éprouvé le même ennui que le poisson rouge tournant sans fin dans son bocal ou que Paul dans son appartement.
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Parce qu'il assiste, de loin et sans se manifester d'ailleurs, à la chute d'une femme dans un port breton, Paul, Professeur dans un Lycée de Lorient, ne fera pas sa rentrée. Il quittera Aude, sa femme, Antoine et Brice, ses deux fils, et partira après avoir chargé quelques cartons dans sa voiture…Il s'arrêtera à Nantes, ville où il retrouvera un ami, Rodolphe, fera la connaissance de Simon, trouvera un appartement, achètera un poisson rouge… bref, tentera de changer d'air.
"Changer d'air", c'est justement le titre du premier roman de Marion Guillot. C'est un roman sur une fuite, une disparition, un désir d'ailleurs, d'autre chose, d'une vie nouvelle. C'est un roman sur une incapacité soudaine à continuer sur sa lancée, à poursuivre son quotidien, à prolonger une vie devenue trop mesquine.
Beau sujet s'il en est que cette quête d'un monde meilleur, mais grande déception pour ce qui me concerne. A aucun moment, je n'ai réussi à accrocher à ce récit, ni ressenti la moindre empathie pour le personnage principal dont on connait finalement peu de choses. Ses motivations restent floues et les longues tirades sur l'agencement de son nouvel intérieur bien ennuyeuses, l'histoire du poisson rouge incompréhensible, les sentiments humains peu développés. Je n'ai pas apprécié l'écriture, précise certes, mais froide et sans poésie. J'ai suivi, de l'extérieur les difficultés à surnager de Paul…bref, je n'ai pas goûté ce récit. Il aurait pourtant suffi de presque rien…
Les quelques dernières pages plus attachantes et plus claires sur le mal être de Paul ont commencé à faire bouger les lignes, mais c'était trop tard pour moi.
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La critique de Libé
http://next.liberation.fr/livres/2015/08/28/il-n-y-a-que-les-imbeciles-qui-ne-changent-pas-de-vie_1371327
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