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EAN : 9782846265027
245 pages
Au Diable Vauvert (21/03/2013)
3.69/5   13 notes
Résumé :
Communiquer, partager, s'informer librement : C'était l'utopie des pionniers du net. Quarante ans après ses premiers balbutiements, les gouvernements et les grands acteurs privés contrôlent toujours plus étroitement les échanges, rongent liberté d'expression et droit à la vie privée. Le Réseau est devenu une extension du domaine de la lutte politique

ils sont nés avec un ordinateur dans les mains, ont grandi sur la toile, connaissent tous les avantage... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
C'est Laeticia qui demande : " Mon Johnny t'as pensé à l'enveloppe, pour l'anniversaire de ton filleul ? "
- Ha cke ! je va lui faire un chèque de 5000 !
- Ah oui, c'est gentil, n'oublie pas de mettre un chèque pour la communion de son frère !
- Ha cke ! je va lui donner 2000 !
- oh, mon Johnny, comment cela ce fasse t'il, une telle différence ?
- AU PETIT QUE 2000 !!!!
oui, oui, je voulais faire diversion, des fois que je serais sur écoute.....Alors, voilà j'ai lu ce livre (ah, pas moyen d'écrire plus petit...) c'est parce que quand je serais grand, j'aimerais bien être Hackeurs Rocker, et dans ce livre y a pas mal de renseignements utiles....
si vous n'avez pas pris cette critique au sérieux, tant mieux, je vous rappelle que c'est fait pour faire diversion , allez je vous laisse, faut que j'éteigne et que je sorte de la cave..... Allumez le Feu.
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Comprendre. Bidouiller. Détourner

Si le quotidien sur Internet reste le travail salarié, l'invasion publicitaire, le commerce sollicité, les des-informations systématiques, les heures de consommation / consultation largement passives, des milliers de sites sexistes, racistes, homophobes…, l'autre versant potentiel, possible, en germe pourrait-être : « Partage, ouverture, décentralisation, libre accès, libre communication, liberté de l'information ».

Un outil, des outils, ni plus ni moins, mais des possibilités d'appropriations sociales, des possibles échanges d'information, une rapidité de diffusion lors des mobilisations, des révolutions, etc. Encore ne faut-il pas avoir d'illusion sur l'instantané, l'infinie ouverture ou la démocratie à distance.

Les collectifs virtuels ne sauraient remplacer les nécessaires échanges, confrontations d'arguments raisonnés et non instantanés, les expériences matérielles… les e-révolutions se substituer à celles bien réelles de collectifs et d'individu-e-s réellement réuni-e-s…

Ce livre nous offre à la fois de nombreuses informations sur des pistes de résistance, de contre-information, de protection de la vie privée et beaucoup de surévaluations tant sur la place des réseaux ou la réinvention de la politique (dont les partis pirates). Ici, aucun cadre général, aucun rapport social, pas de mode production et de reproduction, pas de capitalisme, de rapports de pouvoirs asymétriques, etc…

Et pourtant, Amaelle Guiton nous aide à comprendre « ce que hacker veut dire » et nous présente des outils de contre-pouvoirs en germe.

Quelques éléments entremêlés de critiques.

Si « Il se trouve toujours quelqu'un pour crocheter les serrures et laisser circuler librement les données », cela ne change que peu les rapports de force, les rapports de pouvoirs, cela ne remet pas en cause les rapports sociaux réellement existants. Les réseaux sociaux peuvent être très importants, jouer un rôle non négligeable, mais comme le montrent les révolutions arabes, c'est bien dans le matériel des affrontements entre groupes sociaux que l'essentiel se passe. L'utopie émancipatrice n'est pas réductible à une somme d'actions individuelles, éventuellement collectives, dans les domaines du virtuel, de l'information, de la communication.

L'auteure montre que sur Internet aujourd'hui, l'anonymat n'est pas préservé, « En clair avec le DPI (Deep Packet Inspection, soit l'analyse d'un « paquet » de données circulant sur le réseau), nos e-mails, les sites auxquels nous nous connectons, ce que nous tapons dans un moteur de recherche, tout cela, donc, n'a potentiellement plus grand-chose de confidentiel ». Il s'agit d'une menace sur nos libertés.

De ce point de vue, la « Neutralité du net » est à la fois un combat légitime et un leurre dans une organisation sociale non transformée, à savoir aujourd'hui le capitalisme. de manière plus générale, aucun outil ne peut être considéré comme neutre, aucun outil ne peut être utilisé de manière « neutre » dans une organisation sociale créant et développant des asymétries de pouvoir. Ce qui ne signifie pas que cette revendications de « neutralité du net » ne participe pas à créer des espaces de démocratisation, de résistance.

Si l'anonymat, la vie privée, des personnes utilisant les réseaux doit être protégés contre toutes les surveillances institutionnelles, commerciales ou policières, aucun débat politique ne peut se faire dans cet anonymat.

L'auteure a bien raison de souligner, avec Richard Stallman, qu'une « cage dorée reste une cage » et qu'un logiciel propriétaire reste un « logiciel privateur » sous-entendu de libertés. Cela ne concerne pas que les logiciels, la propriété privée lucrative est un obstacle aux libertés. Et sans incursion dans cette propriété, les rêves d'émancipation se transformeront en cauchemars.

De ce point de vue la « licence publique générale GNU ou GNU GPL (pourGeneral Public License) » qui sécurise « le logiciel libre en lui offrant un cadre juridique » en « s'appuyant sur la notion, assez ironique de copyleft » est loin d'être anodine. Car il s'agit bien d'un desserrement des contraintes, de la démonstration concrète de l'efficacité de la coopération « gratuite » contre les relations marchandes. A noter, que les réflexions à développer sur le « droit d'auteur-e » devraient au moins inclure toutes les situations de création, limiter la commercialisation de ces droits, en limiter la validé dans le temps et en supprimer les possibles héritages.

Pour en rester à la gratuité, celle-ci ne peut-être pensée isolement. La gratuité non rattachée « aux communs », à la socialisation démocratiquement décidée et assumée peut se décliner comme un cauchemar « comme le disent les connaisseurs : quand c'est gratuit, c'est vous qui êtes le produit », à propos de Facebook. Cette « gratuité » n'est donc pas réellement gratuite.

Les possibilités d'utilisation des outils numériques, des réseaux, d'Internet de manière plus générale, pour faciliter les échanges, voire les consultations démocratiques pourraient être largement développées, encore ne faudrait-il pas confondre la somme des individu-e-s relié-e-s à des collectifs constitués.

Au delà de limites indéniables, liés non à la surestimation des cyberdissident-e-s, mais au traitement isolé de leurs outils, un petit livre qui permettra à chacun-e de réfléchir sur la libre communication, l'accès gratuit aux outils numériques, le copyleft, l'ouverture des codes sources, la gratuité, la collaboration, la protection des individu-e-s et sur les possibles utilisations de ces nouveaux outils pour construire de réelles démocraties d'échanges, de décision et de gestion.
Lien : http://entreleslignesentrele..
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Bien documenté
Nous ne connaissons que peu de chose des Hackers : ni leurs buts, ni leurs moyens d'action, ni leur diversité. À l'inverse de tous les reportages superficiels et anxiogènes des médias "mainstream", Amaelle va au contact : elle rencontre, elle questionne, elle discute, elle se documente.

Finalement un livre certes un peu trop proche du sujet, mais passionnant. Il manque cependant quelques bonnes vulgarisations !
Beaucoup de notions sont détaillées en notes avec une foule de liens web pertinents.
Avec tous ces liens, je me vois mal lire ce texte sur du papier !

Avec du recul ?
Beaucoup de place est faite aux témoignages et aux idées des différents hackers. Il y a moins de paragraphes analysant les hackers en eux-mêmes et leurs perspectives (même si les choix et confrontations politiques sont de plus en plus présents au fur et à mesure que l'on avance).

Un livre très proche des hackers, mais qui reste externe et qui n'a sans doute pas duré assez longtemps pour en voir les travers. Ce sont les hackers qui ont le plus de recul sur leurs propres idéaux et la mise en oeuvre de ceux-ci.

Autre lecture proche

En complément je conseille la lecture d'Au pays de Candy (qui n'a rien à voir avec le dessin animé).

Il est gratuit en ebook sur Amazon (mais avec des DRM semble t'il)
Lien : http://travels-notes.blogspo..
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J'ai découvert ce livre sur le blog des Mots de Mélo. J'ai tout de suite été tentée par cet essai sur les hackers. Des personnes dont on entend beaucoup parler mais dont on ne sait finalement que peu de choses…
Quand on parle de hackers, de nombreuses personnes ont en tête l'image de jeunes (ou moins jeunes), coincés en permanence derrière leur ordinateur dans le but de s'immiscer dans nos ordinateurs, dans nos comptes en banque… Amaëlle Guiton nous montre à travers ce livre que certes ces méchants hackers existent mais qu'ils ne représentent pas la majorité de cette communauté. En effet, cet essai nous permet de pénétrer dans leur monde, de comprendre ce qu'ils font et pourquoi ils le font.
Un livre écrit avec des mots simples pour que les non-initiés puissent comprendre et arrêtent d'avoir peur de ce mot : hackers. J'ai lu des choses que je connaissais mais j'ai surtout appris de nouvelles choses. Ce que certains hackers mettent en place me semblent vraiment intéressant, ils se battent pour nos libertés, notre vie privée… A l'inverse, certaines choses ne me semblent pas forcément nécessaires pour notre société mais qui sait dans l'avenir peut-être… Dans les deux cas, aujourd'hui, cela donne peut-être l'impression d'être utopiste mais grâce à eux de nombreuses choses avancent (surtout dans les pays Maghrébins où la censure est bien plus présente que dans nos pays européens). Espérons que cela continuera dans l'avenir.
Pour conclure, une lecture très intéressante. Beaucoup de données en peu de pages mais le langage utilisé facilite la compréhension. Une lecture que je conseille à tous les petits curieux qui souhaitent comprendre de ce que font les Anonymous et autres communautés de hackers moins médiatisées.
Lien : http://mabiblio1988.blogspot..
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trés bonne lecture bien documentée pour se tenir au courant des évolutions de l'environnement du web
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Ils avaient fabriqué un outil qui leur servait tous les jours. Il y a toujours eu des gens pour améliorer la technologie, sans qu’on les appelle “hackers”. Et il y en a toujours, partout dans le monde, pour contourner les limitations arbitraires qu’on leur impose. C’est un état d’esprit qui consiste à contrôler la technologie, plutôt que de se laisser contrôler par elle.
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Pour un hacker, utiliser des logiciels sans avoir la capacité de comprendre comment ils fonctionnent et de les améliorer, c’est un abandon de souveraineté. C’est accepter la limitation des connaissances ; accepter le pouvoir de la machine sur l’homme quand, dit Matthias Kirschner, « les logiciels devraient faire ce que tu leur demandes, pas le contraire » ; c’est accepter, enfin, le pouvoir des constructeurs sur les utilisateurs.
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Pour les dissidents des régimes autoritaires, protéger son identité et la confidentialité de ses communications est une « banale » question d’autoconservation. Sous nos cieux plus cléments, l’opinion publique s’en préoccupe moins. La formule est connue : on n’a rien à cacher tant qu’on n’a rien à se reprocher… L’histoire est pourtant riche d’exemples de groupes humains qui se virent reprocher des activités ou des idées soudain jugées « menaçantes ».
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C’est ainsi, le monde change. Les hackers changent le monde. Et le monde, inévitablement, les change en retour. Jusqu’où, comment, et à quel prix ? Cette histoire-là n’est pas encore écrite.
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Ce qui compte, c’est à quel point on aura changé le système avant qu’il ne nous change.
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Video de Amaelle Guiton (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Amaelle Guiton
La tentative de perquisition qui a visé Mediapart lundi 4 février, soulève de nouvelles interrogations sur la façon dont Emmanuel Macron considère les médias. Souhaite t-il les placer sous tutelle ? Qu?entend-il par « neutralité de la presse » ? Éléments de réponse avec Laurent Mauduit et Ellen Salvi, journalistes à Mediapart ainsi qu?Amaelle Guiton, journaliste à Libération. 
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