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EAN : 9782268003627
358 pages
Les Editions du Rocher (01/11/1990)
3.8/5   5 notes
Résumé :


Le nom de Gurdjieff est aujourd'hui reconnu comme celui d'un grand maître spirituel, tel qu'il en apparaît dans l'histoire de l'humanité, à des époques de transition. Voyant la direction que prenait la civilisation moderne, Gurdjieff s'était donné comme tâche d'éveiller ses contemporains à la nécessité d'un développement intérieur qui leur ferait prendre conscience du sens réel de leur présence sur terre.

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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Soixante ans après sa mort, le nom de Gurdjieff se dégageant d'un fond de rumeurs contradictoires est reconnu aujourd'hui comme celui d'un maître spirituel, tel qu'il en apparaît dans l'histoire de l'humanité, à des époques de transition. Voyant la direction que prenait la civilisation moderne, il s'était donné comme tâche d'éveiller ses contemporains (enfin certains, très peu en fait) à la nécessité d'un développement intérieur qui leur ferait prendre conscience du sens réel de leur présence sur terre.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
« Je sais que vous comprenez l'unité des lois qui gouvernent l'univers, mais je dirai que cette compréhension n'est qu'abstraite et théorique. Il ne suffit pas de concevoir avec l'intellect, il faut sentir avec tout votre être l'exactitude absolue et l'infaillibilité de cette vérité ; alors seulement, vous pourrez dire consciemment et avec une pleine conviction : ‘’Je sais’’ »

Tel était à peu près le sens des paroles par lesquelles M. Gurdjieff engagea la conversation.

Ensuite, il dressa un tableau saisissant de la sphère dans laquelle se déroule la vie de toute l'humanité. Les idées qu'il exposait servaient à illustrer la formule d'Hermès. Par analogie, il passa des petits événements de la vie quotidienne d'un homme aux grandes périodes de la vie de l'humanité entière, faisant ainsi ressortir l'action cyclique de cette Loi d'analogie dans la sphère plus restreinte de la vie de l'humanité terrestre. Puis, de la même manière, il passa de l'humanité à ce que j'appellerais la vie de la Terre. Il la décrivit comme un grand organisme pareil à celui de l'homme, en se référant à la physique, à la mécanique, à la biologie, etc. Je voyais sa pensée s'intensifier de plus en plus et converger vers un seul foyer. Tout ce qu'il disait aboutissait inévitablement à la grande loi de la Tri-unité, la loi des trois forces d'action, de réaction et d'équilibre, ou des trois principes actif, passif et neutre. S'appuyant sur cette loi, prenant comme base de départ la Terre, sa pensée, d'un vol audacieux, s'étendit à tout le système solaire. Examinant les relations « Terre-Soleil », il insista sur les aspects de la loi les plus proches de l'homme. Puis, d'une phrase brève, il franchit les limites du système solaire. D'abord surgirent des données astronomiques, qui peu à peu s'effacèrent devant l'immensité de l'espace et disparurent enfin complètement. Seule restait la grande idée qui émanait de cette même loi. Ses paroles résonnaient, lentes et majestueuses, et en même temps semblaient s'éloigner et perdre leur sens. On percevait derrière elles la vie d'une pensée prodigieuse.

« Nous sommes au bord de l'abîme que ne peut jamais franchir l'intelligence ordinaire de l'homme, dit-il.

« Sentez-vous combien les paroles deviennent superflues et inutiles ? Sentez-vous combien la raison, à elle seule, est impuissante? Nous touchons là au Principe de tous les Principes. » Puis il se tut, regardant pensivement devant lui.

Saisi par la beauté et la grandeur de cette pensée, j'avais cessé peu à peu d'écouter les paroles. Je dirais que je les sentais – ce n'était pas par la raison que je recevais l'idée, mais bien par l'intuition. L'homme en bas, dans sa petitesse, avait complètement disparu. J'étais rempli à la fois du sentiment d'être en présence de l'Immense, de l'Impénétrable et de la conscience profonde de ma propre nullité. (pp. 29-30)
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Mais certains d'entre vous ne tirent pas parti de ces conditions; on peut même dire qu'ils ne les remarquent pas. Et le fait qu'ils ne les voient pas prouve qu'en réalité ils ne les recherchaient pas, et qu'ils n'essayaient pas d'obtenir dans leur vie de tous les jours ce qu'ils étaient supposés chercher. Celui qui ne se sert pas des conditions de travail de l'Institut pour travailler sur lui-même et qui ne les voit pas, celui-là n'a pas sa place ici. Il perd son temps en restant ici, gêne les autres et prend la place de quelqu'un. Ici la place est limitée et, faute d'espace, je dois refuser beaucoup de candidats. Vous devez soit mettre cette place à profit, soit vous en aller.

Je le répète, je pars du principe que ceux qui viennent ici ont effectué un travail préparatoire, ont assisté à des conférences, et déjà tenté quelque chose par eux-mêmes.
J'estime donc que ceux qui sont ici ont déjà compris la nécessité de travailler sur eux-mêmes et savent à peu près comment il faudrait le faire, mais qu'ils en sont incapables pour des raisons qui échappent à leur contrôle. Par conséquent, je n'ai pas besoin de répèter à nouveau pourquoi chacun de vous est ici.
Je ne peux poursuivre mon travail ici que dans la mesure où ce qui a déjà été reçu est appliqué dans la vie pratique. Malheureusement, ce n'est pas le cas : les gens vivent ici mais ne travaillent pas; ils agissent seulement sous l'effet d'une contrainte, comme s'ils étaient payés à la journée.
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Pour un certain nombre d'entre vous, séjourner ici n'a plus aucun sens. Si on leur demandait pourquoi ils sont ici, ils seraient tout à fait incapables de répondre ou bien diraient une absurdité et m'exposeraient toute une philosophie sans même croire un mot de ce qu'ils raconteraient. Quelques-uns savaient peut être au début pourquoi ils étaient venus, mais ils l'ont oublié.

Je considère que quiconque vient ici a déjà dû comprendre la nécessité de faire quelque chose et a essayé par lui-même. Ses tentatives l'ont conduit à la conclusion que, dans les conditions de la vie ordinaire, il est impossible de parvenir à quoi que ce soit. Il commence alors à s'informer, à se mettre en quête d'endroits où, grâce à des conditions préétablies, le travail sur soi est possible. A la fin, il trouve; il apprend qu'ici un tel travail est possible. Et en effet, ce lieu a été créé et organisé pour que le chercheur puisse y trouver les conditions auxquelles il aspirait.
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Toute cérémonie, dans la mesure où elle continue à être pratiquée sans modification, garde sa valeur. Les rituels, comme les danses anciennes, étaient un guide, un livre où la vérité était inscrite. Mais pour les comprendre, il faut avoir la clef.

Les vieilles danses populaires aussi ont un sens, il y en a même qui contiennent des recettes pour faire des confitures.

Une cérémonie est un livre où beaucoup de choses ont été inscrites. Celui qui comprend peut le lire. Une cérémonie a souvent plus de contenu que cent livres. Dans la vie, tout change, mais les coutumes et les cérémonies demeurent. (p. 117)
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