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3,79

sur 33 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
J'ai reçu ce roman dans le cadre d'une Masse Critique. Merci à Babelio et aux éditions du Seuil pour cet envoi.
J'avais lu, lors de sa sortie, « les âmes silencieuses », le premier roman de Mélanie Guyard, et je l'avais apprécié. Il était déjà question de secrets de famille.
Ce thème, donc, revient dans cette histoire, qui mêle deux époques et plusieurs femmes et filles.

Dans le prologue, en 1950, Blanche, toute jeune mariée, se suicide lors de sa nuit de noces, dans la ferme de la Grivière.
Puis le premier chapitre commence en 2015. Hélène, enceinte de sept mois, arrive à la Grivière avec sa fille Alice de neuf ans.
Pour fuir un compagnon violent, elle a loué une dépendance à la veuve Gransagne, vieille femme acariâtre souvent perdue dans ses souvenirs. Pour elle, c'est un retour dans son village d'origine, pour Alice, petite fille qui ne se résoud pas à grandir, la découverte de la campagne, des bois, des marais, véritable incarnation de son monde imaginaire régi par les contes de fées. C'est d'ailleurs Alice qui va servir de révélateur et faire resurgir un passé qui ne passe pas.
Le roman continue alors, alternant les souvenirs de la veuve Gransagne, et le présent…

J'aime beaucoup les histoires de secrets de famille, mais j'ai été déçue par celle-ci, qui m'a parue très vite à la fois cousue de fil blanc et parfois confuse, certains personnages du passé mentionnés très tôt, ne sont expliqués qu'à la moitié du roman, voire plus.
Les secrets s'empilent, les thématiques aussi (mariages arrangés, patriarcat, violences sexistes…) : c'est trop !
Le texte est bien écrit, le vocabulaire très riche dans les descriptions de la nature ou des délires imaginaires d'Alice, mais là aussi, tout est question de dosage, car cela alourdit souvent la narration, l'étirant pour une issue finalement vite évacuée.
Le côté fantastique introduit par la fillette aurait pu être une bonne idée, mais j'ai trouvé ça cliché, mal intégré au reste de l'intrigue.
Les personnages sont caricaturaux pour certains (l'intendant avide, l'aide ménagère serviable et efficace…), les personnages masculins notamment sont expédiés vite fait !
J'ai lu le roman jusqu'au bout, mais je me suis ennuyée, ou bien je suis passée à côté.
A regarder les autres oeuvres de Mélanie Guyard, le thème des secrets de famille est très présent, peut-être a-t-elle épuisé cette veine ?
D'autres critiques apportent un regard différent du mien, je pense que ce roman trouvera un public, dont je ne fais pas partie !
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J'ai bien aimé « Les âmes silencieuses », nettement moins « de si jolies boîtes », et…très peu « Les anémones sauvages »
Voici un roman plein de mystères. Je mets ce mot à dessein au pluriel, car des mystères, il y en a en veux-tu en voilà, à chaque page, de tous les genres au point de friser l'indigestion. Et toujours en respectant les clichés habituels, usés jusquà la corde. Je commence par la forêt, menaçante sous l'orage, avec ses saules pleureurs dont les branches semblent prêtes à vous étrangler, au sol plein de trous invisibles, forêt jouxtant des marais tout aussi traîtres, et, pour bruit de fond, l'aboiement de chiens dans le lointain. Dans ce décor sinistre, le jour comme le soir, voici Alice, une petite fille de neuf ans qui croit encore à fond aux contes de fées, au point de vouloir délivrer la princesse Vassilissa, ce qui ne peut se faire que dans la forêt bien sûr.
Alice vient d'arriver avec sa mère dans un gîte, une ancienne demeure lugubre dont elles occupent…le pigeonnier. La propriétaire semble être une vieille sorcière dont on imagine les doigts crochus. Un gîte pour passer des vacances ? Que nenni ! C'est qu'Hélène, la maman, vient de quitter son compagnon qui ne veut pas reconnaître l'enfant qu'elle porte dans son ventre. Elle a donc loué ce gîte en attendant que sa nouvelle maison soit prête. (tout le monde sait que quand on quitte le toit conjugal, une autre demeure vous attend !).
Mystère suivant : le compagnon d'Hélène apparaît. Il n' a jamais usé de la moindre violence (de la bouche même d'Hélène), mais il devient subitement un monstre brutal qui retrouve son ex, la bat, veut même la tuer parce qu'elle ne veut pas signer un papier… : caricature ridicule de la gent masculine. Quand donc une autrice proposera-t-elle un personnage mâle qui n'est pas un salaud ?
de temps en temps au milieu de son récit, l'autrice nous présente deux soeurs qui se lamentent sur le drame qui les frappe. On se doute bien qu'il s'agit d'une autre époque et que l'on retrouvera ces deux soeurs à la fin de l'histoire. Mais que de lignes pour ne rien dire mais pour décrire simplement leurs pleurs !
Je terminerai quand même par une remarque positive : le roman est bien écrit, et sa fin aurait pu clôturer correctement une histoire plus subtile, si l'autrice n'avait pas jugé bon d'ajouter un accouchement prématuré à un final déjà fort mouvementé.
Il me reste à dire que je suis navré d'écrire une critique aussi négative d'un bouquin que Babelio m'a gentiment offert. Je le rangerai soigneusement dans ma bibliothèque, où Mélanie Guyard pourrait bien être la voisine de Paul Guth, ce qui ne pourrait que lui faire du bien !
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Que lire après "Les anémones sauvages" ? Babelio me suggère entre autres "Âme brisée" de Akira Mizubayashi et "La patience des traces" de Jeanne Benameur. Franchement c'est encenser exagérément Mélanie Guyard que de placer son oeuvre sur la même étagère que celle de ces romanciers-poètes confirmés.

Lorsque j'ai reçu ce roman qui m'a été envoyé par les Éditions du Seuil sur proposition de l'équipe Babelio, j'ai craint avoir accepté de le lire en échange d'une critique comme si, désoeuvré dans une gare en attente d'un train sans cesse différé, je n'avais eu que ce livre à ma disposition.

Ma première approche d'un roman est sa couverture. le titre de celle-ci est associé à une photographie qui fleure le romantisme populaire des années cinquante. Ce qui n'est pas vraiment ce que je cherche en matière de littérature. La quatrième de couverture me confirme mon premier avis : le texte est bien en harmonie avec l'impression que m'a laissée la première de couverture. On peut craindre l'eau de rose.

M'y étant engagé, j'entre dans l'ouvrage avec, avouons-le, cet a priori peu favorable. L'histoire racontée dans un roman est pour moi comme le squelette qui porte la chair. S'il y a squelette sans chair, je me trouve devant un conditionnel passé : cela aurait pu être un excellent livre, si l'histoire racontée avait servi à exprimer avec profondeur l'intime de chaque personnage, ouvrant ainsi une fenêtre sur l'universel. Ici, l'histoire n'est pas inintéressante ―à partir de la fin du premier tiers du livre― mais fait plus penser au scenario d'un film qu'à un roman, les convulsions de l'action prenant le pas sur la profondeur de l'analyse.

Trois personnages principaux, chacun campant une génération : une aïeule, une femme enceinte et sa petite fille âgée de dix ans. Cette dernière s'appelle Alice (évidemment) et vit une aventure forcément épique sous un orage en forêt à la quête d'un bijou dont on ne sait s'il est porteur de magie, de sorcellerie ou preuve d'un drame passé.

Quand on apprend sur la toile que l'auteure a un passé plutôt flatteur dans le domaine de la bande dessinée et des nouvelles, on a envie de lui suggérer de demeurer dans ce secteur d'expression. Savoir écrire un bon scénario n'implique pas savoir écrire un roman.
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L'histoire a du mal à se lancer : il est fait plutôt état de descriptions contemplatives, d'un ciel qui gronde en permanence au lieu d'une histoire qui viendrait emporter le lecteur comme le laisse supposer la 4e de couverture. Il faut attendre un tiers du livre pour lire l'état de conscience des personnages pas assez marqué à mon avis par l'année 1950 des premières pages trop courtes. La lecture devient vite ennuyeuse, même si on peut reconnaître des qualités d'écriture.

Le livre, justement, est contemporain et plutôt destiné pour des jeunes adultes. Il manque cependant, pour un roman adulte, de profondeur, de consistance. Après recherche, Mélanie Guyard brille davantage dans la fantasy, le fantastique, les nouvelles, et elle est aussi scénariste de bande dessinée.

Une histoire simple en somme, un peu surnaturelle et surement signée par un pacte de déjà vu à travers des séries ou des écrits sous une autre forme qui n'émoustille pas hélas, par rapport au titre et à la belle couverture.
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